24 novembre 2022 - Alexandra Charvet

 

Vie de l'UNIGE

L’avenir numérique de l’UNIGE sera plus sobre

Afin de se diriger vers la sobriété numérique, l’UNIGE a adopté un plan d’action pour les six prochains mois. Première étape: l’organisation d’une Journée du numérique responsable le 30 novembre.

 

AdobeStock_117420444_J.jpg

Pour limiter les impacts et consommations des outils numériques, la durée de vie des équipements devrait être allongée au-delà de leur amortissement comptable. Image: DR


Avec près de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur du numérique contribue près de deux fois plus que le transport aérien aux changements climatiques. Forte de ce constat, l’UNIGE s’engage pour un avenir numérique plus sobre, notamment par le biais d’une première Journée du numérique responsable, organisée le mercredi 30 novembre par le groupe d’étudiant-es rECOnsider, avec la collaboration du SDG Office et du Bureau de la transformation numérique (BTN). Au programme, un atelier interactif et ludique permettant de se former aux enjeux environnementaux du numérique, des stands d’information animés par différent-es acteurs et actrices engagé-es localement pour un numérique plus responsable (Fairphone, NoOps, Itopie, etc.), une table ronde sur le rôle des institutions publiques dans cette transition et une conférence sur les bonnes pratiques et les pistes à explorer pour un avenir numérique plus sobre. Cette journée se veut la première étape du plan d’action «Sobriété numérique» de l’institution, adopté par le Rectorat mi-octobre.


«C’est dans le cadre d’Hackademia, le hackathon numérique de l’UNIGE, que le projet a émergé, à l’initiative de collaborateurs/trices du personnel administratif et technique, raconte Guive Khan-Mohammad, adjoint scientifique au BTN et coordinateur du plan d’action. À l’issue de la manifestation, une lettre ouverte a été adressée au Rectorat avec plusieurs propositions. De son côté, le groupe d’étudiant-es rECOnsider, lauréat du dernier appel à projets pour le développement durable de l’UNIGE, proposait déjà des interventions destinées à sensibiliser la communauté universitaire à la pollution numérique. Afin de faire converger ces deux initiatives, un groupe de travail a été constitué et il a développé un plan pour les prochains mois comprenant des actions qui peuvent être mises en œuvre immédiatement et d’autres qui sont à approfondir.»

Plusieurs axes d’intervention ont été identifiés par le groupe de travail: faire évoluer les politiques d’achats informatiques vers plus de sobriété, sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux environnementaux du numérique, positionner l’institution comme actrice de la sobriété numérique, amener de la circularité dans la gestion du parc bureautique, valoriser les initiatives individuelles et œuvrer au niveau cantonal pour une meilleure prise en compte des critères environnementaux dans les achats.

De manière très concrète, un projet pilote vient d’être lancé afin d’abandonner la notion de durée de vie maximale des ordinateurs de l’UNIGE. «Le remplacement d’un appareil ne doit pas être lié à une durée de vie fixée arbitrairement ou à un amortissement comptable – cinq ans à l’UNIGE –, mais bien à d’autres critères tels que la sécurité, la performance, la fiabilité et l’adéquation au travail de l’utilisateur/trice, précise Guive Khan-Mohammad. Ce n’est pas la consommation électrique des data centers qui a le plus gros impact sur l’environnement, mais la fabrication du parc informatique. Tout ordinateur non acheté constitue une économie pour la planète.» Parmi la liste des actions qui seront mises en œuvre prochainement, il y a la signature d’ici à la fin de l’année de la Charte numérique responsable. La création d’une bourse commune pour le parc informatique de l’ensemble de l’institution est également à l’étude. «Dans bien des cas, quand une personne quitte l’Université, son ordinateur est stocké dans une armoire alors qu’il pourrait être remis en circulation auprès de personnes nouvellement engagées», constate Guive Khan-Mohammad. Les actions du plan nécessitant une réflexion approfondie seront développées d’ici à septembre 2023. Dans ce processus, la communauté universitaire est invitée à participer, en contactant le BTN, pour faire émerger les meilleures idées.

À lire aussi:
La lutte contre la pollution numérique s’amorce à l’Université

JOURNÉE DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE

Ateliers interactifs, stands, table ronde, conférence

Mercredi 30 novembre | Uni Mail et Uni Dufour

 

Vie de l'UNIGE