C’est une des pages les plus sombres de l’histoire suisse. Des centaines de milliers d’enfants ont été placés de force par les autorités dans des foyers et des fermes durant le XX^e siècle. Sous couvert de protéger l’enfance, ces mesures ont été prises sans tenir compte de l’avis des personnes concernées, que ce soit les parents ou les enfants eux-mêmes. Le 16 mai, les conclusions d’une vaste étude financée par le Fonds national de la recherche (FNS) sur ce passé douloureux ont été rendues publiques. Parmi les chercheurs/euses impliqué-es dans ce projet, la professeure Michelle Cottier (Faculté de droit) explique, dans l’émission Forum de la RTS, en quoi les mesures de protection de l’enfance actuelles évitent les pires travers constatés par le passé, tout en demeurant parfois opaques et difficilement compréhensibles aux yeux des parents et enfants concerné-es. En cause, selon elle, le manque de ressources allouées aux autorités chargées de la mise en œuvre de ces mesures.