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E-LearningReplacement in oncology research Webinar
En savoir plus12.11.2024 09:00 – 12:30 / Online
FormationCours pratique RESAL: Handling souris
En savoir plus18.11.2024 09:00 – 12:00 / Animalerie Arare (Genève)
FormationCours pratique RESAL: Techniques d'injection
En savoir plus18.11.2024 13:30 – 16:30 / Animalerie Arare (Genève)
FormationCours pratique RESAL: Prise de sang
En savoir plus19.11.2024 09:00 – 12:00 / Animalerie Arare (Genève)
Conférence2024 SGV meeting
En savoir plus26.11.2024 – 27.11.2024 / CHUV, Lausanne
22.10.2024
Nos ancêtres primates voyaient comme nous
Le système visuel du microcèbe mignon au nôtre et à celui d'autres primates. L'interview de la RTS du Prof. Daniel Huber, professeur à la Faculté de médecine de l'UNIGE.
17.09.2024
Notre état d'attention dépend d'une poignée de neurones
Des neuroscientifiques de l’UNIGE et de l’ETH ont étudié ce qui permet au cerveau de passer d'un état de concentration focale intense à une conscience globale accrue. L’équipe de recherche s’est concentrée sur la noradrénaline — un neurotransmetteur connu pour être impliqué dans la régulation de l’attention — libérée par une minuscule région localisée au cœur du cerveau appelée locus coeruleus (LC) et impliquée dans la perception de l’environnement.
En utilisant des techniques avancées – telles que l’optogénétique pour manipuler artificiellement les neurones du LC des souris, et la photométrie pour mesurer la libération de noradrénaline – la fonction du LC a pu être explorée. L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), quant à elle, a permis de fournir les premières preuves empiriques de la manière dont la stimulation du LC affecte l’activité cérébrale dans différentes régions.
L’étude, à découvrir dans la revue Nature Neuroscience, démontre que le mode de déclenchement des neurones du LC permet de passer d’un état de concentration à un autre. Cette découverte permet de mieux comprendre les fonctions cérébrales saines et la cognition humaine, et pourrait influencer les approches visant à optimiser les performances et le bien-être.
11.06.2024
Des organoïdes 3D pour comprendre la maladie du foie gras
Le nombre de personnes souffrant de la maladie du foie gras et de ses complications augmente dans le monde entier, en raison d'un mode de vie sédentaire et d'une alimentation hypercalorique. Le manque d'efficacité des traitements existants incite à rechercher de nouvelles options thérapeutiques, ce qui nécessite souvent l'utilisation de modèles de souris en raison de la complexité de la maladie. L'équipe du Prof. Michelangelo Foti à l'UNIGE a opté pour une approche différente et innovante pour étudier cette maladie complexe. À partir de cellules souches embryonnaires humaines, ils ont créé des organoïdes de foie en 3D qui reproduisent les interactions entre les différents types de cellules. Les organoïdes sont une représentation plus précise du foie que les cultures cellulaires traditionnelles en 2D. Ils peuvent être produits très rapidement par rapport aux modèles de souris et sont également très fiables. Dans l'ensemble, les organoïdes constituent un complément précieux à la boîte à outils pour l'identification de cibles thérapeutiques potentielles, qui peuvent contribuer à réduire le nombre d'animaux utilisés dans la recherche.
En utilisant des organoïdes hépatiques qui reproduisent la maladie du foie gras, l'équipe de recherche a découvert qu'un petit acide nucléique non codant, le microARN 149-5p, joue un rôle essentiel dans le développement et la progression de la maladie. Dans une récente publication, ils montrent qu'une surexpression du microARN 149-5p modifie le statut énergétique des cellules et favorise l'accumulation de graisse (comme le montre la figure ci-dessous) en modulant un vaste réseau de gènes. Trouver un moyen d'inhiber ce microARN, et par conséquent l'ensemble du réseau de gènes qu'il cible dans le foie des patients, devrait permettre de freiner la progression de la maladie. Ces résultats fournissent non seulement une nouvelle cible thérapeutique potentielle, mais démontrent également l'intérêt des organoïdes pour l'étude de la maladie du foie gras et de ses complications.
11.06.2024
Un carte des activateurs chondrogéniques du développement des membres et du squelette axial
La différenciation des chondrocytes contrôle le développement du squelette et de la stature. Grâce à l'utilisation d'embryons de souris, l'équipe du Prof. Guillaume Andrey à l'UNIGE a pu présenter une carte complète des activateurs spécifiques des chondrocytes dlmontrés que ceux-ci fournissent un cadre mécaniste par lequel des variantes génétiques non-codantes peuvent influencer le développement du squelette et la stature de l'homme. Cette carte des activateurs fournit un cadre permettant de comprendre comment les gènes et les variations non-codantes influencent le développement osseux et les maladies. Ces résultats ont été publié dans la revue Nature Communications.
