12 mai 2022 - UNIGE
Les grandes réserves de cuivre naissent d’éruptions ratées
Les gisements de cuivre, un métal essentiel à la transition énergétique, sont issus de mécanismes similaires à ceux provoquant les grandes éruptions volcaniques. Cette découverte pourrait aider à trouver de nouveaux filons.
La mine à ciel ouvert de Chuquicamata au Chili exploite l'un des plus grands gisements de cuivre porphyrique de la planète. La zone excavée mesure 4,3 km de long, 3 km de large et par endroits jusqu'à 0,9 km de profondeur. Image: Massimo Chiaradia.
Matériau essentiel à la conduction électrique, le cuivre est aujourd’hui l’un des métaux les plus utilisés de la planète. Les plus grandes ressources naturelles de ce métal sont les gisements dits «porphyriques» issus de magmas provenant des profondeurs de la Terre. Dans une étude parue le 6 mai dans la revue Nature Communications Earth & Environment, Massimo Chiaradia et Luca Caricchi, respectivement maître d’enseignement et de recherche et professeur associé au Département des sciences de la Terre et de l’environnement (Faculté des sciences), démontrent que ces précieux gisements sont en grande partie issus de mécanismes similaires à ceux provoquant les grandes éruptions volcaniques. Alors que les ressources actuelles en cuivre s’amenuisent et que ce métal joue un rôle clé dans la transition énergétique, cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour le développement d’outils visant à mettre au jour de nouveaux gisements.