2 décembre 2020 - UNIGE

 

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Des perles médiévales dessinent le commerce africain

L’analyse de perles en verre archéologiques découvertes en Afrique de l’Ouest subsaharienne révèle toute l’étendue des voies commerciales internationales de cette région entre le 7e et le 13e siècle.

 

 

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Les perles en verres étudiées, issues des fouilles archéologiques à Dourou-Boro et Sadia, au Mali, et à Djoutoubaya, au Sénégal. © UNIGE/Truffa Giachet/Spuhler

L’origine des perles de verre remonte à des temps très anciens. Leur composition chimique et leurs attributs morphologiques et techniques peuvent révéler leur provenance et permettre de reconstituer les circuits commerciaux entre les zones de production du verre et les sites de consommation des perles à différentes époques. Des archéologues de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Institut de recherche sur les archéomatériaux du Centre Ernest-Babelon d’Orléans en France, ont analysé 16 perles en verre archéologiques découvertes sur trois sites ruraux du Mali et du Sénégal datés entre le 7e et le 13e siècle de notre ère. Dans la revue Plos One, les scientifiques montrent que le verre qui les compose provient probablement d’Égypte, de la côte levantine et du Moyen-Orient. Ces résultats indiquent que le commerce international reliant le continent africain à l’Europe et à l’Asie pendant le développement des grandes formations étatiques ouest-africaines ne s’arrêtait pas aux grands centres urbains situés le long du fleuve Niger, mais s’articulait également avec un commerce régional et local. C’est un vaste réseau impliquant des zones rurales subsahariennes et des voies commerciales transsahariennes, qui se dessine ainsi.

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