6.06.2024
Démêler le puzzle des mécanismes d'une maladie musculaire génétique
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est la forme la plus courante de dystrophie musculaire chez l'adulte. Elle entraîne une altération progressive des muscles et une incapacité à les relâcher volontairement. La mutation génétique responsable de la maladie perturbe l'expression de dizaines de protéines. Il est donc délicat pour les chercheurs de déterminer les changements moléculaires exacts qui interviennent dans la détérioration des muscles.
Dans une récente publication, le groupe de de la Prof. Perrine Castets à l'UNIGE a cherché à déterminer si les jonctions neuromusculaires (NMJ) - les points de connexion essentiels entre les nerfs et les muscles - sont altérées dans la DM1. Dans le cadre du projet de doctorat de Denis Falcetta, ils ont montré que les NMJ se fragmentent avant le début de la dégénérescence musculaire, dans deux modèles murins différents de DM1.
Comme ces altérations des NMJ peuvent contribuer au déclin musculaire chez les patients atteints de DM1, l'équipe de recherche a cherché à comprendre les mécanismes sous-jacents. Ils ont découvert que le mauvais épissage de gènes spécifiques, codant pour les kinases II dépendantes de la Ca2+/Calmoduline, entraînait la dérégulation d'un large éventail de gènes impliqués dans le maintien des NMJ, ainsi que la perte de leur forme de bretzel.
Ces résultats apportent une nouvelle élément de compréhension à l'énigme du dysfonctionnement musculaire dans la DM1. Cette recherche ouvre la voie à l'identification de nouveaux traitements qui stabilisent les NMJ et améliorent la fonction musculaire des personnes atteintes.
16.05.2024
Repenser la conscience animale
Depuis une dizaine d’années, les connaissances dans le domaine de la science de la cognition et du comportement des animaux se sont fortement enrichies, relançant le débat sur la conscience animale. Le 13 mai dernier, une demi-journée de conférence proposait de se pencher sur le sujet.
9.04.2024
Entretien avec le directeur de l’expérimentation animale à l’UNIGE
L’expérimentation animale est nécessaire à l’avancée des connaissances scientifiques, particulièrement dans les domaines des sciences de la vie et des sciences médicales. Elle contribue, par exemple, à améliorer l’efficacité des traitements pour lutter contre les cancers et les maladies vasculaires. Depuis quelques années, l’essor des méthodes dites «alternatives à l’expérimentation animale» laisse envisager une possible réduction du nombre d’animaux utilisés dans le cadre de la recherche scientifique. Ce changement est le résultat d’un effort concerté au niveau national, comme l’explique Daniele Roppolo, directeur de l’expérimentation animale à l’UNIGE.
4.03.2024
La production de dopamine n’est pas à l’origine de l’abus de cocaïne
Dans une récente étude, une équipe de l’UNIGE a exploré l’interaction complexe entre différents comportements impulsifs, la production de dopamine et la consommation de drogue, en particulier la cocaïne. Une personnalité impulsive est-elle davantage sujette à l’abus de drogues? Produit-elle plus ou moins de dopamine? Pour le savoir, les scientifiques ont étudié deux groupes de rats, l’un composé d’individus très impulsifs, l’autre d’individus moins impulsifs. Ces animaux ont été entraînés à s’auto-administrer de la cocaïne à une dose qui déclenche des neuroadaptations dopaminergiques, sans nuire à leur santé.
Les scientifiques ont d’abord entraîné les animaux dans le cadre d’un jeu de hasard visant à mesurer deux comportements impulsifs: l’action impulsive - l’incapacité à contrôler les actions automatiques - et la prise de décision risquée - l’acceptation d’un plus grand risque lors de la prise de décision. Les scientifiques ont ensuite mesuré le niveau de production de la dopamine à l’aide d’une technique de neuro-imagerie non invasive, avant et après la prise de cocaïne, dans les deux groupes de rats
Les résultats obtenus suggèrent que la production de la dopamine n’est probablement pas le principal moteur de l’impulsivité ou de la vulnérabilité à la consommation de cocaïne. Ils contredisent l’hypothèse selon laquelle la consommation de cocaïne pourrait directement réduire la capacité de production de dopamine.
19.12.2023
Pouvons-nous décoder le langage de nos cousins primates?
