Remise à zéro des compteurs neuronaux -
Des chercheurs de l’UNIGE expliquent comment s’effacent les
traces de la cocaïne dans le cerveau Il y a un peu plus d’une année, l’équipe du prof. Christian Lüscher, de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE), montrait que les changements induits par la cocaïne au niveau de la zone cérébrale impliquée dans la perception de la récompense pouvaient être réversibles. Aujourd’hui, la même équipe révèle le mécanisme moléculaire qui restaure une communication normale entre les cellules nerveuses de souris exposées à la drogue. Au-delà d’une espérance thérapeutique de traitement de l’addiction, une maladie qui touche, à notre époque, 9 millions de personnes en Europe, ces travaux, publiés dans la prestigieuse revue Science, présentent l’élucidation d’un tout nouveau mécanisme de plasticité cérébrale. Dès la première prise, la consommation de cocaïne et d’autres drogues addictives affecte la manière dont les neurones communiquent entre eux. En avril 2006, l’équipe du prof. Christian Lüscher, du Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’UNIGE, publiait un article montrant que, dans certaines conditions, les cellules nerveuses ont la capacité de rétablir la situation initiale. Il restait à comprendre comment se produit ce retour à la normale. C’est sur ce phénomène que se sont penchés deux autres membres de la même équipe, Manuel Mameli et Bénédicte Balland, respectivement doctorant et postdoctorante. Zoom sur les synapses Le travail de l’équipe genevoise révèle qu’il est possible d’induire une redistribution des récepteurs et de rétablir une neurotransmission normale chez les souris exposées à la cocaïne. Il démontre également que, contre toute attente, ce retour à la normale dépend de l’insertion de nouveaux récepteurs qui sont fabriqués en l’espace de quelques minutes. D’une pierre deux coups Pour tout renseignement complémentaire,
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