Prix et distinctions

3 lauréat-es pour le programme MD-PhD de l’ASSM

© UNIGE. De gauche à droite: Aurélie Huber, Luigi Francesco Saccaro et Timéa Szalai

Dans le cadre du Programme national MD-PhD, l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) a octroyé trois de ses subsides à Aurélie Huber (néphrologie), Luigi Francesco Saccaro (psychiatrie) et Timéa Szalai (neurosciences développementales).  Ces jeunes médecins formé-es à la Faculté de médecine et aux HUG sont engagé-s dans des projets de recherche innovants. Ce subside leur permettra de réaliser leur MD-PhD à l’UNIGE.

Aurélie Huber

Aurélie Huber termine des études de médecine à Genève en 2022 et poursuit sa formation en médecine interne à l’hôpital de la Chaux-de-Fonds. Pendant ses études, elle s'engage dans plusieurs associations, et notamment pour la sensibilisation au don d’organes. Très intéressée par la recherche clinique dès le début de ses études, elle travaillera pour son MD-PhD sous la direction de Sophie de Seigneux, professeure au Département de médecine et médecin-cheffe du Service de néphrologie et hypertension des HUG.

Tant pour la qualité de vie des malades, à qui elle évite une dialyse à vie, que pour la maîtrise des coûts de la santé, la transplantation rénale constitue le meilleur traitement de l'insuffisance rénale terminale. Sa principale limite est la pénurie d'organes. Or, la sélection des greffons rénaux se fait actuellement uniquement sur des critères clinico-biologiques souvent lacunaires, aboutissant à un rejet dans près d’un quart des cas. Aurélie Huber participera à un projet visant à développer l’utilisation de l’IRM multimodale comme outil de prédiction de la fonction rénale en vue d’améliorer la sélection et le système d’allocation des greffons afin de réduire le risque de rejets et d’augmenter le nombre de donneurs et donneuses potentielles.

Luigi Francesco Saccaro

Luigi Francesco Saccaro obtient un diplôme de médecin et un master d'études avancées à Pise en 2020. Au cours de ses études, il remporte des bourses pour effectuer de nombreux stages de recherche et de clinique en neurosciences, notamment aux universités de Cambridge, Toronto et Harvard. Ces expériences renforcent sa passion pour la recherche neuroscientifique en psychiatrie. Il est notamment le lauréat du best poster award lors de la 12e conférence NCCR-Synapsy en 2022. Il commence en 2020 son internat en psychiatrie aux HUG. Il effectuera son MD-PhD sous la supervision de la Dre Camille Piguet, privat-docent au Département de psychiatrie et de Dimitri Van De Ville, professeur au Département de radiologie et informatique médicale.

La dysrégulation émotionnelle — soit les difficultés à contrôler nos émotions — est un symptôme précoce et courant dans plusieurs troubles psychiatriques tels que le TDAH, le trouble bipolaire et le trouble de la personnalité borderline. Le projet de Luigi Francesco Saccaro concerne le lien entre la dysrégulation immunitaire et la neuroimagerie dans ces trois troubles. A l'aide de techniques de neuroimagerie, de mesures d'inflammation et des échelles cliniques, il cherchera à identifier des facteurs communs et spécifiques contribuant à la dysrégulation émotionnelle afin d'identifier des marqueurs multimodaux et transdiagnostiques de vulnérabilité et orienter des interventions précoces chez les populations à haut risque, comme par exemple les enfants de patient-es.

Timéa Szalai

Timéa Szalai termine ses études de médecine en 2022 et est actuellement interne en chirurgie générale. Très attirée par la recherche et les neurosciences, elle s’intéresse en particulier à la manière dont une structure complexe comme le cerveau se développe à partir de cellules souches, et aux liens entre neuroanatomie et pertinence clinique. Après son MD-PhD, qu’elle effectuera dans le laboratoire de Denis Jabaudon, professeur au Département des neurosciences fondamentales, elle aimerait se spécialiser en neuroradiologie interventionnelle.

Ses recherches concernent le neurodéveloppement de la schizophrénie. A l’aide d’organoïdes cérébraux humains — des agrégats de cellules neurales qui recréent le processus de neurodéveloppement jusqu'à un stade fœtal d’environ 20 semaines de gestation — elle étudiera les conséquences neurodéveloppementales de quatre syndromes de microdélétion cliniquement différents (dont le syndrome de DiGeorges), mais partageant tous la schizophrénie comme caractéristique commune.  En analysant le transcriptome de ces quatre types d'organoïdes, elle cherchera à identifier une signature transcriptionnelle spécifique à la schizophrénie.

 

13 juil. 2023

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