Projets terminés

Histoire contemporaine

Rockefeller fellows as heralds of globalization: the circulation of knowledge, elites, and practices of modernization (1920-1970)

Projet FNS (2018-2023), coordonné par Ludovic Tournès (UNIGE), Thomas David (UNIL), Davide Rodogno (IHEID), Pierre-Yves Saunier (CNRS), Yi-Tang Lin (UZH). Doctorant/e/s du projet: Mathilde Sigalas (UNIGE), Hannah Tyler (UNIL), Ahmad FAhoum (IHEID). Coordination technique: Steven Piguet (UNIL). Doctorant/e/s associé/e/s au projet: Diana Alejandra Mendes Rojas (UNAM), Caroline Montebello (UNIGE), Anton Taradellas (UNIGE). Pour plus d'informations sur les participants

Ce projet analyse les processus de mondialisation (ou leur absence), en utilisant le programme de bourses de la Fondation Rockefeller comme point d'entrée. Ce programme, qui s'est déroulé de 1917 à 1970, a concerné environ 14 000 boursiers issus de plus de 80 pays et d'une grande variété de disciplines dans les domaines des sciences naturelles et sociales, de la médecine et des sciences humaines. Par le biais de ce programme, la Fondation Rockefeller a formé des scientifiques et des praticiens du monde entier, sélectionnant les boursiers et boursières lui paraissant les plus aptes à traduire les connaissances en pratiques "modernes" destinées à résoudre les problèmes contemporains, tels que la prévention des épidémies, la régulation de l'économie mondiale ou la mise en place d'administrations nationales dans les États nouvellement créés. De ce point de vue, le programme fellowships de la fondation Rockefeller est une mise en pratique avant l'heure des théories de la modernisation développées après 1945 aux Etats-Unis. Le projet analyse la vision et la stratégie de la fondation Rockefeller, mais aussi les fellows et leurs itinéraires, afin de mettre en lumière les différences existant entre les idées qui ont présidé à la conception du programme et les résultats obtenus. Il a donné lieu à la tenue d'un colloque international à Genève (23-25 novembre 2023) et à la réalisation d'une base de données des fellows ainsi que d'un carnet de recherches tous deux accessibles à l'adresse suivante: https://rockfellows.hypotheses.org/


Travail des femmes dans un monde en changement. Politiques de l'Organisation Internationale du Travail et travail des femmes (1948-1978).

Sous la direction de Sandrine Kott. Projet de trois ans (août 2011- Août 2013) Nora Natchkova, Céline Schoeni postdoc.

Le travail structure les sociétés occidentales et constitue un terrain majeur de la (re)construction et du maintien des inégalités entre les hommes et les femmes. Centré sur l'étude de l'un des acteurs majeurs de la régulation internationale du travail féminin au 20ème siècle - l'Organisation internationale du travail (OIT) -, le projet questionne, dans une perspective de genre, certains paradigmes établis de la recherche historique en matière de division sexuelle du travail et formule des nouvelles questions à l'histoire du travail comme à celle des organisations internationales. La période retenue pour l'étude est tout à la fois celle des Trente Glorieuses et des débuts de la guerre froide (1948-1978). Elle constitue un moment où le maintien de la division du travail entre hommes et femmes et la détermination de normes sociales dites universelles en la matière constituent un enjeu majeur des rapports de forces politiques à l'échelle nationale et internationale.
Le projet mobilisera un corpus de sources riche et diversifié: les archives du Bureau international du travail (BIT), de l'Organisation des Nations Unies, de la Banque mondiale, de la Fondation Rockefeller, les archives nationales d'Argentine et des archives des organisations féminines et féministes internationales et de certains pays en particulier. Trois axes de recherche ont été définis afin d'appréhender dans leur complexité les enjeux liés à l'emploi féminin de manière globale entre 1948 et 1978.

