Détournement, clientélisme et népotisme sont les multiples facettes de la corruption. Avec cet ouvrage, Emanuela Ceva, professeure au Département de science politique et relations internationales (Faculté des sciences de la société), inscrit le sujet dans une nouvelle perspective, celle d’une racine commune entre corruption individuelle et institutionnelle. Autrement dit: ce qui se passe au sein d’une structure est intrinsèquement lié à la conduite des acteurs/trices qui y évoluent et le changement de comportement d’une seule personne – qu’il soit positif ou négatif – peut influencer le système dans sa totalité.

Organisé en cinq chapitres, l’ouvrage propose une définition des différentes formes de malversations politiques avant d’examiner ses effets sur l’humain et le système. La troisième partie met en lien la corruption avec les notions de justice et de déontologie afin d’expliquer en quoi le concept est nocif pour son environnement. Les deux derniers chapitres sont, quant à eux, consacrés au rôle de l’individu dans un monde corrompu et plus spécifiquement à sa responsabilité et aux manières de s’opposer à ce fléau. Au-delà d’une contribution théorique sur le sujet, Political Corruption appelle les fonctionnaires à la responsabilité personnelle et à la lutte contre la corruption dans une perspective d’éthique publique globale.