Une équipe de l’UNIGE montre que le cerveau humain est capable d’identifier les vocalisations de certains singes, à condition que leur parenté et les fréquences utilisées soient proches des nôtres.
12-13.12.2023
Cours de formation continue: chirurgie sur rongeurs
En collaboration avec le Centre de Compétence en 3R (3RCC), l'Université de Genève a organisé un cours de chirurgie adressé aux scientifiques qui utilisent la souris comme modèle animal pour leurs recherches. Le cours a été donné par la Dre Petra Seebeck, directrice du centre Zurich Integrative Rodent Physiology (ZIRP, Université de Zurich) et par le Dr Stephan Zeiter, responsable du programme Preclinical Services de l'AO Research Institute (ARI, Davos) suite à une étude sur l'application des bonnes pratiques chirurgicales dans les laboratoires travaillant avec des rongeurs.
Ce cours s'inscrit dand la politique de l'UNIGE de soutien à la formation continue de ses chercheurs et chercheuses utilisant le mdèle animal.
Lien vers la présentation du cours sur le site du 3RCC
4.12.2023
Les lipides et le diabète sont étroitement liés
Si le sucre est le coupable le plus souvent désigné dans le développement du diabète de type 2, mieux comprendre le rôle des graisses s’avère également essentiel. En analysant les profils sanguins de dizaines de personnes souffrant de diabète ou de pré-diabète, ainsi que apr l'utilisation de souris, des chercheurs/euses de l’Université de Genève (UNIGE) et des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont fait deux découvertes majeures. D’une part, la composition en lipides du sang et des tissus adipeux oscille au cours de la journée et est altérée en fonction de l’heure de la journée chez les diabétiques, qui présentent un taux plus élevé de lipides toxiques. D’autre part, un type de lipides, les lysoPI, est capable de renforcer la sécrétion d’insuline en cas de défaillance des cellules bêta, qui la produisent normalement. Ces résultats, à découvrir dans les revues Cell Reports Medicine et Diabetes, pourraient avoir des implications importantes dans la prise en charge des personnes diabétiques.
25.09.2023
Parkinson: nos neurones plus vulnérables la nuit?
Les perturbations du sommeil et de l’horloge biologique interne sont fréquemment associées à la maladie neurodégénérative de Parkinson. Cependant, le lien entre le rythme biologique et le processus de dégénérescence des neurones reste incertain. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) s’est intéressée à la destruction des neurones à divers moments de la journée en utilisant la mouche du vinaigre comme modèle d’étude. Les scientifiques ont découvert que le type de stress cellulaire impliqué dans la maladie de Parkinson est plus délétère pour les neurones lorsqu’il survient durant la nuit.
14.09.2023
Statistiques 2022
L'Office Fédéral de la sécurité alimentaires et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié le statistiques sur l'expérimentation animal en 2022. 585 991 animaux ont été utilisés dans des expériences en Suisse, ce qui représente une augmentation d’environ 2 % par rapport à 2021. Cette progression reflète une activité de recherche soutenue. En moyenne pluriannuelle cependant, le nombre d’expériences se situe dans la fourchette basse.
Comme les années précédentes, le nombre d’animaux utilisés dans des expériences de degré 3, soit le plus contraignant, a une nouvelle fois augmenté en 2022. Par rapport à 2021, 1300 animaux de plus ont été utilisés, ce qui correspond à une augmentation de près de 5 %. Près de 90 % des expériences de degré de gravité 3 sont réalisées dans le cadre de la recherche sur les maladies humaines. On observe une diminution d’environ 4400 animaux pour les expériences de degré de gravité 2 (- 2,8 %), une augmentation de près de 9300 animaux pour le degré de gravité 1 (+ 5,3 %) et de quelque 5200 animaux pour le degré de gravité 0 (+ 2,4 %).
Par rapport aux espèce utilisées, le nombre de souris a diminué de 5 % par rapport à 2021. Ce recul s’inscrit dans la tendance observée ces dix dernières années, au cours desquelles le nombre de souris utilisées par projet de recherche a diminué d’environ 20 %. En revanche, on constate une nette augmentation pour les poissons : près de 80 000 ont été utilisés, soit plus du double de l’année précédente. Cette augmentation est due à une forte activité de recherche dans des domaines tels que la toxicologie, l’écologie et la recherche fondamentale.
1.09.2023
Le PhD Booster recompense deux projets de recherche ayant recours à l'expérimentation animale.