  • La recherche montrera dans un premier temps en quoi la politique de l'OIT en matière de travail féminin est intrinsèquement liée au nouveau contexte international, à travers l'examen systématique des projets, conventions et normes élaborés par le Service du travail des femmes et des enfants du BIT et les discussions auxquelles elles donnent lieu au sein de l'OIT.
  • L'approche choisie reposera dans une deuxième phase sur une analyse des relations entre les principaux-ales acteurs-trices de la politique de l'OIT (représentant-e-s des gouvernements, organisations patronales et syndicales des pays membres; réseaux d'expertise du travail féminin; associations féminines et féministes organisées nationalement et internationalement).
  • Dans une troisième phase, afin de comprendre quels sont les traductions concrètes des nouvelles prérogatives de l'OIT envers le travail féminin, nous analyserons le rôle spécifique attribué aux femmes dans le développement de l'assistance technique (autre appellation de "l'aide au développement") à partir du cas argentin.

Le projet vise à dépasser une certaine perspective trop étroitement nationale par le biais d'une approche d'histoire transnationale. La prosopographie des actrices clés dans le domaine étudié permettra en outre de combler les lacunes concernant le rôle des femmes sur les scènes nationales et internationales.


L'émergence d'un modèle social européen (1919-1949): une approche transnationale.
The emergence of a European social model (1919-1949); a transnational perspective.

Sous la direction de Sandrine Kott. (2008-2011) Joëlle Droux, Olga Hidalgo-Weber et Ingrid Liebeskind Sauthier

Le projet étudie le rôle des acteurs internationaux (organisations internationales gouvernementales ou non) et nationaux dans l’élaboration de modèles d’action et de normes de référence qui ont contribué à dégager durant cette période un « modèle social européen ». Elle s’inscrit une historiographique qui souligne que la genèse des dispositifs de protection sociale nationale s’alimente des discussions et de la diffusion transnationale d’idées, de projets et de pratiques.
Notre problématique se caractérise par la volonté de comprendre les logiques institutionnelles, matérielles et humaines présidant à ces transferts d’expérience en exploitant la diversité des sources (publiées et non publiées) des organisations internationales et des ONG mais aussi de différents ministères nationaux. Elles doivent nous permettre de saisir les modalités d’élaboration de normes dénationalisées, potentiellement exportables dans l’ensemble de l’espace européen, et appropriées par différente autorités nationales. L’étude de ce triple mécanisme est au cœur d’une analyse qui vise à explorer les causes et les effets du processus de globalisation sur les conditions nationales d’élaboration de la gouvernance sociale durant l’entre-deux-guerres.
Ce projet porte une attention particulière aux processus constitutifs de cet échange international en s’attachant à étudier ceux qui le promeuvent et les lieux où ils se produisent (organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, administrations nationales). Dans une perspective prosopographique, nous étudions les logiques de recrutement, de formation, et les parcours des experts et fonctionnaires au sein des organisations transnationales et des espaces nationaux. Mais nous livrons également une analyse des programmes qu’ils élaborent et du langage commun qu’ils utilisent pour les diffuser dans trois domaines privilégiés : assurance-chômage, assurances sociales et politiques de l’enfance. Nous nous interrogeons sur la constitution de « communautés épistémiques » transnationales dans le domaine de la protection sociale.
L’efficacité de cette démarche exige une variation des échelles d’observation. On s’attache ainsi à conjuguer une analyse des organisations étudiées, des projets débattus et des réseaux d’acteurs construits pour les diffuser et une étude approfondie des interactions existants entre ces laboratoires transnationaux et les terrains nationaux. En croisant l’étude de thématiques importantes sur lesquelles les acteurs internationaux ont tenté d’élaborer de nouvelles normes de gestion et de régulation sociales et l’analyse d’un cas spécifique (la politique sociale britannique et ses surfaces de contact avec les organismes transnationaux) on se donne les moyens d’étudier précisément les modalités de construction de ces laboratoires transnationaux du social comme les effets des programmes qui y sont élaborés.


Atelier "Mundos ibérico-americanos"

Sous la direction d'Aline Helg, Genaro Talens, Mauro Cerutti, Abdeslam Azougarh.
Coordination: Aline Helg en collaboration avec Sebastien Farré.

