PROJETS TERMINES

Saturation des savoirs en classe bilingue : le rôle de l’écrit et du métadiscours

Cadre institutionnel
Ce projet a bénéficié d’un financement de l’ELCF, obtenu suite à une mise au concours à caractère interne.

Coresponsables : Anne Grobet et Ivana Vuksanović
Durée :01. 09. 2016 – 28.02.20
Rapport final : http://archive-ouverte.unige.ch/unige:114979

L’un des enjeux majeurs de la recherche sur l’enseignement bilingue consiste à étudier comment se construisent les savoirs tant linguistiques que disciplinaires, les premiers bénéficiant des seconds, et réciproquement, comme le montrent notamment les travaux de Gajo (2006) et Gajo et al. (2008). Afin d’appréhender plus précisément ce processus d’élaboration interactive des savoirs, une approche originale a été proposée par Gajo & Grobet (2008, 2011) grâce au développement de la notion de saturation des savoirs, qui se trouve au carrefour des axes discursif-interactionnel, acquisitionnel et didactique. Celle-ci permet de décrire comment, parallèlement à la complétude interactionnelle, les interactants (en l’occurrence, enseignant et apprenants) visent à atteindre une complétude de type informationnel correspondant à un « point de saturation », c’est-à-dire un point d’équilibre entre le trop et le trop peu d’informations (Grobet 2012).

Bien qu’elle ait fait l’objet des publications mentionnées ci-dessus, la notion de saturation mériterait d’être approfondie, en particulier sous l’angle de l’interface entre l’oral et l’écrit et des activités métalinguistiques que celle-ci implique. On peut en effet légitimement faire l’hypothèse que l’articulation entre différents types de textes et supports (interactions orales, notes, schémas, tableaux, manuels, etc.), ou en termes de Vygotski (1978) entre différents outils de médiation, est importante pour mieux comprendre et appréhender le processus de saturation. Cette articulation peut se manifester de manières variées et engendrer des formats discursifs différents en fonction de la discipline enseignée (par exemple, les maths ou la chimie d’un côté, l’histoire ou la géographie de l’autre).

C’est la raison pour laquelle nous nous proposons d’examiner l’intégration entre savoirs linguistiques et disciplinaires dans différentes DdNL, qui n’impliquent pas la langue de la même manière et au même degré (maths et histoire, par exemple), et des supports variés (schémas, tableaux, power points, textes continus). Une attention particulière sera accordée à l’examen des notes prises par les élèves, forme d’écrit qui peut être plus ou moins planifiée (l’enseignant dicte ce qu’il faut écrire) ou émergente (les élèves prennent librement des notes) et qui est étroitement liée à l’interaction orale en classe, ainsi qu’au degré de maîtrise de la L2 par l’apprenant.

Récolte des données et réalisation du projet

Plus concrètement, nous nous proposons de recueillir des données orales et écrites au niveau du secondaire II, dans des classes où les DdNL sont enseignées en français L2. Le choix final du lieu (Suisse ou étranger) dépendra des moyens que nous aurons à disposition. L’idée est d’effectuer une étude de type qualitatif en observant deux classes sur deux matières différentes (l’une orientée plutôt du côté des sciences naturelles l’autre plutôt du côté des sciences humaines), sur une ou deux séances maximum, mais en intégrant l’étude de tous les supports écrits impliqués, qui seront mis en relation avec les interactions correspondantes. Un entretien préalable avec l’enseignant sera également planifié.

Parallèlement à cela, il sera possible de réexaminer sous l’angle de ce projet des données récoltées antérieurement par I. Vuksanović en Serbie et en Bulgarie.

projet européen DYLAN (Dynamique des langues et gestion de la diversité)

Projet intégré dans le 6ème programme-cadre (www.dylan-project.org)

Diversité des langues et compétences linguistiques en Suisse

Projet dans le cadre du Programme national de recherche 56  du Fonds national suisse de la recherche scientifique (www.pnr56.ch)

Interaction et compétence transculturelle en milieu hospitalier

Projet financé par l’Office fédéral de la santé publique et la Commission fédérale des étrangers.
Le rapport final est accessible sur le site (
www.bag.admin.ch/themen).

Caractérisation et analyse sur la base d’un corpus multitâches des traits phonético-phonologiques d’apprenants hispanophones de FLE

Projet financé par l’Office fédéral de la santé publique et la Commission fédérale des étrangers.
Le rapport final est accessible sur le site (www.bag.admin.ch/themen).  (projet FNS 100012_132144, direction : I. Racine, 2011 - 2013). Ce projet, qui fait partie d'un projet plus large, le projet IPFC (http://cblle.tufs.ac.jp/ipfc/), a également été soutenu par la Société Académique de Genève (Fonds Bally) et  par la Faculté des lettres de l’Université de Genève.

INNOGAP (Université de Genève)

MIAPARLE: Méthode Interactive d’Aide à la Prononciation pour l’Apprentissage d’une Langue Étrangère: aspects prosodiques (S. Schwab & J.P. Goldman, mai 2017 – octobre. 2018).