À 50 ans, le Chœur de l’Université bat toujours aussi fort
Juin 1967: pour sa première, le Chœur de l’Université interprète le Requiem de Mozart au Victoria Hall. Au fil des ans, il s’attaque à tous les grands compositeurs classiques, – Bizet, Brahms, Mendelssohn, Rossini... – jusqu’au Final de la Symphonie n° 9 de Beethoven, interprétée lors d’un concert anniversaire, le dimanche 14 mai prochain.
Comptant actuellement près de 110 choristes, cette formation dynamique est l’un des plus grands chœurs amateurs de Genève. Elle prépare, chaque année, une œuvre majeure du répertoire choral, en collaboration avec des orchestres professionnels. En grande partie formé d’étudiants, l’ensemble a la particularité de renouveler chaque année près de la moitié de son effectif. Cet apport constant de nouvelles forces constitue l’une de ses principales richesses et représente pour son chef un défi permanent. En cinquante ans, ce sont ainsi quelques milliers de choristes qui ont pu s’exercer à l’art choral au sein de la formation et ceux qui ont eu l’occasion d’y chanter quelques années sont unanimes: l’expérience leur aura permis de renforcer leur technique vocale et de développer leur musicalité, mais elle aura surtout été l’occasion de magnifiques rencontres et d’instants de partage.
Les étudiants ont des voix jeunes, parfois peu expérimentées mais sans défaut majeur et très malléables
De chef, le Chœur en a déjà connu trois: Chen Liang-Sheng (de 1966 à 1998), Gleb Skvortsov (de 1998 à 2008) et Sébastien Brugière, pour qui le jubilé marque aussi la neuvième et dernière saison. «Les étudiants ont des voix jeunes, parfois peu expérimentées mais sans défaut majeur et très malléables, constate le chef. Par ailleurs, la grande majorité des choristes qui composent le Chœur parlent deux, trois voire quatre langues. Ils ont l’habitude d’une activité intellectuelle soutenue et partagent le plaisir commun que procure l’exigence d’un travail approfondi. C’est très stimulant.»
De son côté, Gleb Skvortsov relève un autre aspect: «Donner la possibilité de chanter à ces jeunes a quelque chose de très touchant. J’ai beaucoup aimé la coloration «éducative» du Chœur qui représente une étape importante de leur vie. Un souvenir enrichi de musique.»
Le Chœur de l’UNIGE est ouvert à tous, étudiant, enseignant, collaborateur, alumni ou choriste passionné. Il n’est pas obligatoire de savoir lire la musique, il suffit simplement de chanter juste et de pouvoir reproduire d’oreille un passage chanté. S’ils le souhaitent, les membres peuvent également bénéficier de formations complémentaires gratuites.
L’enjeu majeur sera de réussir la difficile alchimie entre exigence musicale et épanouissement personnel et collectif
Depuis la signature d’une convention avec l’Université, c’est la Haute École de musique qui est responsable du choix du directeur du Chœur et fournit ainsi à l’un ou à l’une de ses jeunes diplômés, durant les premières années de sa vie professionnelle, un précieux terrain d’expérience pratique. Le prochain chanceux est d’ailleurs déjà choisi, ce sera Pierre-Antoine Marçais: «Les étudiants pratiquent là l’une des formes universelles d’expression et de communication, explique le futur chef. L’enjeu majeur sera de réussir la difficile alchimie entre exigence musicale et épanouissement personnel et collectif. Bien chanter ensemble requiert que les répétitions soient aussi assidues que plaisantes.» —
Jusqu’au 12 mai
Expo du 50e anniversaire
Hall d’Uni Dufour
Dimanche 14 mai
17h – Concert jubilé
Victoria Hall
http://culture.unige.ch/concert50