Variole du singe: premier séquençage génomique en Suisse
Le Centre des maladies virales émergentes (UNIGE / HUG) partage les premiers résultats du séquençage du génome de la variole du singe en Suisse.
Le virus peut être diagnostiqué par un test PCR à partir notamment des lésions affectées et d’autres échantillons. © HUG
Le Centre des maladies virales émergentes des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et de l’Université de Genève (UNIGE) a rendu publique la séquence complète de l'ADN du virus de la variole du singe (Monkeypox) provenant des deux premiers cas identifiés en Suisse, les 21 et 24 mai 2022.
Le Centre des maladies virales émergentes partage les premiers résultats du séquençage du génome de la variole du singe en Suisse. Cette étape importante permettra de poursuivre l'analyse et la comparaison avec les séquences génomiques effectuées dans d'autres pays. Selon les résultats préliminaires, la séquence du virus des deux premiers cas en Suisse est, en ce qui concerne le génome, liée aux cas évoqués dans plusieurs pays dans le contexte de la flambée épidémique actuelle. L'équipe du Centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE) a partagé le génome avec la communauté scientifique, via la plateforme Genbank.
Quatre cas de variole du singe ont été confirmés par PCR en Suisse par le Laboratoire de virologie des HUG, qui fait partie du CRIVE de Genève, mandaté par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour surveiller ce type d'événement. Ces cas font partie d'une apparition importante et inhabituelle dans plusieurs pays d’Europe, d’Amérique du Sud et du Nord et en Australie, avec plus de 400 cas confirmés selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis la première annonce au Royaume-Uni le 7 mai 2022.
Le virus peut être diagnostiqué par un test PCR à partir notamment des lésions affectées et d’autres échantillons. Pour l'instant, le diagnostic repose sur des tests développés par des laboratoires spécialisés comme celui de Genève. Pour permettre à d'autres laboratoires en Suisse et dans le monde d'intégrer ce test dans leurs éventails de tests permettant d’identifier les Orthopoxvirus, le CRIVE partage son protocole.
Le CRIVE suit de près la situation et est disponible pour toute demande de diagnostic liée à cette épidémie.