9 février 2024 - Jacques Erard

 

Vie de l'UNIGE

La Faculté des lettres abritera un pôle d’études persanes

 

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De gauche à droite, Ayshe Matine-Daftary, Farhad Diba, Mansureh Farmanfarmaian, Hedayat Matine-Daftar, Yves Flückiger et Francesca Serra lors de la signature de la convention entre l'Université de Genève et la Fondation Mossadegh, le 29 janvier 2024. Photo: Fabien Scotti

 

Dès la rentrée de septembre 2024, la Faculté des lettres dispensera des formations inédites en études persanes. Fruit d’un accord signé le 29 janvier entre l’UNIGE et la Fondation Mossadegh (lire ci-dessous), cette offre de cours renforce le secteur de la Faculté consacré aux arts extra-européens.

«La convention signée avec la Fondation Mossadegh permettra d’organiser des séminaires et des colloques internationaux articulés autour d'un patrimoine remarquable conservé à Genève, notamment les enluminures persanes de la collection Pozzi du Musée d’art et d’histoire», se réjouit Francesca Serra, doyenne de la Faculté. À ces pièces artistiques vient s’ajouter la très riche collection d’ouvrages sur le monde iranien de l’UNIGE.

En l’absence d’une force fédératrice, l’expertise en matière d’art, de culture et d’histoire sur le monde perse, susceptible de valoriser cet héritage, est jusqu’ici demeurée marginale sur le plan académique. «La création d'une charge d'enseignement favorisera l'exploration approfondie de ce patrimoine et le rayonnement international de Genève dans le domaine des études persanes», relève Farhad Diba, président de la Fondation Mossadegh. Cette dernière complétera l’offre de cours de l’UNIGE en proposant des formations sur la langue et la littérature persanes. Elle mettra également à la disposition des étudiant-es et des chercheurs/euses de l’Université sa bibliothèque, riche de quelque 10'000 ouvrages.

Genève, qui joue depuis plusieurs décennies un rôle de médiateur sur le plan diplomatique entre l’Iran et l’Occident, pourrait ainsi s’imposer comme un pôle d’excellence dans les études persanes.

Une passerelle entre l’Iran et l’Occident

Fondation culturelle sans but lucratif, la Fondation Mossadegh a pour objectif de faire connaître en Occident l’histoire et la culture iraniennes. Elle a été créée à Genève en 2000 sur l’initiative de Majid Bayat, petit-fils de l’ancien premier ministre Mohammad Mossadegh, destitué en août 1953 à la suite d’un coup d’État soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni. La Fondation se définit par l’esprit libéral et démocratique ayant marqué l’action politique de Mohammad Mossadegh.

 

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