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 Communiqué de presse 

Université sans fumée - L'Université de Genève opère une transition en douceur

L'Université de Genève sera territoire non fumeur à compter du 18 octobre prochain. Alors que l'institution avait adopté, en avril 1996, le concept d'un campus " sans fumée mais pas sans fumeurs ", tout indique depuis lors que le dispositif de cohabitation est inefficace. En effet, en dépit de la création de lieux spécifiquement dévolus aux fumeurs, un grand nombre de personnes continuent à fumer hors de ces espaces dans lesquels la fumée ne peut de toute façon pas être confinée. Dans certains bâtiments, la situation est même devenue "irrespirable" pour beaucoup. Face à ce constat, le rectorat a décidé d'interdire la fumée dans tous les bâtiments universitaires à partir de la rentrée. Toutefois, tout sera mis en œuvre pour que la transition se fasse en douceur. Loin d'être indifférent au sort des consommateurs de tabac et conscient de la responsabilité morale qui lui incombe, le rectorat a en effet prévu des mesures d'accompagnement à même d'aider les fumeurs à se préparer à l'interdiction et à diminuer, voire arrêter leur consommation pour celles et ceux qui le désirent. La Journée mondiale sans tabac constituera le coup d'envoi de cette première phase.

L'Université de Genève est une institution " sans fumée mais pas sans fumeurs " depuis avril 1996, date de l'entrée en vigueur d'un arrêté du Conseil d'Etat genevois relatif à la fumée dans les institutions publiques. Malheureusement, cette politique qui a vu la création d'espaces fumeurs s'avère aujourd'hui clairement insatisfaisante et insuffisante. Face à cette situation, le rectorat a fixé à la prochaine rentrée universitaire le début de l'interdiction de fumer dans tous les bâtiments.

Cependant, l'alma mater souhaite faciliter la transition vers cette interdiction, notamment pour les fumeurs qui sont davantage susceptibles d'en ressentir les conséquences. Aussi, le rectorat a-t-il prévu un certain nombre de mesures d'accompagnement et de prévention. C'est avec la Journée mondiale sans tabac, puis la présence de l'ancienne directrice de l'OMS Gro Harlem Brundtland, qu'il lancera son action. Cette Journée ayant lieu cette année le lundi de Pentecôte, c'est donc le jeudi 3 juin qu'aura lieu une grande campagne de sensibilisation. Elle comprendra la tenue d'un stand au sein de des principaux bâtiments de l'Université de Genève, le placardage d'affiches et la distribution de papillons touchant au coût moyen de la consommation annuelle de cigarettes. De plus, en échange de leur paquet, les fumeurs pourront participer à un concours qui met en jeu un bon cadeau d'une valeur de CHF 300, deux movie-card et des bons chez un disquaire.

Par ailleurs, le 4 juin, à l'occasion du Dies academicus et de la venue de Gro Harlem Brundtland - qui s'est beaucoup investie dans la lutte contre le tabagisme -, l'Université sera déclarée, le temps d'une journée déjà, espace non-fumeur. En vue de l'interdiction permanente, une petite brochure sur la désaccoutumance sera également proposée à toutes celles et ceux qui désirent s'informer ou saisir cette occasion pour arrêter de fumer. A ce titre, l'Antenne santé de l'Université se met aussi à disposition des fumeurs pour une première rencontre afin de diriger chaque personne vers le traitement le plus approprié. Enfin, lors de la rentrée du 18 octobre, une signalétique, des affiches et des manifestations seront organisées pour marquer le début de l'ère " non-fumeur " à l'Université.

Une politique du bien-être
Au-delà des objectifs qu'elle s'est fixée, l'Université souligne son souhait, par cette interdiction, de contribuer à améliorer la qualité de vie et le climat de travail à l'intérieur de ses murs. En outre, elle entend par ces mesures protéger les non-fumeurs des dangers de la fumée passive, favoriser la diminution de la consommation de cigarettes et soutenir ceux qui ambitionnent d'arrêter de fumer. A ce titre, cette interdiction s'adresse à tout le monde, que ce soit les collaboratrices et collaborateurs, les étudiant-e-s, les professeur-e-s, ou encore les visiteur-e-s. L'Université de Genève est une institution publique qui doit, compte tenu de la présence de sa Faculté de médecine et des recherches menées pour l'amélioration de la santé, montrer l'exemple, notamment à travers une cohérence entre les connaissances scientifiques et leur application pratique en matière de santé publique.


Pour de plus amples informations, n'hésitez pas à contacter
Le recteur André Hurst au 022 379 75 13 ou à andre.hurst@rectorat.unige.ch

Genève, le 27 mai 2004