30 mai 2024 - Melina Tiphticoglou

 

Vie de l'UNIGE

Mentorat carrière, un programme gagnant-gagnant

Mentorat carrière est un programme qui propose, chaque année, aux futur-es diplômé-es de préparer la transition vers le monde du travail avec le soutien de professionnel-les. Les inscriptions pour la 15e édition sont ouvertes.

 

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Dans le podcast «Vocations» du 24 mai 2024, le tandem formé par Monica Kremer et Sven Grossenbacher revient sur sa participation au programme Mentorat carrière 2020-2021. Photo: F. Scotti/UNIGE


Faciliter la transition entre la fin des études et le monde professionnel: tel est l’objectif du programme Mentorat carrière qui met en relation de futur-es diplômé-es (les mentees) avec des professionnel-les (les mentor-es). «Le passage de l’université au monde du travail se prépare, explique Ayumi Bart, responsable du programme au Centre de carrière de l’UNIGE. Les professionnel-les connaissent les spécificités propres à leur domaine d’activité, telles que les fonctions ou métiers associés, l’état du marché ou encore les codes. Ce sont donc des personnes très bien placées pour conseiller nos étudiant-es.» Depuis sa création en 2010, le programme a permis à environ 1200 mentees, avec la contribution d’autant de mentor-es, de bénéficier de ce partage d’expérience et d’expertise.

 

Les professionnel-les en question, toutes et tous bénévoles, sont appelé-es à postuler au cours du mois de juin par le biais de l’association Alumni UNIGE, du réseau social LinkedIn ainsi que des associations professionnelles, le bouche à oreille faisant le reste. Toute personne titulaire d’un diplôme universitaire et active depuis plus de cinq ans peut se porter volontaire en s’inscrivant via le formulaire en ligne d’ici au 15 juillet prochain. Un minimum d’une quinzaine d’heures d’engagement est attendu entre octobre et mai.

Démystifier le monde professionnel
Dans le dernier podcast Vocations, Monica Kremer, directrice marketing chez Ernst & Young et mentore depuis plusieurs années, évoque les raisons qui l’ont poussée à participer au programme: «Au cours de ma carrière, j’ai rencontré des personnes qui ont joué le rôle de mentor-es. En plus de me donner des conseils, elles ont su percevoir mon potentiel, m’ont introduite dans certaines hautes sphères et ont contribué à les démystifier. Aujourd’hui, j’essaye de faire la même chose avec les mentees.» D’autres mentor-es s’impliquent justement parce que cette aide leur a manqué lors de leur insertion professionnelle. En retour, l’exercice invite à questionner son propre parcours et à réfléchir à l’évolution de son métier pour en parler de manière intéressante, comme en témoigne Sara Terrier, qui exerce dans le milieu culturel. Luz Hoyos Rossier, mentore depuis dix ans, voit, quant à elle, cette activité comme une façon de former la relève dans son domaine d’expertise. Quelles que soient les raisons qui motivent les mentor-es, l’expérience semble plaire, puisque plus de 50% d’entre eux/elles reconduisent leur participation d’une année à l’autre.

Du côté étudiant, il s’agit d’être accompagné-e dans la transition vers le monde professionnel, avec trois objectifs: définir un projet professionnel correspondant à son profil et à ses aspirations, développer une connaissance du domaine professionnel visé et poser les prémices d’un réseau. Sven Grossenbacher a effectué un Bachelor en lettres, suivi d’un Master en communication, puis d’un stage Erasmus en marketing. «Avec un parcours atypique comme le mien, mon insertion professionnelle pouvait s’avérer un peu compliquée. J’ai vu ce programme comme une mine d’or», rapporte-t-il dans Vocations.

Adéquation des profils
Une fois les inscriptions closes, des tandems – un-e mentee et un-e mentor-e – sont formés selon les profils et les intérêts de chacun-e. Le duo se rencontrera pour la première fois lors de la soirée de lancement en octobre, au cours de laquelle il conclura une convention de mentorat fixant les modalités de ses interactions (fréquence, lieu, règles) ainsi qu’un choix d’activités à mener ensemble. «La première rencontre avec mon ou ma mentee est toujours un moment d’excitation pour moi, parce que c’est une vraie relation qui se tisse et qui grandit avec le temps», témoigne Monica Kremer. De nombreux tandems attestent, en effet, de liens d’amitié et de relations qui durent.

D’octobre à mai, les mentees préparent leur passage vers le milieu professionnel avec l’aide de leur mentor-e: révision du C.V., entraînement aux entretiens, exercice de réseautage, échange de points de vue, et, surtout, développement d’une connaissance et d’une compréhension approfondies du domaine d’intérêt et de ses fonctions. «Il ne faut pas partir du principe que ce programme est la réponse à tout, avertit Sven Grossenbacher. Il y a un travail personnel à fournir pour mettre en pratique ce que l’on apprend. Mais, si on fait cet effort, on peut gagner en confiance. En fin d’études, chaque étudiant-e a un jeu de cartes en main, le mentorat lui permet de comprendre comment les jouer.»

L’encadrement fourni par le Centre de carrière assure une relation de mentorat saine et structurée. Celle-ci est régie par un code de conduite qui rappelle que le ou la mentee est «seul-e responsable de sa recherche d’emploi» et qu’«il n’appartient pas au mentor-e de placer ou de recommander son-sa mentee auprès d’un employeur». Un document pédagogique apporte des compléments théoriques sur le sens du mentorat et le rôle des participant-es. Il propose également des pistes pour faire connaissance et des idées d’activités. Enfin, trois événements et deux ateliers ponctuent les sept mois du programme afin d’apporter un éclairage sur tel ou tel point ou de travailler des compétences particulières. Une soirée de clôture marque la fin du processus.



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