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[665] Connexines et pathologies cardiovasculaires

Le syndrome coronarien aigu est la cause majeure de morbidité et de mortalité en Europe. L’athérosclérose qui est une pathologie inflammatoire affectant les artères de moyen à large calibre est la cause la plus fréquente de ce syndrome. L’origine de l’athérosclérose est la formation de lésions intimales provoquées par la dysfonction de l’endothélium vasculaire, l’inflammation, l’accumulation de lipides, la mort cellulaire et la fibrose. La localisation des plaques d’athérosclérose est très caractéristique chez l’humain; ces lésions se développent de façon prédominante au niveau des branches artérielles, là où le flux sanguin est perturbé. La conséquence clinique la plus sévère de l’athérosclérose est l’occlusion artérielle induite par la rupture de la plaque et la formation d’un thrombus. Le seul traitement permettant de sauvegarder le muscle cardiaque est la restauration rapide du flux sanguin dans le myocarde. Paradoxalement, cette reperfusion peut engendrer des complications telles qu’une réponse inflammatoire inappropriée au niveau de la microcirculation.

Dans notre laboratoire, nous nous consacrons principalement à l’étude du rôle des connexines dans l’athérosclérose. Les connexines (Cx) sont des protéines transmembranaires qui s’associent en hémicanaux ou en canaux inter-cellulaires (jonctions communicantes) permettant la synchronisation des réponses inter-cellulaires via l’échange d’ions, de métabolites de petite taille et de messagers secondaires. Nous avons précédemment montré chez la souris que la Cx43 a un rôle pro-athérogénique alors que la Cx37 présente dans les macrophages et la Cx40 exprimée dans l’endothélium sont athéroprotectrices.

Actuellement, nous investiguons les effets des forces de cisaillement du flux sanguin sur la régulation des Cx37 et Cx40 endothéliales dans des vaisseaux sains ou présentant des lésions athéromateuses. Nous nous intéressons également aux rôles des connexines dans les complications de l’athérosclérose, telles que la thrombose artérielle et les lésions de reperfusion.

 

EQUIPE MONTESSUIT: (Dys)régulation du métabolisme myocardique du glucose

Nous étudions la régulation du métabolisme du glucose et des acides gras dans le myocarde, principalement dans le contexte pathologique du stress ischémique et du diabète de type II.

Lors d’un événement ischémique provoqué par l’occlusion d’une artère coronaire, la première ligne de défense du myocarde consiste en la stimulation du transport de glucose et de la glycolyse dans les cardiomyocytes. En effet, de l’ATP peut ainsi être généré malgré l’arrêt de la fonction mitochondriale. De plus à la reperfusion, si celle-ci survient, l’ATP obtenu du métabolisme anaérobie du glucose est préférentiellement utilisé pour rétablir les gradients ioniques nécessaires à la survie et à la fonction des cardiomyocytes. Ces mécanismes sont fortement réduits dans le myocarde diabétique, notamment en raison de l’exposition chronique à un excès de lipides circulants. Ceci pourrait expliquer pourquoi les infarctus du myocarde sont plus graves chez les patients diabétiques. Nous explorons les mécanismes cellulaires de la dysfonction du métabolisme du glucose dans un modèle de cardiomyocytes en culture primaire, avec le projet de transposer nos résultats obtenus in vitro vers un modèle animal de cardiomyopathie diabétique.

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