26 novembre 2020 - VM
Repenser le langage
S’adressant tant au savant qu’à l’amateur, cet essai signé par Jacques Moeschler, professeur honoraire du Département de linguistique de la Faculté des lettres, vise à dissiper un certain nombre d’a priori et d’idées fausses largement répandue dans le grand public comme au sein des milieux académiques à propos du langage: les SMS appauvrissent le langage, les langues déterminent notre représentation du monde et notre façon de penser, la fonction première du langage est la communication, les langues non écrites ne sont pas de vraies langues, certaines langues sont plus logiques que d’autres, le langage s’apprend par imitation…
Autant de conceptions erronées qui, selon le spécialiste, empêchent les idées les plus intéressantes et les plus novatrices de se répandre et de constituer la base de connaissances nouvelles. Pour y remédier, on peut toutefois s’appuyer sur quelques faits solidement établis. Le premier étant que la langue comme le langage sont définis par des principes généraux et qu’il existe une sorte d’ADN linguistique commun à l’ensemble de l’humanité. Le deuxième tenant au fait que le langage est un phénomène complexe qui dépasse les barrières disciplinaires usuelles. Le dernier revenant à prendre en compte que le rapport entre langage et émotion, les origines du langage, la traduction automatique ou la communication entre l’homme et la machine sont autant de thématiques qui n’ont été à ce jour que très partiellement explorées.
Jacques Moeschler
«Pourquoi le langage?»
Armand Colin 2020
286 p.
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