Le programme Booster est une initiative de la Faculté de médecine visant à mettre en lumière cinq doctorant-es en sciences de la vie de l’Université de Genève afin de soutenir
financièrement leurs carrières. Si la recherche fondamentale est incontournable dans le développement de nouveaux traitements médicaux, elle reste souvent méconnue, incomprise ou peu
séduisante pour un large public. Le Booster souhaite changer la donne en valorisant l’excellence de la recherche biomédicale à Genève en démontrant à quel point ces travaux sont importants pour ouvrir la voie à de nouvelles thérapies.
Parmi les projets primés de l'édition 2023, deux ont recours à l'utilisation d'animaux, comme l'explique Aleksander Czauderna et Giulia Lucibello dans des vidéos divulgatives.
16.06.2023
Désorienter le parasite du paludisme pour l’empêcher de nuire
La malaria est une maladie endémique des régions tropicales causée par le parasite Plasmodium qui se déplace entre le moustique et l’homme en utilisant différents tissus (intestins, foie et sang) pour son cycle de vie. Ce parasite a la capacité de percevoir les signaux de son environnement, d’intégrer le signal et de modifier les formes de son cycle vie pour passer d’un tissus cible à un autre. L’étude réalisée par le Prof. Mathieu Brochet du Département de microbiologie et médecine moléculaire (CMU) a identifié les signaux de l’environnement par lesquels un récepteur membranaire de Plasmodium (encore inconnu) et les protéines de signalisation intracellulaire (GCα, UGO, SLF) vont induire l'activation des gamétocytes. Cette découverte ouvre des perspectives de traitement en bloquant ce complexe de signalisation dans un mode de vie parasitaire intracellulaire, empêchant ainsi la sortie de Plasmodium de la cellule hôte (erythrocyte), l'invasion du parasite à d’autres cellules du sang et la transmission aux moustiques.
06.06.2023
Prix 3R: des mouches remplacent les souris de laboratoire
Le prix 3R de l’UNIGE a distingué cette année les chercheurs Prof. Vladimir Katanaev et Dr. Mikhail Savitskiy de la faculté de médecine. Ce prix récompense leur recherche sur les encéphalopathies pédiatriques d’origine génétique, menée grâce à un modèle animal alternatif. Après savoir sélectionné trois candidats pharmacologiques dans des essais cellulaires in-vitro, ils ont testées ces molécules sur des mouches drosophiles modifiées génétiquement qui comportent exactement les mutations les plus fréquentes observées chez les patient-es. Les scientifiques ont ainsi fait intervenir le modèle animal en fin de processus, et en remplaçant le modèle vertébré habituellement utilisé (la souris) par un modèle invertébré (la mouche). Cette étude, qui analyse les mutations du gène GNAO1 associées à cette pathologie, a été publiée dans la revue Science Advances.
22.05.2023
Écailles ou plumes ? Tout dépend de quelques gènes
Une étude de l’UNIGE du Prof. Michel Milinkovitch montre comment une modification spécifique de l'expression des gènes entraîne le remplacement des écailles par des plumes chez le poulet.
Les appendices de la peau chez les vertébrés comportent les écailles, les épines, les plumes et les poils. Ce sont des micro-organes dont le processus de développement est initié au stade embryonnaire par des mécanismes physiques et moléculaires complexes. Deux chercheurs du groupe ont réussi à transformer définitivement en plumes les écailles qui recouvrent normalement les pattes des poulets, en modifiant spécifiquement l'expression de certains gènes. Grâce à une technique classique d’illumination des vaisseaux à l'intérieur de la coquille de l'œuf, les chercheurs ont ensuite injectés directement dans la circulation sanguine différentes molécules impliquées dans la signalisation et l’expression de gènes. Les résultats publiés dans Science Advances montrent qu’un agoniste de la voie de signalisation de sonic hedgehog (Shh) déclenche, à un stade spécifique de développement chez le poulet, une transition complète et permanente des écailles réticulées vers les plumes sur les surfaces ventrales des pattes et des doigts. Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour étudier les mécanismes moléculaires associés à des transitions évolutives radicales de forme entre les espèces.
Lien vers le communiqué de presse
24.04.2023
Une nouvelle plateforme pour la production de "mini-cerveaux" a été inaguré au Campus Biotech avec la collaboration de l'Université de Genève. Cette plateforme est financée par la Fondation genevoise NeuroNA qui a soutenu également la création d'une chaire professorale à l'UNIGE, attribuée au Prof. Denis Jabaudon. Cette plateforme permettra aux neuroscientifiques d'étudier certains circuits neuronaux sur des organoïdes et sans utiliser des animaux. Les organoïdes sont des amas de cellules possédant certains aspects des organes, générés au laboratoire (in vitro) à partir de cellules humaines.
