Unité d'études chinoises

Listes HSK

Tout étudiant en études chinoises doit, durant toutes ses études, consacrer tous les jours 20-30 minutes à un apprentissage systématique du vocabulaire et des caractères. L'exercice est aride, mais c'est à ce prix qu'on acquiert le vocabulaire suffisant pour trouver du plaisir à la lecture sans être constamment obligé de recourir au dictionnaire.

Il existe aujourd'hui en Chine populaire une norme d'évaluation du niveau de chinois des étudiants étrangers, le HSK (Hanyu shuiping kaoshi 汉语水平考试). Récemment, le Hanban a mis sur pied un nouveau test HSK afin de répondre aux besoins des Instituts Confucius à travers le monde. L'ancien test HSK fonctionne toujours dans une partie des universités chinoises. Pour plus d'informations, veuillez également consulter le site: www.chinesetest.cn.

Nouveau HSK (XHSK)

Le nouveau test HSK comprend une partie orale et une partie écrite, qui sont indépendantes l'une de l'autre. La partie écrite compte 6 niveaux (niveaux 1 à 6) et la partie orale 3 niveaux (élémentaire, intermédiaire, avancé).

Les listes XHSK constituent les listes en vigueur depuis 2010 (le niveau 4 du XHSK se situerait entre les niveaux 1 et 2 de l'ancien hsk).

Les listes de référence pour les niveaux 5 et 6 peuvent être consultées dans l'ouvrage Lexique du chinois contemporain - Traduction annotée des 5000 mots du HSK par niveau (Honghua Poizat-Xie, Delphine Goldschmidt-Clermont, Basile Zimmermann, l’Asiathèque, 2013).

Listes officielles:


Listes officielles, seulement nouveaux mots par niveau:


Listes officielles, caractères uniquement:


Listes officielles, seulement nouveaux caractères par niveau:


Listes officielles, tous les mots et caractères, ordre syllabique droite-gauche:


Listes officielles, tous les mots et caractères, ordre syllabique gauche-droite:


Ancien HSK

L'ancien HSK fixe quatre niveaux de maîtrise de la langue, niveaux que l'on peut qualifier, respectivement, d'élémentaire, de moyen, de bon, et de très bon. Pour ce qui est du vocabulaire et des caractères, les exigences HSK pour chaque niveau sont les suivantes (les chiffres peuvent varier légèrement selon les manuels) :

Niveau HSK caractères (zi) mots (ci) spécificatifs (liangci)
1 ( 甲)  (800) (1033) (1033)
Pour le niveau 1, voir aussi: Vocabulaire du chinois contemporain: Exercices pour la préparation au HSK, première série de mots , de Grâce Poizat et Basile Zimmermann. L'Asiathèque, Paris, 2008 (190p. + 2CD) .
2 ( 乙) 1604 (800 + 804) 3051 (1033 + 2018) 3051 (1033 + 2018)
3 ( 丙) 2205 (1604 + 601) 5253 (3051 + 2022) 5253 (3051 + 2202)
4 ( 丁) 2905 (2205 + 700) 8821 (5253 + 3568) 8821 (5253 + 3568)

Idéalement, les étudiants doivent se donner pour but de progresser d'un niveau par année d'études (maîtrise du 1er niveau HSK (ancien) à la fin de la 1e année, etc.). Dans le cadre actuel des études de lettres à Genève, il est illusoire d'exiger une maîtrise parfaite de ce vocabulaire. La solution est de distinguer entre mots " actifs " (dont on connaît la prononciation et le sens, et que l'on est capable d'utiliser), et mots " passifs " (dont on connaît la prononciation et le sens, mais que l'on n'est pas forcément capable d'utiliser). En d'autres termes, pour chaque niveau, on définit un vocabulaire prioritaire, à maîtriser passivement et activement, et un vocabulaire " secondaire " qui ne sert, dans un premier temps tout au moins, qu'à la lecture. Les étudiants reçoivent des listes de vocabulaire et de caractères organisées dans ce sens.

Une bonne maîtrise du vocabulaire du niveau 3 du HSK (ancien) est une exigence minimale pour tout étudiant de licence. Cette entreprise n'est pas insurmontable. Rappelons que plus l'on connaît de mots et de caractères, plus l'apprentissage de nouveaux mots et caractères est aisé. En effet, la formation des mots et des caractères suit un certain nombre de règles, ou de régularités, avec lesquelles, consciemment ou inconsciemment, on se familiarise peu à peu. S'il y a des des milliers de caractères, les graphies courantes qui se combinent pour former ces caractères ne se comptent que par centaines dans une bonne moitié des cas. La partie phonétique d'un caractère permet à celui qui a une bonne maîtrise de l'écriture de se faire une idée au moins approximative de la prononciation d'un caractère non connu. Pour ce qui est des mots, les statistiques montrent que la maîtrise du vocabulaire du niveau 3 du HSK (ancien) permet de comprendre une bonne partie de ce qui se publie aujourd'hui en Chine, et de deviner, par association, le sens de nombre de mots non connus, ce avec une précision souvent suffisante.

Nous avons conscience du fait que l'apprentissage de vocabulaire et des caractères, en soi, est un exercice qui peut être rebutant. Dans l'état actuel des études de langue chinoise à l'Université, un inconvénient est qu'une partie des mots qui figurent sur ces listes n'ont jamais été vus en cours, d'où d'inévitables malentendus sur leur champ sémantique ou leur usage. Pour les premiers niveaux, cet inconvénient est pallié en intégrant le vocabulaire aux textes et exercices abordés en cours. Pour les niveaux supérieurs, c'est à l'étudiant, notamment dans le cadre de ses lectures, qu'il incombe de corriger les défauts d'un apprentissage trop mécanique.