MEMBRES

Philippe Millet

Camilla Bellone

 

Philippe Millet, biophysicien de formation, est professeur associé au département de psychiatrie de l’UNIGE. Il s’intéresse à la modélisation des processus biologiques dans les maladies neuropsychiatriques en utilisant des approches de neuroimagerie translationnelle, notamment l’imagerie nucléaire (PET et SPECT) chez l’homme et chez le petit animal.

Un des principaux objectifs de recherche est de comprendre l’implication des cellules gliales et de la neuroinflammation, en utilisant la quantification in vivo et in vitro de la protéine de translocation de 18 kDa (TSPO). Cette dernière est en effet surexprimée par les astrocytes et les microglies, deux types de cellules gliales, lors d’épisodes neuroinflammatoires observés dans bon nombre maladies neuropsychiatriques.

 

 

Étude du TSPO par des techniques d’imagerie in vivo et de biologie moléculaire de pointe

Afin de comprendre l’implication du TSPO dans les maladies neuropsychiatriques, il est crucial de développer des techniques dédiées et sélectives. La quantification du TSPO en fait partie. Elle nécessite la modélisation de sa pharmacocinétique en fonction de son origine cellulaire. Il est par exemple important de distinguer une augmentation de son expression par la microglie ou les astrocytes dans une maladie donnée. À cet effet, le laboratoire de Philippe Millet développe des outils de modélisation pharmacocinétique et des approches au niveau cellulaire. De plus, comprendre la signification biologique de l’altération de l’expression du TSPO est également essentiel. Pour cette raison, l’équipe de recherche de Philippe Millet utilise des approches d’immunohistochimie, de séquençage d’ARN à cellule/noyau unique, de transcriptomique spatiale et de protéomique afin d’étudier de manière approfondie les altérations de cellules gliales dans les maladies neuropsychiatriques.

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Implication des cellules gliales dans la maladie d’Alzheimer

Le groupe de Philippe Millet, à travers les travaux de Benjamin Tournier, neuroscientifique au sein du groupe, s’intéresse au rôle des cellules gliales dans la maladie d'Alzheimer. Cette pathologie est caractérisée par une accumulation intraneuronale de Tau, une accumulation de β-amyloïde extracellulaire (Aβ) et des déficits cognitifs en relation avec des dysfonctionnements des circuits neuronaux dans lesquels l'hippocampe a un rôle majeur. Ce projet vise à mieux comprendre le rôle de la TSPO de l’hippocampe dans l'apparition et l'évolution des symptômes. De plus, en collaboration avec Kelly Ceyzériat, neuroscientifique au Centre d’imagerie biomédicale de l’UNIGE et des HUG, les mécanismes d'apparition et de progression de la pathologie de la maladie d’Alzheimer, sont étudiés avec un intérêt particulier pour les modulateurs hormonaux et neuroinflammatoires. L’évaluation des effets de la radiothérapie à faible dose pour cibler la composante amyloïde et la neuroinflammation de la maladie d’Alzheimer fait notamment partie des projets de cette collaboration.


 


Implication des cellules gliales dans les troubles bipolaires

Les patient-es atteint-es de troubles bipolaires présentent des altérations au niveau de leur système immunitaire. L’hypothèse de Philippe Millet et de son collaborateur Stergios Tsartsalis, chef de clinique scientifique aux HUG, est que ces altérations sont liées à un dysfonctionnement des astrocytes et de la microglie, des cellules qui orchestrent les réactions immunitaires au niveau du système nerveux central. Ils additionnent de mieux comprendre les voies de signalisation altérées sous-jacentes, dans la microglie et les astrocytes. Leur approche se focalise sur les cibles moléculaires associées au risque génétique de la maladie. Le but ultime de leur projet est d’identifier, puis de développer de nouveaux biomarqueurs pour le diagnostic ainsi que de nouvelles cibles thérapeutiques de la maladie.


L'équipe de Philippe Millet