Programme

Cinquante ans plus tard, cette conférence revient sur ce tournant historique, souvent
appelé “l’autre 11 septembre”, et sur ses implications contemporaines au Chili, en
Amérique latine et en Suisse.
Le coup d’Etat de 1973 a eu des implications politiques, économiques et sociales, non
seulement au niveau national au Chili, mais aussi au niveau international et transnational.
Souvent décrite comme un “laboratoire”, la dictature militaire a mis en œuvre des
politiques économiques néolibérales, engendrant une réarticulation de la rhétorique
politique, tant au Chili qu’à l’étranger. L’exil de nombreuxses Chiliennxs après le coup
d’État a eu des répercussions durables dans plusieurs pays, dont la Suisse, notamment
en termes de politiques migratoires et d’asile. Il a également façonné des pratiques de
solidarité et de résistance politique transnationale, comme l’illustrent les productions
artistiques et culturelles, notamment celles qui abordent le thème de la mémoire. En bref,
les conséquences du coup d’État résonnent encore aujourd’hui dans di!érentes parties
du monde.
Récemment, le coup d’État de 1973 et la dictature qui s’en est suivie ont également
refait surface dans le discours social et politique public, tant au Chili qu’à l’étranger. Cet
événement historique est remobilisé par des acteurices dont les points de vue et les
objectifs divergent, et qui se situent souvent dans des camps opposés. Alors que les
mouvements de la Nouvelle Droite en Amérique latine tendent à re-légitimer le coup
d’État, les manifestations sociales, telles que l’Estallido social de 2019, ont exigé l’adoption
d’une nouvelle constitution pour remplacer celle héritée de la dictature de Pinochet. Il
convient de noter que cette revendication a également mobilisé les dites “deuxième” et
“troisième” générations – enfantxs et petitxs-enfantxs d’exiléxs politiques chiliennxs – à
l’étranger, par exemple en Suisse.
Partant de ces constats, et afin d’en approfondir l’articulation et la signification,
la conférence sera guidée par deux questions générales : (1) Quelles sont les (dis)
continuités entre les politiques sociales et économiques du Chili contemporain et
celles issues de la dictature ? (2) Comment le coup d’État a-t-il (re)façonné les contextes
sociaux et politiques hors du Chili, notamment en Amérique latine et en Suisse ?

Initiée par le Latino Lab (Maison
de l’Histoire), la conférence est
le résultat d’une collaboration
interinstitutionnelle (Université
de Genève, Graduate Institute,
HETS Genève et HETS Fribourg).

Conférence en espagnol, avec
interprétation vers le français.
Gratuit.

Inscriptions : https://www.
hesge.ch/hets/form/
inscription-a-la-conferencechil
Plus d’informations :
conference.chili50@outlook.
com

Coordination:
Adriana Ramos
Céline Heini
Cristóbal Barria Bignotti

Comité éditorial:
Anahy Gajardo
Anne Lavanchy
Céline Heini
Claudio Bolzman
Cristóbal Barria Bignotti
Graziella Moraes Silva
Myriam Carbajal
Valeria Wagner

Interprètes:
www.interpretationservices.ch