Lien vers une intervention du Prof. Denis Jabaudon sur RadioLac
4.04.2023
Des tumeurs "avatars" pour combattre le cancer colorectal
La réponse aux chimiothérapies varie fortement d’un-e patient-e à l’autre. Une équipe de l’UNIGE a développé une méthode inédite permettant de tester en amont différents médicaments, sans passer par l’organisme de la personne touchée et sans faire appel à l’expérimentation animale. Les chercheurs/euses ont utilisé des organoïdes - des reproductions d’organes et de tissus miniatures – dérivés de patient-es qu’ils/elles ont exposés aux traitements. Les résultats de ces tests ont ensuite été modélisés. Cette approche ouvre la voie à des thérapies optimisées et personnalisées pour lutter contre diverses formes de cancer mais aussi d’autres maladies.
20.01.2023
L'éthique animale, chantier à ouvrir
Si les religions associent les animaux au sacré, elles ne les ont pas toujours traité avec égard. La défense des droits des animaux, un sujet religieux? Les explications de Carina Roth, chargée de cours à la Faculté des lettres de l'UNIGE.
1.11.2022
La grande ruée des start-ups et des pharmas vers les organoïdes
Eclairages de Pierre Magistretti, professeur honoraire à la Faculté de médecine de l'UNIGE sur les organoïdes, ainsi que sur le centre dédiés à venir au Campus Biotech.
4.11.2022
Une nouvelle arme contre les bactéries antibiorésistantes
L'équipe du Prof. Pierre Cosson à l'UNIGE a pu découvrir qu'un médicament, déjà disponible pour le traitement de l'herpès, pouvait affaiblir une bactérie résistante aux antibiotiques, permettant ainsi au système immunitaire de l'éliminier ensuite.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont utilisé les amibes, un modèle de microroganismes qui permet de remplacer l'utilisation d'animaux dans certaines études.
21.09.2022
Expériences sur animaux: les statistiques pour 2021 ont été publiées par l'Office fédérale de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, ainsi que par l'Université de Genève
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié les statistiques concernant l'utilisation d'animaux dans la recherche. Au total, 574'673 animaux ont été utilisés à des fins expérimentales en Suisse l’année dernière ; selon la statistique établie par l’OSAV, c’est 3.3% de plus qu’en 2020 (556'107 animaux utilisés). Concernant le degré de sévérité des expériences, le nombre d’animaux utilisés dans des expériences entraînant des contraintes sévères (degré de gravité 3) a augmenté (25’752) par rapport à l’année précédente (19’712). Cela correspond à une augmentation de 30,6 %.
L'UNIGE a également publié ses statistiques annuelles pour 2021, et une augmentation du nombre d'animaux utilisés dans la recherche est également constatée par rapport à 2020 (31'044 en 2021 vs. 26'732 en 2020, + 16.1%) ; on constate un effet de rattrapage après la suspension par les autorités fédérales et cantonales pendant 2 mois des activités de recherche pour contrer la pandémie de COVID-19 pendant l’année 2020. Par contre, après une hausse en 2019 et 2020 due à une nouvelle classification des degrés de gravité, le pourcentage d’animaux qui ont subi une contrainte sévère (degré 3) est resté stable (5.3%).
20.07.2022
Diabète: un pas de plus vers une vie sans insuline
Les personnes souffrant d’une forme grave de diabète, où les cellules bêta du pancréas ne produisent pas ou plus suffisamment d’insuline, n’ont d’autre choix que de s’injecter régulièrement de l’insuline artificielle pour survivre. Or, l’insulinothérapie n’est pas sans danger: difficile à doser, elle peut aussi, à long terme, entraîner de graves troubles métaboliques et cardio-vasculaires. L'équipe du Prof. Roberto Coppari de l’Université de Genève (UNIGE) travaillent depuis plusieurs années sur une thérapie alternative basée sur la protéine S100A9. En utilisant le modèle animal, cette équipe apporte aujourd’hui la preuve de principe que cette protéine permet d’améliorer significativement le métabolisme des personnes en déficience d’insuline. De plus, en décryptant les mécanismes biologiques à l’œuvre, ils/elles ont découvert un effet anti-inflammatoire, inconnu jusqu’ici, qui pourrait s’avérer clé bien au-delà du diabète.
