Les Apôtres Thaddée et Barthélemy. Aux origines du christianisme arménien
Valentina Calzolari
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Les Apôtres Thaddée et Barthélemy.
Martyre et Découverte des reliques de Thaddée.
257 p., 2 b/w ills., 120 x 190 mm, 2011, APOCR 13, Paperback, |
http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503540375-1 |
Les textes arméniens présentés et traduits dans ce volume relatent les circonstances de la prédication et du martyre des apôtres Thaddée et Barthélemy en Arménie, à l'époque du roi Sanatrouk. Les deux apôtres y apparaissent comme les fondateurs de l'Église arménienne, bien avant l'œuvre évangélisatrice de Grégoire l'Illuminateur, au début du IVe siècle, lorsque le royaume d'Arménie adopta, le premier, le christianisme comme religion d'État. Livrant bataille aux démons et aux divinités mazdéennes, dans des récits imprégnés de mythologie païenne, les deux apôtres œuvrent à l'accomplissement d'un plan divin qui fait du peuple arménien le nouveau peuple élu. Sur le modèle de l'histoire biblique, ces textes apocryphes participent en effet de la même visée que la pensée historiographique arménienne des origines et contribuent à inscrire le peuple arménien dans l'Historia sacra.
Faisant suite aux Martyres, les deux récits de la Découverte des reliques des apôtres sur le sol arménien veulent apporter une caution d'authenticité à la tradition de leur mission. À l'époque des querelles christologiques qui suivirent le concile de Chalcédoine (451), le label d'apostolicité offert par les textes apocryphes légitima la politique d’affranchissement de l'Église arménienne, anti-chalcédonienne, par rapport à l’Église byzantine. De nos jours encore, l'Église d'Arménie, autocéphale depuis le VIe-VIIe siècle, s'appelle officiellement « Église apostolique arménienne ».
Valentina Calzolari est professeure de langue et littérature arméniennes à l’Université de Genève et membre de l'Accademia Ambrosiana de Milan (Classe di Studi sul Vicino Oriente). Elle est Présidente de l'Association pour l’Étude de la Littérature Apocryphe Chrétienne (AELAC) et de l’Association Internationale des Études Arméniennes (AIEA).
Voir :
http://www.unige.ch/presse/Campus/campus106/recherche3/2RE3.pdf