Mon choix d’étudier les Lettres reposait sur l’adage du “connais-toi toi-même”.
Durant ma formation à l’Université de Genève, j’ai développé un intérêt plus vif pour l’étude des poèmes, des autobiographies, des mémoires, des poèmes dramatiques et des autofictions, ces formes réunissant des perceptions et des sentiments empiriques d’un sujet unique.
Je m’imaginais par la suite enseigner le français et la philosophie en disséquant des textes, analysant leurs échos entre eux.

Ce qui a élargi mon horizon initial et révélé un besoin plus viscéral, c’est que des études intellectuelles conduisent majoritairement à une posture de travail assise où l’on oublie son corps vécu.
Mon idéal d’enseignement péripatéticien où l’on transmet en marchant n’existant pas dans les études traditionnelles, je suis partie en quête d’un rapport au corps plus vivant que j’ai trouvé dans les disciplines du théâtre et de la danse.
Mon parcours m’a conduite à habiter des mots pour leur donner corps par les pratiques du slam, de la performance et du théâtre.
J’ai suivi la formation préprofessionnelle du Conservatoire en parallèle au master en Lettres puis j’ai étudié dans une école supérieure de théâtre.
Aujourd’hui, ma vie professionnelle est partagée entre ma pratique d’artiste pluridisciplinaire et mon enseignement des arts vivants.

Les outils enseignés en Lettres continuent d’infuser dans les choix de textes que je mets en scène, dans mon rapport à l’écriture ainsi que dans la transmission pédagogique d’outils d’analyse et de lecture.
Mes études de français ont confirmé et développé ma passion première pour les textes et m’ont permis de rencontrer des plumes qui m’accompagneront longtemps. J’y ai aussi connu de belles personnes et y ai tissé des liens durables.