3 octobre 2024 - UNIGE

 

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Un détecteur pour moins traiter la vigne

Un dispositif original de détection des infections fongiques du vignoble permet aux viticulteurs et viticultrices d’optimiser les traitements et de réduire de près de 30% l’usage de produits phytosanitaires.


Les vendanges se terminent sur un bilan plutôt mitigé. Après une année 2023 exceptionnelle, les vigneron-nes accusent le coup des intempéries et du mildiou. L’année 2024 a en effet été marquée par des pluies plus abondantes que la moyenne, ce qui a engendré une prolifération des maladies typiques de la vigne, comme le mildiou ou l’oïdium.

Une équipe du Groupe de biophotonique du Département de physique appliquée (Faculté des sciences) a mis au point un dispositif permettant de mesurer en temps réel l’apparition de ces maladies, dans le but d’optimiser l’usage de produits phytosanitaires tout en protégeant au mieux la vigne. Des essais sont menés depuis plusieurs années en collaboration avec l’Agroscope, dans ses vignobles du site de Changins, mais aussi sur différentes exploitations en Suisse et en France.

«L’innovation de cette technologie est de pouvoir obtenir des données en temps réel, explique Tessa Basso, doctorante au groupe de recherche. Les graphiques qui sont générés par le dispositif vont être directement disponibles sur les smartphones des viticulteurs/trices, via une application que nous avons développée, ce qui va leur permettre de prendre les meilleures décisions de traitement, en agissant au bon moment et au bon endroit. Nos essais montrent une diminution de 30% des produits phytosanitaires utilisés pour un même rendement et une même qualité de récolte.»

Lire aussi «Un laser traque les premiers signes de prolifération du mildiou dans la vigne» (Le Journal de l’UNIGE, 5 septembre 2019)

 

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