Enseignant.e.s chercheur.se.s

Philip MARION

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Mme Marion PHILIP

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Biographie

Marion Philip est post-doctorante à l’Unige depuis août 2024, dans le cadre du projet FNS « Masculinités esclavagistes : Genre et violence dans la Caraïbe française au XVIIIe siècle » porté par la professeure Marie Houllemare.

En décembre 2022, elle a soutenu sa thèse à Sorbonne Université sous la codirection de François-Joseph Ruggiu (SU) et Sylvie Steinberg (EHESS), intitulée « La sexualité légitime comme privilège. Masculinités parisiennes à l’époque moderne (1600-1750) ». Réalisant une histoire sociale de l’hétérosexualité masculine à Paris entre 1600 et 1750 à partir d’archives judiciaires, son travail doctoral s’appuie sur les méthodes des vastes enquêtes d’histoire sociale de la sexualité menées dans les années 1970 aux années 1990, tout y portant un regard enrichi par les apports théoriques plus récents de l’histoire et de la sociologie du genre et des masculinités. Son travail doctoral a permis de préciser l’influence des mutations de la culture sexuelle et matrimoniale parisienne au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles sur les comportements sexuels et hiérarchies masculines ainsi que sur la domination masculine des femmes.

Lors de sa thèse, aux côtés de Laura Balzer, Claire-Lise Gaillard, Juliette Eyméoud, Sofia Zuccoli et Suzanne Rochefort, elle crée l’Atelier doctoral d’Histoire du Genre de l’EHESS. Elle est membre du groupe de recherche d’Histoire du Genre du CRH (EHESS) et du Centre Roland Mousnier (SU). Après sa soutenance, elle poursuit sa carrière d’enseignante dans le secondaire en France entre 2022 et 2023, après avoir exercé des missions d’enseignement à Sorbonne Université depuis 2015. Elle reçoit le prix Erica-Marie Benabou en histoire moderne de la France ou de la région parisienne de la Chancellerie des Universités de Paris en 2023 pour son travail doctoral.

Elle rejoint en 2024 l’équipe du projet FNS « Masculinités esclavagistes » porté par la professeure Marie Houllemare, accueilli à l’Université de Genève, qui mène une réflexion collective sur ce que la violence des sociétés esclavagistes fait aux masculinités blanches. Dans le prolongement de son travail doctoral, ses recherches actuelles portent sur la sexualité des hommes libres dans la Caraïbe française au XVIIIe siècle à travers un ensemble de sources judiciaires et répressives. Ce nouveau terrain de recherche lui permet d’analyser comment les normes patriarcales, matrimoniales et sexuelles observées en métropole sont mises à distance par les colons, comment elles se déforment et se recomposent dans l’espace caribéen. Son analyse porte également sur l’exceptionnalité du terrain colonial, marqué par sa brutalité, ses distinctions raciales et statutaires inédites, par les libertés et opportunités qu’il offre aux colons modifiant la relation des hommes libres à la sexualité.


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