Maître-assistante à l’Institut des sciences de l’environnement, Kari De Pryck coédite avec Mike Hulme, professeur à l’Université de Cambridge, un ouvrage collectif critique consacré au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Créée en 1988 sous l’égide des Nation unies, cette institution joue, depuis trente ans, un rôle clé pour modéliser les connaissances sur les changements climatiques et servir de passerelle entre la science et le monde politique. Elle représente aujourd’hui un cas unique permettant de comprendre l’imbrication du savoir scientifique dans les processus globaux de prise de décision politique.

L’ouvrage réunit une trentaine de contributions de chercheurs et chercheuses, dont une partie ont participé aux travaux du GIEC. Il offre un panorama de l’institution sous ses diverses facettes: ses origines, ses pratiques et procédures, sa composition, son influence. Explicitant son fonctionnement interne, il montre comment ses évaluations sont élaborées et comment un consensus se forge entre les expert-es scientifiques et politiques de différentes institutions, pays et groupes sociaux, en mettant notamment l’accent sur le rôle joué par les sciences sociales dans ces processus. Il analyse également les critiques adressées au GIEC, celles des militant-es pour l’environnement qui lui reprochent ses prises de position trop prudentes ou celles qui voient dans l’institution un outil trop politisé.

Ce livre est destiné à un large public: étudiant-es, chercheurs/euses, décideurs/euses, acteurs/trices de la société civile concerné-es par les problèmes environnementaux mondiaux et la gouvernance climatique.