La crise du Covid-19 a chamboulé le monde entier. Le développement durable paye un lourd tribut en voyant ses trois dimensions – économique, sociale et environnementale –fortement impactées par la pandémie. Pourtant il doit rester une priorité pour les gouvernements. Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF 2021), qui se tient à New York jusqu’au 15 juillet, est ainsi un moment clé pour dresser le bilan de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et des progrès accomplis dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD). La Suisse y tiendra le haut du pavé le 9 juillet, avec une table ronde accueillant diverses personnalités issues d’organisations internationales et du monde universitaire qui aborderont la crise actuelle et la manière de se préparer aux chocs futurs par des réponses transversales et interdisciplinaires. Coorganisé par les universités de Genève et de Zurich, le Département fédéral des affaires étrangères et l’Office fédéral de la statistique, l’événement donnera la parole, entre autres, à Giacomo De Giorgi, directeur de l’Institut d’économie et d’économétrie (GSEM) et Markus Stoffel, professeur à la Section des sciences de la Terre et de l’environnement (Faculté des sciences). Ces derniers couvriront respectivement les dimensions économiques et environnementales de la problématique.

L’an dernier, les universités de Genève et de Zurich avaient lancé l'initiative Shaping Resilient Societies, une série d’événements sous la forme d'un dialogue multipartite afin de faire face aux crises en définissant des mécanismes de réponse et en construisant des sociétés plus durables. «En tant qu’universités de premier plan, nous avons la responsabilité de contribuer à façonner des sociétés plus résilientes, plus durables et plus inclusives», déclarait Yves Flückiger, recteur de l’UNIGE. La résilience et la durabilité mondiales ne pouvant être atteintes que par une approche intersectorielle et intersociétale, la communauté de Shaping Resilient Societies est composée de 60 expert-es, allant des universitaires aux praticien-nes des secteurs privé et public en passant par des responsables gouvernementaux-ales et non gouvernementaux-ales.