Cet atelier propose un lieu d'échanges entre les différents départements qui s'intéressent à l'étude du monde "ibéro-américain" (Espagne, Amériques). L'intérêt des étudiants pour cet espace culturel, thématique et géographique est depuis quelques années à l'origine de nombreux travaux de licence, voire de projets de doctorats. Cette nouvelle dynamique offre des possibilités d'échanges et de collaborations entre les différents départements sous la forme notamment d'un atelier de recherche. Réunissant les mémorants et doctorants en début de thèse, cet atelier cherche à faciliter les échanges entre étudiants travaillant sur des périodes/pays/thèmes complémentaires et représente un lieu de rencontre offrant des conseils pratiques aux étudiants (Archives, contacts à l'étranger, etc.).


Représentations du passé : histoires nationales en Europe

Sous la direction de Christoph Conrad.

En mai 2003 fut lancé à Strasbourg un large programme international d’action sur la culture historique et les historiographies nationales dans les pays européens. Organisé sous l’égide de la Fondation Européenne des Sciences (European Science Foundation, ESF) et financé par environ 20 pays qui ont opté de coopérer (dont la Suisse, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne et la Pologne), ce réseau de recherche est co-dirigé par Stefan Berger (Manchester, GB), Christoph Conrad (Genève) et Guy Marchal (Bâle). Le programme rassemble environ une centaine de chercheurs qui travaillent dans quatre équipes thématiques. Sont organisés dans ce cadre des ateliers, des colloques internationaux, des échanges de chercheurs et de doctorants, ainsi qu’une série de publications collectives. Un budget d’environ 220’000 euros par an est prévu pour la durée du projet, qui est de cinq ans (2003-2008). Ce programme cherche à coordonner et à encourager des recherches qui visent à analyser les historiographies nationales et leurs relations avec les cultures historiques dans un grand nombre de pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Est. La période étudiée va de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au présent. Les approches comparatives, les études de transferts culturels ainsi que la problématique des regards croisés entre sociétés voisines et pays ennemis se trouvent au cœur des préoccupations méthodologiques. Les tensions entre récits historiques de toutes sortes et historiographies scientifiques, leurs interactions avec mythes et mémoires seront des thèmes privilégiés. Ce ne sont pas seulement les productions universitaires qui seront étudiées, mais aussi les représentations du passé par les images, les médias, les romans, qui constitueront elles aussi des objets d’analyse. Au sein de ce programme, quatre équipes examineront : 1) Les institutions, les réseaux et les communautés des producteurs de l’histoire nationale; 2) Les histoires nationales dans leurs relations avec d’autres types de structures de “grands récits” (comme la classe sociale, l’ethnie, la religion, le genre) ; 3) Les histoires nationales et leur relations avec d’“autres” histoires régionales, européennes ou globales; 4) Les histoires nationales et leurs références territoriales, ainsi que leurs cartographies mentales. Pour plus d’informations : http://www.uni-leipzig.de/zhsesf/index.php


L'entente internationale contre la IIIe Internationale de Théodore Aubert (E:I:A:): 1921-1950

Sous la direction de Mauro Cerutti et Jean-François Fayet (Unige); Jean Batou et Sébastien Guex (UNIL).

