Journal n°157

La Bibliothèque publie sa stratégie pour les quatre prochaines années

Développement des publications scientifiques en libre accès, partage des données de la recherche, mise en réseau des interfaces de recherche documentaires: autant d’évolutions qui font des bibliothèques universitaires un acteur central de la transformation numérique dans le secteur académique. C’est dans ce contexte que la Division de l’information scientifique (DIS) a entrepris l’élaboration de sa nouvelle stratégie pour les quatre prochaines années, un processus mené collectivement. Explications avec sa directrice, Marie Fuselier.

Pourquoi est-il important à vos yeux de publier une stratégie?
image-5.jpgMarie Fuselier: Cela permet de donner du sens à nos activités et de fédérer le travail de nos équipes autour de lignes directrices. La première version de cette stratégie, élaborée pour la période 2014-2017, faisait suite à la réunification des bibliothèques facultaires au sein d’une entité unique, la DIS. Il s’agissait alors de définir des objectifs transversaux. Pour cette seconde mouture, nous avons également voulu coller à la stratégie numérique récemment mise sur pied par l’institution. Elle suit une forme similaire, en étant doublée de plans d’actions annuels pour les quatre sites de la Bibliothèque et le service de coordination de la DIS. Nous vivons une période de transformations importantes, avec notamment les politiques de libre accès aux niveaux national et européen, et le remplacement du réseau romand RERO par la future plateforme nationale SLSP. L’information scientifique est aujourd’hui massivement numérique et les bibliothèques universitaires sont à un carrefour. Notre stratégie doit nous permettre de répondre au mieux à ces défis et de promouvoir la valeur ajoutée des services et des compétences des bibliothécaires.


Comment s’est déroulé l’aspect participatif de votre démarche?
Nous avons entamé un processus de consultation par le biais de boîtes à idées. Cette formule a permis aux collaborateurs intéressés de s’exprimer plus facilement. Une soixantaine de suggestions ont été récoltées. Nous avons ensuite organisé une série de conférences ouvertes à toute la communauté universitaire sur diverses thématiques: formation à l’acquisition de compétences informationnelles, e-bibliothèque, etc. Elles ont été suivies de focus groupes avec nos propres experts, ce qui a amené un second train de propositions. Une troisième démarche s’est focalisée sur la question de la gestion des données de la recherche, sous la forme d’une enquête menée auprès des chercheurs pour connaître plus précisément leurs besoins. Tout ce matériel a été confié à quelques-uns de nos collaborateurs chargés d’en faire des synthèses qui ont ensuite été revues par le comité de direction de la Division. Cet ensemble a été traduit en quatre axes, et je suis personnellement allée présenter le résultat aux différentes équipes sur les sites de la Bibliothèque. Enfin, un workshop s’est tenu en janvier dernier auquel ont participé des représentants du corps académique et du rectorat, ainsi que des experts externes. Nous leur avons demandé de se positionner par rapport aux axes définis. Il n’y a pas eu de remise en cause profonde, mais beaucoup de points intéressants sont ressortis.

Par exemple?
La présence de la Bibliothèque dans l’environnement numérique des étudiants, notamment les plateformes d’e-learning, a été abordée. C’est une question d’autant plus pertinente que nous visons à mieux intégrer nos formations à l’acquisition des compétences informationnelles dans les cursus académiques des étudiants. —

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