14 novembre 2024 - AC
Cohen, le Genevois
Vingt-neuf lieux emblématiques à découvrir en six promenades: c’est la proposition de l’ouvrage collectif «Albert Cohen et Genève», un guide littéraire corédigé, entre autres, par Thierry Maurice, collaborateur scientifique à la Maison de l’histoire et Marie-Luce Desgrandchamps, chargée d’enseignement au Département d’histoire générale (Faculté des lettres).
Natif de Corfou, Albert Cohen (1895-1981) a vécu près de cinquante ans à Genève, y tissant des liens d’affection ambivalents. Il trouve refuge dans cette cité cosmopolite en pays neutre à l’orée de la Première Guerre mondiale, y accomplit des études universitaires, affirme sa judéité et s’engage dans le sionisme, se marie à trois reprises, obtient la nationalité suisse, devient homme de lettres, compose l’essentiel de ses ouvrages, travaille dans les organisations internationales, soigne une santé défaillante, meurt et, enfin, repose au cimetière israélite de Veyrier. La ville du bout du lac constitue non seulement le lieu de production, mais également l’une des toiles de fond de la plupart des écrits du romancier. Pourtant, aucune trace d’Albert Cohen ne figure dans l’espace public genevois, à l’exception d’une modeste rue qui porte son nom.
Pour y remédier, l’ouvrage dresse la carte de 29 lieux d’intérêt déclinés en autant de notices qui questionnent l’inscription biographique et littéraire d’Albert Cohen dans la Cité de Calvin, des organisations internationales à Cologny, en passant par la Vieille-Ville, le Jardin anglais ou le parc des Bastions.
Lire aussi «La Genève d’Albert Cohen» (Le Journal, 25 novembre 2021)
Par Pierre-Louis Chantre, Marie-Luce Desgrandchamps, Idit Ezrati Lintz, Thierry Maurice, Bruno Racalbuto, Noémie Sakkal Miville, Yan Schubert
«Albert Cohen et Genève»
Éditions La Baconnière 2024
200 p.