Un réseau international de lutte contre le communisme. (Projet financé par le Fonds national de la recherche scientifique.) L'Entente internationale contre la IIIe Internationale (appelée dès 1938: Entente internationale anticommuniste / E.I.A), fut fondée en 1924 par l'avocat genevois Théodore Aubert, dans la mouvance de la réaction contre la grève générale de 1918 et à la suite de sa célèbre plaidoirie prononcée en 1923 au procès de Lausanne en faveur d'un Suisse de Russie qui avait assassiné un diplomate soviétique. Elle disposait d'un bureau permanent, d'un secrétariat et d'un comité financier basés à Genève, ainsi que de nombreux correspondants et sections en Suisse, en Europe, au Japon et en Amérique. Le réseau mis en place depuis Genève développa une intense activité de récolte d'informations sur la politique de l'Union soviétique et sur le rôle du communisme à l'échelle internationale, ainsi qu'une remarquable action de lobbying auprès des milieux politiques, économiques, de la presse, etc. Grâce à des travaux antérieurs, on dispose déjà de quelques informations sur les contacts noués par l'E.I.A. avec des militaires de haut rang comme le général Franco en Espagne, avec l'Italie fasciste et directement avec Mussolini, ainsi qu'avec le parti nazi en Allemagne. La recherche, qui se veut en quelque sorte le pendant des travaux en cours sur l'Internationale communiste, relancés par l'ouverture des archives soviétiques, vise à mieux connaître un domaine encore largement inexploré comme celui de l'anticommunisme pendant l'entre-deux-guerres. Elle sera conduite sur deux, voire trois ans, et sera basée principalement sur le dépouillement des archives de l'E.I.A. déposées à la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève: plus de 160 cartons contenant les procès-verbaux des réunions du bureau permanent, du secrétariat et du comité financier, la correspondance avec les sections nationales, etc. À cela s'ajoutent plus de 2000 cartons avec les publications récoltées ou produites par l'organisation de T. Aubert. Un dépouillement préliminaire de ces fonds a déjà été effectué par Michel Caillat, qui est le principal collaborateur chargé de la recherche, et qui vient de publier un article sur les relations entre l'E.I.A. et le général Franco à l'époque de la guerre civile espagnole. Il s'agira d'abord de procéder à un inventaire systématique des institutions centrales de l'E.I.A., avec un organigramme de l'organisation et une base de données, puis d'aborder l'étude des réseaux nationaux et internationaux constitués par l'Entente, en privilégiant notamment la situation en Suisse, France, Italie, Allemagne, Espagne et Union soviétique. La recherche devra enfin aboutir à la publication d'une, voire de plusieurs monographies et à l'organisation d'un colloque international sur le thème de l'anticommunisme.


Documents diplomatiques suisses

Sous la direction d'Antoine Fleury.

Ce programme se poursuit selon la planification prévue pour couvrir la période 1945-1961.
Aux volumes 16(1945-1947), 17(1947-1949), 18(1949-1952), 19 (1952-1955) et 20(1955-1958), parus respectivement en 1997, 1999, 2001, 2003 et 2004, s’ajoute la préparation du volume 21(1958-1961), qui sortira de presse début 2007. Parallèlement, l’introduction des documents saisis sous forme image se poursuit, au point qu’en juin 2006, ce sont plus de 4’000 documents et des informations sur plus de 13'000 personnes, 6’800 organisations et environ 2’200 noms géographiques qui sont accessibles dans la base de données DoDiS sur internet : www.dodis.ch.
Depuis le 1er janvier 2000, le programme DDS est intégré dans les projets de longue durée soutenus par l’Académie suisse des sciences humaines et sociales. Ce statut ouvre des perspectives d’une recherche stable, permettant l’engagement de collaborateurs prometteurs pour la relève académique et scientifique dans le domaine de l’histoire contemporaine et des relations internationales de la Suisse.
Si le programme engage des historiens de diverses universités, choisis par une commission nationale de publication où sont représentés les instituts d’histoire de toutes les universités suisses, le Département d’histoire y est particulièrement engagé par la collaboration de Mauro Cerutti, co-responsable de l’édition des volumes, et par l’engagement d’assistants à temps partiel, dont les mandats varient en fonction d’autres activités.
Par ailleurs, un accord de partenariat a été signé avec le Département fédéral des Affaires étrangères, en vue de coordonner, avec le service historique du centre d'analyse et de prospective, les recherches historiques de longue durée et les besoins particuliers du DFAE, dans le domaine des dimensions historiques de la politique étrangère suisse.
En plus de la préparation du volume 21 paru en mars 2007 qui clôt la période « Max Petitpierre » 1945-1961, l’équipe s’est attelée a une amélioration significative de la base de données, au niveau de l’accès aux informations. En outre, depuis avril 2007, la série des 15 volumes de la période 1848-1945 est consultable sur internet. La recherche se poursuit pour sélectionner, puis publier les documents pour les années 1961 et suivantes.