28.06.2022
Un projet 3R de l'UNIGE primé en Allemagne
La Dre. Martina Kropp, du laboratoire d'ophtalmologie expérimentale à l'UNIGE, a reçu le "Dr. Gaide AMD-Preis" de la German Retina Society, d'une valeur de 10'000€, pour son projet intitulé "Co-culture of iPS-derived RPE cells and the human retina under animal product-free conditions as model for toxicity and efficiency studies for the development of innovative AMD therapy". Ce projet cherche à établir un modèle de rétine humaine in vitro, sans aucun tissu ou produit animal, afin de les utiliser dans la recherche de traitements contre la dégénérscence maculaire, remplaçant ainsi le modèle animal.
13.6.2022
Les organoïdes de cerveau débarquent en Suisse romande
Arrivé à son terme, le pôle de recherche national (PRN) Synapsy
deviendra un centre de recherche interfacultaire, hébergé sur le Campus Biotech. Avec, comme projet phare, celui de mettre au point des organoïdes de cerveau.
10.6.2022
Advancing 3R – animaux, recherche et société
Deux équipes de l’Université de Genève ont reçu des financements du Programme National de Recherche «Advancing 3R – animaux, recherche et société» (PNR 79), qui a pour but de promouvoir des idées innovantes et des approches constructives afin de résoudre les problèmes liés à l’expérimentation animale et à sa légitimité.
L’équipe de la Pre Caroline Tapparel Vu étudiera l’efficacité d’une méthode alternative pour tester de nouveaux antiviraux. Elle utilisera les «3D human airway epithelia (HAE)», un modèle in vitro d’épithélium respiratoire reconstitué directement à partir de cellules humaines. Les HAE peuvent être cultivés pour une longue durée et leur préparation ne nécessite pas de sérum d’origine animale, contrairement à la plupart des méthodes in vitro. Ils représentent un système idéal pour tester les antiviraux ciblant les virus respiratoires. L’objectif du projet est d'évaluer, grâce à des méthodes moléculaires et des outils bio-informatiques, le pouvoir des HAE, par rapport aux modèles animaux, à prédire chez l'homme la toxicité et l'efficacité des antiviraux contre le SARS-CoV-2, l’agent pathogène de la COVID-19.
L’équipe de la Pre Dominique Soldati-Favre établira une méthode pour reproduire in vitro le cycle de vie de l’agent pathogène de la toxoplasmose. Ce cycle est extrêmement complexe car le pathogène infecte différents organes à différents stades de son développement et peut survivre longtemps dans l’hôte animal à un état quiescent. A cette fin, le groupe de recherche vise à utiliser des protéines obtenues de muscle humain pour produire in vitro des pathogènes capables d’infecter des mini-intestins également développées et cultivés in vitro. Ce système permettra donc de remplacer l’animal comme modèle d’étude et de tester à grande échelle des molécules potentiellement actives contre cet agent pathogène.
16.05.2022
Reportage 20 Minutes: Prendre les souris par la queue, c'est fini
Le Journal 20 Minutes a réalisé un reportage au sujet des cours de formation sur les techniques de "gentle handling", effectués au sein des locaux de l'UNIGE. Cette formation de manipulation douce des animaux est proposée aux chercheurs/euses dans le cadre de la formation continue en expérimentation animale. La mainpulation douce des animaux permet non seulement de réduire leur stress et augmenter leur bien-être, mais également d'améliorer les résultats des expériences dans lesquelles ils sont utilisés.
8.02.2022
L'expérimentation animale doit-elle être interdite en Suisse?
Pour les scientifiques, les expérimentations animales sont nécessaires pour faire avancer la science. Le Prof. Denis Jabaudon, directeur du Département des neurosciences fondamentales de l'UNIGE, s'est exprimé sur la question sur Radio Lac.
1.02.2022
Articles TDG - Votations fédérales du 13 février
Dans le cadre des votations fédérales du 13 février 2022, la Tribune de Genève a réalisé deux articles sur le sujet de l'expérimentation animale.
"Voici à quoi sert une souris de laboratoire": reportage dans une des animaleries de l'UNIGE, en compagnie de Pierre Bonnaventure, responsables des animaleries de la Faculté de Médecine, et de la Prof. Camilla Bellone, chercheuse au Département des neurosciences fondamentales.
"Plus de 33'000 animaux sont utilisés chaque année": article décrivant et expliquant les statistiques annuelles de l'expérimentation animale dans le canton de Genève, avec les explications et commentaires d'Antoine Guenot, attaché de presse de l'UNIGE, et de Michel Rérat, vétérinaire cantonal du Canton de Genève.
26.01.2022
Reportage RTS - Votations fédérales du 13 février
Interview au Journal de 19h30 du Prof. Mirko Trajkovski et de la Prof. Véronique Serre-Beinier de l'UNIGE dans le cadre de l'initative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine - Oui aux approches de recherches qui favorisent la sécurité et le progrès". Quelles alternatives à l'expérimentation animale?
