Histoire de la médecine
Toute société a ses guérisseurs ; toute médecine ses historiens. On pourrait résumer ainsi, dans cette brève formule, le constat d’un rapport inéluctable, bien que mutable dans le temps et dans l’espace, entre médecine, histoire et société.
Un institut d’histoire de la médecine a été fondé à Genevè en 1994, grâce au soutien de la Faculté de Médecine et de la Fondation Louis Jeantet. Cet institut couronne une longue tradition locale en ce domaine qui va de la publication de l’Histoire de la médecine du médecin et savant genevois Daniel Leclerc (1696) jusqu’aux cours donnés par Jean Starobinski dans les années 1980 à la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Depuis ses débuts l’Institut est caractérisé par sa vocation internationale et transdisciplinaire à travers ses membres, ses collaborations et ses recherches. En son sein, on a revendiqué la pratique d’une histoire historienne de la médecine en dialogue et en résonance avec les débats historiographiques en cours en Europe et aux Etats-Unis, une pratique, donc, inevitablement attentive et sensible aux interactions avec les sciences sociales, en particulier l’anthropologie, la sociologie, les études de genre.
C’est à partir de cette identité marquée que le Programme Histoire de la médecine constitue, depuis octobre 2012, l’un des trois piliers de l’iEH2. Les recherches qui y sont développées ainsi privilegient l’approche contextuelle à l’étude de la médecine du passé, une approche donc guidée par l’étude minutieuse et l’interprétation de sources permettant de porter un regard critique sur les acteurs, les faits et les idées. Ces mêmes principes inspirent nos activités d’enseignement pré et post-graduées qui visent à stimuler par l’étude du passé une reflèxion critique et avertie sur le présent.