Les visages des nouvelles facultés
Dans le cadre de la réorganisation des sciences économiques et sociales, deux nouvelles facultés ont vu le jour au 1er janvier. Le rectorat a nommé un géographe et une statisticienne à leur tête
Bernard DebarbieuxFaculté des sciences de la société |
Maria-Pia Victoria-FeserFaculté d’économie et de management |
Après avoir travaillé dans les Universités de Grenoble, de l’Etat de New York, de Montréal et de Paris VIII, Bernard Debarbieux a été nommé, en 2001, professeur de géographie culturelle et politique et d’aménagement du territoire à l’UNIGE. Ses recherches portent sur les imaginaires et sur les formes de la connaissance géographique et de la gestion de l’environnement et de l’aménagement. Il s’intéresse aussi aux pratiques touristiques ainsi qu’aux territorialités politiques et collectives. Ses principaux terrains d’investigation sont les montagnes européennes, nord-américaines et nord-africaines. | Professeure ordinaire à l’UNIGE depuis 2001, Maria-Pia Victoria-Feser est titulaire d’un Doctorat en économétrie et statistique de l’UNIGE. Elle a occupé les fonctions de lecturer à la London School of Economics, de maître d’enseignement et de recherche et de professeure associée à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, puis de directrice du Research Center for Statistics de la Faculté des sciences économiques et sociales. Récipiendaire du Prix Latsis universitaire et d’un poste de professeure boursière, elle a aussi bénéficié de nombreux fonds pour développer ses recherches fondamentales en statistique proposant des outils d’analyse pour les traitements empiriques en économie du développement, en finance, en psychologie et sciences sociales et en médecine (biostatistique) notamment. |
Quel visage souhaitez-vous imprimer à votre Faculté dans les prochaines années?
Je vois trois aspects qui me tiennent à cœur. Le premier est celui d’une Faculté qui s’affirme. Les compétences de ses chercheurs sont reconnues dans beaucoup de domaines de spécialisation et la Faculté est un lieu qui contribue de façon significative à la recherche en sciences humaines en Europe. Elle doit être reconnue comme telle. Le deuxième aspect est celui d’une Faculté qui innove et qui ne prend pas le risque du conformisme dans la production et la diffusion des idées. Le troisième enfin, celui d’une Faculté qui s’engage, qui cultive et défend l’accès au savoir comme la valeur du débat public. |
Quel visage souhaitez-vous imprimer à votre Faculté dans les prochaines années?
La Faculté d’économie et de management, de par la nature des disciplines qu’elle propose, est ancrée dans les sciences humaines et sociales. Elle se situe dans l’action et compte sur ses partenaires économiques et institutionnels actuels et futurs pour avancer des propositions concrètes d’évolution, tant au niveau économique et managérial que sur les plans de l’enseignement et du transfert d’expertises de haut niveau académique. Pour ce faire, la Faculté se base sur les valeurs fondamentales d’excellence, de responsabilité sociale, de relation à la communauté et d’ouverture disciplinaire. |
Pourquoi avoir postulé comme doyen de la nouvelle faculté?
La décision a été difficile à prendre. On ne devient pas universitaire par hasard; il faut pour cela être travaillé par la curiosité, par les questions les plus étranges, par l’envie de transmettre. Mais on ne devient pas universitaire parce qu’on rêve d’être doyen. Et puis, l’expérience venant, on se rend compte que les qualités de l’activité universitaire tiennent beaucoup à la qualité des institutions elles-mêmes et de leur gouvernance. Alors je me suis dit qu’après avoir construit, avec beaucoup d’autres, et pendant plus d’un an, un projet auquel une large majorité de mes collègues semblent adhérer, le mieux était de m’engager dans sa mise en œuvre. Je n’ai pas la prétention de faire mieux que mes prédécesseurs. Mais je pense faire différemment. |
Pourquoi avoir postulé comme doyenne de la nouvelle faculté?
J’ai un goût certain pour les nouveaux défis et je me suis engagée depuis octobre 2012 dans le processus qui a conduit à la création de la Faculté. Genevoise d’origine, avec des racines italiennes et espagnoles, j’ai décidé de continuer comme doyenne, avec l’aide de mes collègues, pour permettre à l’UNIGE de disposer d’une Faculté d’économie et de management bien ancrée au cœur de Genève et de sa région, une Faculté qui participe au rayonnement international de notre Université. |