31 mars 2022 - Alexandra Charvet

 

Vie de l'UNIGE

La lutte contre la pollution numérique s’amorce à l’Université

Lauréat-es du dernier appel à projets pour le développement durable de l’UNIGE, quatre étudiant-es lancent «rECOnsider», un projet destiné à informer et à sensibiliser la communauté universitaire à la pollution numérique.

 

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Dana Benyair, Anna-Palmira Haldemann, Luca Palumbo et Namina Sesay se sont uni-es pour concocter le projet «rECOnsider». Image: DR

 

«Si nous n’agissons pas, la part d’émissions de gaz à effet de serre par le numérique pourrait atteindre celle du marché automobile d’ici à 2025», s’indigne Anna-Palmira Haldemann, l’une des initiatrices d’un projet ambitieux de sensibilisation à la pollution numérique à l’UNIGE. Occupant une place centrale dans notre quotidien, le numérique voit en effet son impact sur l’environnement s’accroître. Afin de minimiser les conséquences négatives liées au numérique, quatre étudiant-es du Master en psychologie du développement durable – Dana Benyair, Anna-Palmira Haldemann, Luca Palumbo et Namina Sesay – se sont uni-es pour concocter le projet «rECOnsider», qui a gagné le récent appel à projets pour le développement durable de l’UNIGE. Objectif: sensibiliser la communauté universitaire à la pollution numérique et informer sur les solutions concrètes que chacun et chacune peut mettre à l’œuvre au quotidien.


«Le plus important est de conserver ses appareils électroniques le plus longtemps possible, martèle Luca Palumbo. En effet, 80% de la pollution numérique est due à la fabrication de nouveaux appareils. Dans un but de conservation, la réparation est donc un point fondamental.» L’étudiant précise que d’autres pratiques sont également importantes pour diminuer son empreinte numérique comme le don d’équipements dont on se défait, l’achat d’appareils reconditionnés ou encore la mutualisation des ressources.

En éveillant les consciences et en fournissant des outils pratiques et des ressources à la communauté universitaire, les quatre militant-es visent à améliorer les modes de consommation liés au numérique. Afin de guider la communauté universitaire vers plus de sobriété numérique, les étudiant-es ont mis au point un programme de sensibilisation constitué de conférences, d’ateliers interactifs et d’un «repair café», un lieu favorable aux échanges d’informations et de bonnes pratiques en matière de réparation d’objets. Une première série d’événements a été lancée lors de la Semaine de la durabilité et un programme d’activités devrait suivre ce semestre.

À terme, les étudiant-es souhaitent créer un guide institutionnel, basé sur une analyse de cycle de vie, afin d’aider l’UNIGE à réduire son empreinte carbone numérique. Des discussions sont en cours.

UNE FORMATION POUR UN STYLE DE VIE PLUS DURABLE

Cursus dispensé à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE), le Master en psychologie du développement durable a pour objectif de faire acquérir les connaissances théoriques et les compétences méthodologiques nécessaires à la compréhension de la dimension humaine du développement durable. Dans le contexte des changements climatiques observés ces dernières années, le développement d’un style de vie plus durable constitue l’une des tâches les plus urgentes pour l’humanité. La psychologie du développement durable examine les facteurs qui mènent les individus à consommer, à décider et à se comporter d’une façon qui améliore ou qui détériore l’état de notre biosystème et le bien-être des futures générations. Le plan d’études fournit une analyse approfondie des déterminants individuels du comportement lié au développement durable et l’expertise nécessaire pour développer des stratégies d’intervention efficaces en vue de promouvoir les comportements durables.

 

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