[927] Laboratoire de biologie des tumeurs gynécologiques et du développement
Physio/pathologie placentaire
Le placenta est un organe endocrine temporaire qui permet d'assurer l'apport continu de nourriture et de gaz nécessaire au développement foetal. Il est composé de cellules maternelles (l’endomètre) et fœtales (les villosités trophoblastiques). Ce sont les cellules trophoblastiques qui sont en contact direct avec les cellules sanguines ou utérines d’origine maternelle. Les cellules trophoblastiques se différencient en deux types cellulaires distincts : le syncytiotrophoblaste (ST) et le trophoblaste extravilleux (EVT). Les cellules EVT prolifèrent, migrent, envahissent l’utérus et remodèlent ses artères spiralées afin de nourrir le fœtus en développement. Le ST forme la couche externe des villosités placentaires et est responsable des échanges fœto-maternels et de la production de la majorité des hormones placentaires. Une dérégulation de l'invasion et/ou de différentiation trophoblastique peuvent conduire à des pathologies de la grossesse telles que la prééclampsie ou à des tumeurs d'origine placentaire. Notre laboratoire s'intéresse à la régulation de l'invasion trophoblastique ainsi qu'au mécanisme de différentiation du cytotrophoblaste en STB (fusion cellulaire et différentiation). La compréhension de ces mécanismes nous conduit à développer de nouveaux marqueurs de prééclampsie.
Les cellules trophoblastiques, bien que non malignes, partagent avec les cellules cancéreuses de nombreux mécanismes moléculaires impliqués dans l’invasion, la fusion cellulaire, ou la tolérance vis à vis du système immunitaire. Nous nous intéressons plus particulièrement aux mécanismes moléculaires impliqués dans l’invasion et la fusion cellulaire, en utilisant le modèle des cellules trophoblastiques et des cellules de cancer de l’ovaire.
Carcinogénèse ovarienne et thérapie ciblée
La Glucose-regulated protein 78 (GRP78) est une protéine chaperone du reticulum endoplasmique impliquée dans le repliement des protéines. Elle est nécessaire à la survie des cellules stressées telles que les cellules cancéreuses et pourrait induire l'invasion des cellules tumorales par un mécanisme qui reste encore mal connu. Cette protéine est surexprimée et relocalisée à la surface de nombreuses cellules cancéreuses. Cette localisation spécifique aux cellules cancéreuses suggère qu'elle pourrait être une cible pour une thérapie contre le cancer.
Nous nous intéressons au rôle de la GRP78, et particulièrement de la GRP78 membranaire, dans la carcinogénèse ovarienne. Nous développons également de nouvelles thérapies ciblées basées sur la présence membranaires de cette protéine.