[955] Signalisation chez les parasites du paludisme
Le paludisme est une maladie infectieuse transmise par les moustiques et causée par les parasites du genre Plasmodium. Au cours de son périple entre l’homme et le moustique, Plasmodium rencontre des environnements très variés, de l’espace chaleureux des globules rouges aux tréfonds d’un intestin de moustique. Pour identifier et s’adapter à un nouvel environnement, les parasites utilisent un système de communication intracellulaire qui repose sur des messagers secondaires et des protéines kinases. Le calcium est un messager secondaire important chez Plasmodium qui est nécessaire au développement des stades sanguins, mais aussi à l’infection du foie et à la transmission par le moustique.
Malgré l’importance du calcium, sa régulation et ses rôles moléculaires demeurent mystérieux. Seuls quelques régulateurs classiques de l’homéostasie calcique ont été identifiés chez Plasmodium. De même, en aval du calcium, Plasmodium diffère de son hôte humain puisqu’il utilise des kinases calcio-dépendantes apparentées à celles de plantes dont les mécanismes d’action demeurent inconnus chez Plasmodium. L’identification de ces chainons manquants permettrait non seulement de comprendre les origines des voies de signalisation complexes mais aussi d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour bloquer le développement parasite. Dans ce contexte, notre recherche vise à identifier:
- les régulateurs de l’homéostasie calcique spécifiques à Plasmodium;
- comment le calcium entraine des comportements cellulaires adaptés à l’environnement ;
- quelles molécules peuvent être ciblées pour bloquer le développement du parasite.