Les lauréats du BioInnovation Day
Redonner de l’autonomie aux tétraplégiques
Maître-assistant au Département de neurosciences fondamentales (Médecine), Ferran Galán coordonne le projet xMotion. Ce dispositif permet aux personnes handicapées de diriger un robot avec leur menton, notamment pour boire ou manger. Les solutions d’assistance disponibles actuellement sont coûteuses et ne sont pas toujours adaptées. Le prototype réalisé, qui présente des performances supérieures aux solutions comme la commande par la langue ou celle avec le souffle, n’a, lui, coûté que 30 dollars. Avec 30 millions de personnes sévèrement paralysées dans le monde et dont seules les 10% ont accès à la technologie d’assistance dont elles ont besoin, le projet s’avère une belle opportunité. Il pourrait être lancé commercialement en 2021, avec l’aide de partenaires.
Améliorer le dépistage de la cachexie
La prise en charge de la cachexie – un état d’amaigrissement et de fatigue généralisée que l’on retrouve dans les phases terminales de graves maladies comme le cancer – permet d’augmenter les chances de survie des patients, en améliorant notamment leurs réponses aux traitements lourds comme la chimio- ou la radiothérapie. Maître-assistant à la Section des sciences pharmaceutiques (Sciences), Andrej Babic a développé ImageBAT, un agent de contraste qui permet de visualiser facilement le changement de structure du tissu adipeux, premier symptôme de la cachexie. Cet agent montre de meilleures performances globales (coût, facilité d’usage, etc.) que l’IRM ou la biopsie. La preuve de concept ayant été réalisée, il s’agit maintenant de développer le produit pour un essai clinique de phase I.
Détecter rapidement les lésions cérébrales
Trois millions de patients sont admis chaque année à l’hôpital suite à un traumatisme crânien léger. Ils subissent alors un examen (CT-scan) qui permet de vérifier l’absence de lésions cérébrales. Près de 90% des résultats sont négatifs. Le produit TBIcheck, basé sur une technologie développée par le professeur Jean-Charles Sanchez (Département de médecine interne des spécialités), permet d’accélérer de façon notable le diagnostic (quinze minutes au lieu de six heures). Une simple piqûre au bout du doigt permet en effet de trier les patients qui nécessitent de passer un CT-scan. Bénéfique tant pour les patients et les hôpitaux que pour les coûts de la santé, ce test diagnostique est actuellement en cours de production et sera commercialisé par la start-up de l’UNIGE ABCDx en 2019 déjà.