Prix Leenaards 2019 pour Charna Dibner
@ Gilles Weber, SAM CHUV. de gauche à droite: Prof. Jardena Puder (CHUV), Dre Charna Dibner (Faculté de médecine UNIGE) et Dr Tinh-Hai Collet (CHUV).
La Fondation Leenaards a attribué l'un de ses deux prix scientifiques 2019 à une équipe de recherche UNIGE-CHUV. La Dre Charna Dibner, spécialiste des rythmes circadiens au Département de médecine et au Centre du diabète de la Faculté de médecine s'associe ainsi à la professeure Jardena Puder et au Dr Tinh-Hai Collet du CHUV) pour étudierles liens entre l’horaire de la prise alimentaire et le rythme du sommeil, et à étudier leur influence sur le poids et le métabolisme.
L’obésité atteint actuellement des proportions épidémiques et entraîne des complications cardiovasculaires et métaboliques. La prise en charge standard de l’obésité se limite souvent – avec un succès très variable – à agir sur la quantité et la composition des aliments, ainsi qu’à encourager l’activité physique. Les rythmes de sommeil et alimentaires pourraient cependant avoir un rôle clé dans le métabolisme et la prise de poids, au même titre que les calories et la composition des aliments. A calories égales, une alimentation limitée aux heures de la journée pourrait aider à perdre du poids et à améliorer le métabolisme du sucre et des graisses. En effet, selon de récentes études réalisées chez l’animal, les troubles du métabolisme pourraient être liés à une désynchronisation entre le rythme alimentaire (dicté par le monde extérieur) et le rythme biologique (horloge interne ou rythme circadien), qui se traduit par l’alternance entre périodes de veille et de sommeil.
Ce projet de recherche, mené par le Dr Tinh-Hai Collet – avec la Prof. Jardena Puder (Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme du CHUV) et la Dre Charna Dibner (Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition de l’UNIGE) – vise à explorer les liens entre l’horaire de la prise alimentaire et le rythme du sommeil, et à étudier leur influence sur le métabolisme chez deux types de patients : les personnes avec un syndrome métabolique (combinant surpoids, hypertension artérielle, taux élevés de sucre et de graisses dans le sang) et les mères ayant présenté un diabète gestationnel.