Réforme de l'Education Médicale au Kirghizistan

Depuis son indépendance en 1991, le Kirghizistan est actif dans la réforme de son système de santé afin d’améliorer l’accès aux soins, promouvoir les soins de santé primaire et la médecine de famille, et reformer le financement du système de santé. Le pays fait face à un manque important de professionnels de santé en région rural, notamment des médecins au niveau primaire.

C’est dans ce contexte que le Ministère de la Santé Kirghiz a fait appel à l’Agence Suisse de Développement et de Coopération (DDC) pour un soutien financier et une expertise internationale dans la réforme de l’éducation médicale afin d’améliorer la qualité de la formation des futurs médecins pour mieux répondre aux besoins de la population.

Depuis 2008, la DDC à mandaté les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et l’Unité de Développement et de Recherche en Éducation Médicale (UDREM) de l’Université de Genève pour apporter un soutien technique. Initialement, cet appui concernait uniquement la formation pré-graduée. Depuis 2013 le projet s’est étendu à la formation post-graduée et continue. L’ensemble de curriculum pré-gradué à été revu et modernisé, en mettant l’accent sur un enseignement plus interactif, plus de pratique clinique et la médecine de famille. Au niveau post-gradué, une nouvelle stratégie de formation a été développée menant à une refonte de la législation exigeant une formation de base de 2 ans en médecine générale avant d’entreprendre une spécialisation ou de compléter la formation en médecine de famille.

Par ailleurs, divers mécanismes ont été mis en place pour développer une formation donnant plus de place à la pratique clinique dans les services médicaux, particulièrement dans les structures médicales situées hors de la capitale, dans les provinces, où la pénurie de médecins est la plus forte. En ce qui concerne la formation continue, il s’agit de renforcé la décentralisation de ces formations en utilisant des outils tels que le e-learning, la télémédecine et des cercles de qualité, tout en renforçant le rôle des associations médicales. D’ailleurs, une association médicale kirghize faîtière a été crée au niveau national.

En parallèle, de nombreuses interventions pilotes sont développées dans la province de Naryn, au centre du pays, afin de gagner une expérience concrète des réformes proposées dans la nouvelle stratégie.