Équivalant à trois ECTS et s’adressant principalement aux étudiant-es de bachelor, le cours portera sur de nombreux aspects du phénomène migratoire contemporain: accès aux soins médicaux, intégration sur le marché du travail, enjeux sociaux et éducatifs de l’apprentissage de la langue du pays d’accueil, souffrances psychiques rencontrées par les populations réfugiées, aspects juridiques, influence du changement climatique, etc. «Toutes les disciplines académiques se penchent sur la question migratoire, avec des regards différents, explique Julie Franck, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation et coordinatrice du programme avec Nicolas Levrat, directeur du Global Studies Institute. Il s’agissait de réunir, dans un seul cours, la large palette des disciplines académiques qui s’y intéressent, afin de prendre en compte différentes perspectives.» À noter que chaque leçon donnera un aperçu d’une thématique spécifique, qui pourra être approfondie dans le cadre de cours de master.

Ce nouvel enseignement se distingue également par un format original: lors de chaque session, l’enseignant-e d’une discipline spécifique interagira avec un-e partenaire de terrain qui apportera son regard pratique ou avec un-e enseignant-e d’une autre discipline au sein de bulles d’interdisciplinarité. Des conférences publiques complètent le dispositif. «Les étudiant-es seront mis-es à contribution lors de ces événements, au travers de tables rondes ou de masterclass, précise Julie Franck. Ce sera une opportunité d’avoir un contact direct avec les spécialistes ou les activistes invité-es.» 

Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures mises sur pied par l'UNIGE depuis quelques années autour des populations migrantes. «Afin de pouvoir échanger avec la population réfugiée à Genève, les étudiantes et étudiants seront invité-es à s’engager dans ces différents programmes, comme le mentorat d’Horizon académique, les tandems UniR ou encore au sein des Cafés solidaires, explique Julie Franck. Avec ce type d’outils, centrés sur une relation d’échange plutôt que d'aide, les étudiant-es apprennent énormément, que ce soit sur le statut de réfugié-e en Suisse ou sur les pays d’origine de ces personnes. Cette expérience leur ouvre les yeux: la communauté estudiantine est généralement loin de se douter de ce que vivent ces gens en réalité.»

«Regard interdisciplinaire sur la migration forcée»
Les jeudis, de 16h15 à 17h45l
Uni Mail, salle M2170

Julie.Franck@unige.ch