27.01.2022
Reportage Le Temps - "Faut-il se passer de l'expérimentation animale?"
Dans le cadre des votations fédérales du 13 février 2022, le Temps est allé à la rencontre de deux chercheurs, le Prof. Pierre Maeschler de l'UNIGE et le Prof. Grégoire Courtine à l'EPFL, ainsi qu’un spécialiste de l’éthique animale, afin de mieux cerner les enjeux de l'expérimentation animale.
27.01.2022
Le secret mathématique du camouflage des lézards
Le groupe du Prof. Michel Milinkovitch a pu expliquer grâce à une équation mathématique simple la complexité du système générant les motifs des écailles du lézard ocellé (Timon lepidus). En effet, les écailles de ce reptiles changent de couleur (du vert au noir et vice-versa) au cours de son développement, formant ainsi un motif complexe à l'âge adulte. L'équipe du Prof. Milinkovitch avait précédemment démontré que ces motifs à la surface de la peau sont formés grâce au réseau d’écailles qui constitue un "automate cellulaire", où chaque élément change d’état en fonction de l’état des éléments voisins, et que ce mécanisme émerge de la superposition entre la géométrie des tissus et les interactions entre les cellules pigmentaires de la peau.
Grâce à une équipe pluridisciplinaire, les chercheurs ont pu démontrer que ce changement de couleur des écailles pouvait obéir à une loi mathématique encore plus simple: le modèle de Lenz-Ising. Ce modèle permet de décrire exactement le phénomène de changement de couleur des écailles, en l'adaptant au réseau hexagonal des écailles de la peau. A une énergie moyenne donnée, le modèle de Lenz-Ising favorise la formation de toutes les configurations d’état des particules magnétiques correspondant à cette même énergie. Dans le cas du lézard ocellé, le processus de changement de couleur favorise la formation de toutes les distributions des écailles vertes et noires qui aboutissent à chaque fois à un motif labyrinthique (et non des lignes, des taches, des cercles ou des zones unicolores…).
Lien vers l'article original
Lien vers le communiqué de presse
Ecouter l'intervention dans l'émission "CQFD" de la RTS
13.12.2021
L'absence d'un interrupteur génétique à l'origine de malformations
L'équipe du Prof. Guillaume Andrey a découvert comment une petite perturbation de l'expression du gène Pitx1 durant le développement embryonnaire est à l'origine du pied-bot, une malformation courante des pieds. En effet, durant le développement embryonnaire, de nombreux gènes sont régulés avec précision et doivent coordoner leur activité selon un schéma et un rythme très précis. Certaines petites séquences d'ADN agissent comme des interrupteurs ON/OFF qui vont activer, ou au contraire réprimer, la transcription d'un gène qui par la suite, sera traduit en une protéine avec une fonction bien précise. Ces interrupteurs permettent ainsi qu'un gène soit exprimé au bon endroit et au bon moment.
Grâce à l'utilisation de l'outil d'ingénierie génétique CRISP-Cas9, le groupe du Prof. Andrey a pu modifier sur des embryons de souris plusieurs interrupteurs génétiques du gène Pitx1, un gène impliqué dans la construction des membres inféreurs. Ils ont ainsi observé qu'en supprimant cet interrupteur, une proportion plus importante de cellules embryonnaires n'exprimaient plus Pitx1, ce qui était suffisant pour pour modifier la contruction du système musclo-squelettique et pour provoquer un pied-bot. La mise en évidence de ce mécanisme de régulation a une importance et une applicabilité large. En effet, le mauvais fonctionnement des interrupteurs génétiques pourrait être à l'origine de nombreuses malformations ou maladies développementales.
2.12.2021
Sur la trace des neurones qui nous rendent sociables
Les interactions sociales sont une composantes importantes du comportement humain, ainsi que de beaucoup d'autres mammifères. Cependant, les mécanismes neurobiologiques régissant ces interactions sont encore largement incompris. Grâce à l'utilisation de souris, l'équipe de la Prof. Camilla Bellone a pu démontrer que la motivation à s'engager dans une interaction sociale était liée au système de récompense.
