• Vie académique

Editorial: Quelle place pour la médecine dans un monde en mutation?

À la tête de la Faculté de médecine depuis un peu plus de deux mois, Antoine Geissbuhler livre ses premières réflexions et sa vision de la médecine de demain. Avec son équipe, il veut placer l’engagement et la transversalité au centre de son action.

 

Numéro 45 - Octobre 2023

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© Fabien Scotti, UNIGE. Antoine Geissbuhler, au centre, avec l’équipe décanale élargie. En haut: Serge Nef, Idris Guessous, Stéphanie Hugues, Daniel Huber, Serge Ferrari, Monica Gotta, Mathieu Nendaz. En bas: Camilla Bellone, Alexandra Calmy, Antoine Geissbuhler, Caroline Samer et Martine Collart.

Avec plus de 3’700 étudiant-es et près de 2'000 collaboratrices et collaborateurs, la Faculté de médecine tient à la fois du poids lourd et de la fourmilière. Sans oublier nos 228 groupes de recherche travaillant sur les différentes facettes des sciences de la vie. Issu de ses rangs  — j’y ai fait mes études — je la dirige aujourd’hui. Et le même enthousiasme qui m’animait la première fois que je suis entré dans les auditoires du CMU m’accompagne toujours. Mon ambition? Une Faculté où il fait bon apprendre, enseigner, chercher, travailler, débattre et s’engager.  Soit un lieu inclusif, solidaire, de débat participatif où l’on discute et valorise l’intelligence collective.

La médecine, à l’image du monde dans lequel nous vivons, est en pleine mutation. L’arrivée tambour battant de l’intelligence artificielle, l’accélération de l’information, mais aussi un certain repli sur soi et les bouleversements de l’environnement transforment la médecine. Le rôle du médecin change également: sa relation avec les patient-es comme sa place dans la société ne sont plus les mêmes qu’il y a 20 ans. Quelles sont les attentes de la société vis-à-vis du métier de médecin? Pour y répondre, les questions d’identité professionnelle et de transmission sont essentielles pour former de futur-es médecins qui s’engagent de manière responsable pour la santé de la population.

Or, les vieilles recettes ne suffisent plus. Ces enjeux nous poussent à renouveler nos méthodes d’enseignement: des projets pluridisciplinaires vont ainsi voir le jour, ainsi que le renforcement du coaching d’apprentissage et le développement des compétences transversales.

La Faculté se transforme, mais certaines priorités restent. La valorisation de la médecine de premier recours est l’une d’entre elle, et ce dès le début de la formation. La pénurie de médecins généralistes constitue en effet une préoccupation majeure de la population suisse, sans parler des coûts de la médecine. La Faculté s’engage à contribuer à la construction d’un système de santé plus durable.

La recherche doit aussi évoluer en renforçant notamment les synergies entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, et en valorisant les découvertes par les publications scientifiques, par l’aide à l’innovation et par le transfert de technologie. Enfin, notre ancrage dans la Genève Internationale nous permet de participer aux discussions et à l’élaboration de solutions pour faire face aux défis globaux d’aujourd’hui.

Je rêve ainsi d’une Faculté vivante, énergique, ancrée dans son époque et capable de faire avancer la médecine. C’est ensemble que nous y arriverons!

© Fabien Scotti, UNIGE
Prof. Antoine Geissbuhler
Doyen de la Faculté de médecine depuis le 15 juillet dernier

L'équipe décanale sur le site web de la Faculté de médecine

L’équipe décanale compte 6 vice-doyen-es — 3 dicastères autour de la formation et des carrières, et 3 autour de la recherche et de sa valorisation — et une équipe élargie autour des enjeux du numérique, des données, du financement et des outils de la recherche.

Vu dans les médias

Dans la TdG, Idris Guessous s’interroge sur le rôle sociétal de la profession de médecin​​​​​​​

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