Histoire de la politique de la science en Suisse

Sous la direction de Antoine Fleury et Frédéric Joye

A la suite de la publication en 2002 d'une histoire de la création du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) (1934-1952), Antoine Fleury et Frédéric Joye ont poursuivi l'étude historique de la politique de la science en Suisse par un projet de recherche soutenu par le FNS, portant sur l'histoire de la politique de la science en Suisse, de 1944 à 1974. Dans le cadre de ce projet débuté en avril 2002, Frédéric Joye a préparé une thèse de doctorat qui a été soutenue en mai 2007. Cette recherche se veut une contribution à l'histoire nationale contemporaine, qui n'a jusqu'ici guère prêté attention au rôle de l'entreprise scientifique au sens large dans la seconde moitié du XXe siècle. Ce projet de recherche propose une analyse historique du processus de construction de la politique de la science en Suisse avant la seconde moitié des années 1970, soit de la création de la Commission pour l'encouragement des recherches scientifiques (CERS, 1944), premier organe fédéral de soutien à la recherche scientifique, au lancement des premiers Programmes nationaux de recherche (PNR) par le FNS en 1974. Etant donné que la recherche historique sur la politique fédérale de soutien à la recherche scientifique en Suisse intéresse d'autres spécialistes de sciences humaines, notamment ceux qui travaillent sur la politique de la recherche, des contacts fructueux ont été noués avec des instituts tels que l’“Observatoire science, politique, sociétés” (OSPS, Université de Lausanne, http://www.unil.ch/osps), des programmes de recherche tels que le Programme prioritaire Demain la Suisse, groupe “Research Policy in a Learning Society” (REPOL), ainsi que différents chercheurs, en particulier Bruno Strasser (Université de Lausanne) et Michael Bürgi (Université de Genève). La collaboration scientifique a déjà donné lieu à la tenue d’un colloque interdisciplinaire intitulé Penser les politiques de recherche et leur institutionnalisation, les 8-9 octobre 2003, au Centre européen de Coppet, organisé par l’OSPS et l'Institut européen de l'Université de Genève. Les différentes approches disciplinaires qui ont la politique de la recherche pour objet ont été présentées et débattues par une trentaine de chercheurs et experts venus de divers instituts suisses et internationaux, ainsi que des services fédéraux de la politique de la recherche. En association avec REPOL, notre réseau genevois participe au réseau d'excellence PRIME (Policies for research and innovation in the move towards the European research area) dans le 6ème programme-cadre de l'Union européenne. Ce réseau interdisciplinaire réunit plus de 200 chercheurs européens issus de quatre disciplines et de 16 pays. Approuvé en novembre 2003 par la Commission européenne, ce programme a débuté le 1er janvier 2004. Un colloque est prévu à Berne en novembre 2007 ainsi qu’un autre à Stockholm en 2008 où seront analysées les dimensions historiques et actuelles de la politique de la recherche dans différents pays.


L’assistance spirituelle aux prisonniers de guerre : un aspect de l’action humanitaire durant la deuxième guerre mondiale

Le projet, co-dirigé par Antoine Fleury et Jean-François Pitteloud, bénéficie d’une bourse de recherche du FNS qui a permis d’engager Delphine Debons en tant que candidate au doctorat à partir du 1er mai 2005 pour une durée de trois ans.

La recherche proposée s’attache à élucider et à documenter la problématique de l’assistance spirituelle aux prisonniers de guerre en fonction de leur appartenance confessionnelle. Dans quelle mesure les États belligérants ont-ils autorisé et favorisé l’exercice des cultes religieux dans les camps ? Notre effort portera sur la consultation d’archives pertinentes aussi bien au sein des ministères de la guerre (service des aumôneries) que les églises et organisations religieuses et caritatives. Un premier état des sources disponibles à Genève et en Suisse a été établi dans le cadre du mémoire de licence de Delphine Debons ; les recherches en cours visent à recueillir la documentation pertinente en France, en Angleterre, au Vatican et en Allemagne.