18 décembre 2024 - UNIGE
Climat des exoplanètes: d’habitables à infernales, un rien suffit
Une équipe de l’UNIGE, du PRN PlanetS et du CNRS est parvenue à simuler de manière complète l’emballement de l’effet de serre, qui peut rendre une planète totalement inhabitable.
L’emballement de l’effet de serre peut transformer une planète habitable tempérée, avec un océan de surface d’eau liquide, en une planète hostile à toute vie, à l’atmosphère dominée par de la vapeur très chaude. © Thibaut Roger / UNIGE
La Terre est une magnifique planète bleue et verte, couverte d’océans et de vie, alors que Vénus est une boule jaune stérile totalement inhospitalière. Pourtant, la différence entre les deux ne tient qu’à quelques degrés seulement. Une équipe d’astronomes de l’Université de Genève (UNIGE) et membres du Pôle de Recherche National (PRN) PlanetS, avec le soutien des laboratoires du CNRS de Paris et Bordeaux, a réalisé une première mondiale en parvenant à simuler la totalité du processus d’emballement de l’effet de serre, qui peut transformer le climat d’une planète idyllique et parfaitement habitable en un environnement plus qu’inhospitalier. Les scientifiques ont par ailleurs démontré que dès les premiers signes du processus, les structures de l’atmosphère et de la couverture nuageuse sont modifiées en profondeur, conduisant à un emballement de l’effet de serre quasi-inéluctable et extrêmement compliqué à inverser. Sur Terre, une élévation de seulement quelques dizaines de degrés Celsius de la température moyenne globale, provoquée par une légère augmentation de la luminosité du Soleil, serait suffisante pour provoquer cet emballement et rendre notre planète inhabitable. Ces résultats sont à découvrir dans Astronomy & Astrophysics.
-
Publié le
Prélever les champignons de la stratosphère pour prévenir les maladies fongiques
-
Publié le
En Israël et Palestine, nommer les lieux est lourd de sens
-
Publié le
En Afrique subsaharienne, les bactéries résistantes aux antibiotiques explosent
-
Publié le
Il y a 6000 ans, hommes et femmes étaient égaux face aux ressources