29 avril 2021 - Melina Tiphticoglou

 

Vie de l'UNIGE

Un repas pour 3 francs

Sur proposition d’un groupe de travail étudiant, le Rectorat de l’UNIGE instaure une offre de repas bon marché dans les cafétérias de l’institution.

 

 

1200-Caf.jpg

Photo: J. Erard/UNIGE


Dès ce lundi 3 mai et jusqu’au 30 juin, manger à la cafétéria coûtera 3 francs pour les étudiant-es. Grâce à une subvention de l’UNIGE, toute personne en formation dans l’institution pourra bénéficier de cette prestation, sur présentation de sa carte d’étudiant-e, dans les cafétérias d’Uni Bastions, d’Uni Dufour, d’Uni Mail, des Sciences et du CMU. Deux plats équilibrés, dont un végétarien, seront proposés dans le respect des plans de protection répondant aux exigences du secteur de la restauration.

 

Mise en place par le Rectorat, cette mesure a été suggérée par un groupe de travail sur la détresse étudiante coordonné par la Conférence universitaire des associations d'étudiant-e-x-s (CUAE). Elle s’inspire d’une initiative instaurée fin janvier en France qui vise à assurer deux repas par jour à 1 euro pour toute la communauté étudiante. À l’UNIGE, s’il a été décidé que les cours auraient lieu à distance jusqu'à la fin du semestre, les bibliothèques demeurent ouvertes, des espaces de travail sont accessibles et un certain nombre d’activités culturelles et sportives peuvent de nouveau avoir lieu en présentiel. Les bâtiments sont donc ouverts, et il est essentiel d’offrir à chacune et chacun la possibilité de manger dans les restaurants universitaires à un prix raisonnable.

Renouer des liens sociaux
Dans un message adressé à la communauté étudiante le 23 avril, la CUAE se réjouit de cette mesure qui «permettra de lutter contre la précarité étudiante et permettra aux personnes domiciliées loin de l’Université de prendre des repas sur place». En réaction à cette annonce, plusieurs messages de remerciement sont parvenus à la faîtière étudiante. Un des trois secrétaires permanent-es, Andreu Gesti, salue, de son côté, la réactivité du Rectorat. «La demande a en effet été adressée à la vice-rectrice Micheline Louis-Courvoisier le 15 avril, explique Gerd Rothenberg, adjoint au Rectorat. L’idée lui a tout de suite semblé pertinente. Nous avons donc fait une rapide estimation pour évaluer si elle pouvait être prise en charge financièrement, puis nous avons contacté les cafétérias pour décider des modalités pratiques.»

L’aide alimentaire répond à un réel besoin pour de nombreuses personnes en formation. Le succès qu’a rencontré la distribution de colis et repas d’urgence en mars dernier ou celui de La Farce, épicerie gratuite pour les étudiant-es, en témoignent. Pour Andreu Gesti, «pouvoir travailler et manger ensemble répond également au besoin de renouer des liens sociaux, qui sont aussi essentiels à l’équilibre des étudiant-es». Cette mesure s’ajoute à celles financières, psychologiques et pédagogiques déjà mises en place depuis le début de la crise (lire Le Blues des étudiant-es, démotivation et précarité: l’UNIGE réagit).

 

 

 

Vie de l'UNIGE