Dans leurs expériences, les souris ont appris à appuyer sur un levier, permettant d'ouvrir une porte, afin de pouvoir interagir avec une autre souris. Les chercheurs ont ainsi observé que cette interaction sociale était associée à la libération de dopamine par certains neurones, ce qui est un mécanisme associé au système de récompense et de motivation. Au fur et à mesure de l'apprentissage, la libération de dopamine était effectuée au moment de l'appui sur le levier, avant même l'interaction avec l'autre animal. Ceci indique une anticipation du système de la récompense, ce qui augmente la motivation à réaliser l’effort qui permet l’interaction sociale. En parallèle, si lors de l'appui sur le levier la porte ne s'ouvrait pas, une chute de l'activité des neurones dopaminergiques était mesurée, indiquant une déception chez la souris.
Ces résultats, publiés dans la revue Nature Neuroscience, mettent en évidence le lien entre dopamine et interactions sociales, ce qui ouvre la voie à la compréhension de plusieurs troubles psychiatriques associés à un dysfonctionnement social (schizophrénie, autisme, dépression) ainsi qu'à la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques.
9.11.2021
Les connexions cérébrales naissent à un rythme précis
L'équipe du Prof. Denis Jabaudon, au Département des neurosciences fondamentales, a réussi à élucider un des mécanismes du développement complexe du cortex cérébral. Le cortex gère les facultés cognitives, le langage ainsi que les fonctions complexes nous permettant de nous représenter dans le futur, ceci grâce à une grand diversité de neurones. Grâce à l'utilisation de souris, les chercheurs ont pu découvrir que ces neurones s'orgnisaient en un assemblge très précis avant la naissance et peu après, et selon un rythme particulier. En effet, malgré leur différences anatomiques et fonctionnelles, les différentes types de neurones corticaux partagent un programme génétique très similaire, et c'est le rythme et la durée d'expression de ces gènes qui définit le développement de ces neurones ainsi que leur connexions les uns aux autres.
Lien vers l'article publié dans "Nature"
18.10.2021
Oscillations au long de la journée de la réponse immunitaire
L'équipe du Prof. Scheiermann du Département de pathologie et immunologie de l'Université de Genève a étudié à différents moments de la journée l'activité du système immunitaire adaptatif, typiquement à l’œuvre lors de la vaccination contre un virus. En utilisant la souris comme modèle expérimental, l’équipe de recherche s’est penchée sur la migration des cellules dendritiques de la peau dans le système lymphatique, l’un des piliers de la réponse immunitaire adaptative. Les expériences ont montré que les cellules dendritiques répondent à une rythmicité circadienne comme le font les cellules des vaisseaux lymphatiques qui les accueillent. Des molécules qui participent au processus migratoire régulée par les horloges circadiennes ont été initialement identifiées chez la souris et ensuite retrouvées dans les cellules humaines avec un rythme inversé correspondant aux habitudes de vie des deux espèces, nocturnes pour les rongeurs, diurne pour les êtres humains. Ces résultats indiquent que l’heure de la journée devrait possiblement être prise en compte lors de l’administration de vaccins ou d’immunothérapies contre le cancer, afin d’en augmenter l’efficacité.
Lien vers l'article publié dans "Nature Immunology"
14.10.2021
"Immunothérapie: 10 stars mondiales sont en Suisse romande", L'Illustré
L’immunothérapie vise à renforcer le système immunitaire afin d’éradiquer les tumeurs et lutter contre le cancer. Cette approche novatrice développée à l’aide de l’expérimentation animale a déjà donné ses fruits. Nicolas Mach, Pierre-Yves Dietrich, Denis Migliorini, Jérôme Tamburini et Mikaël Pittet, chercheurs de l’Université de Genève et des HUG, s’expriment.
22.09.2021
Statistiques annuelles: publication du rapport 2020 de l'UNIGE
Suite à la publication en août des statistiques annuelles de l'OSAV, les statistiques 2020 de l'UNIGE sont désormais disponibles sur notre page dédiée.
15.09.2021
Evolution de l'expérimentation animale dans la recherche en Suisse
RTS La 1ère / La Matinale / Journal 7h /
Comment remplacer ou en tout cas réduire l'expérimentation animale lors du développement de médicaments? Des méthodes alternatives sont de plus en plus utilisées par les chercheurs/euses. Les commentaires de Pierre Cosson, professeur au Département de physiologie cellulaire et métabolisme de l'UNIGE.
7.09.2021
Souffrance animale, sommes-nous devenus trops sensibles?
Le Dr Roland Maurer, directeur du groupe de recherche en orientation spatiale de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l'UNIGE, intervient dans ce débat organisé par la RTS dans le cadre de son émission « Forum ». Les autres intervenants sont Olivier Glardon, Président de la sociétés des vétérinaires suisse, Pia Shazar, Présidente de l’association « Pour l’Egalité Animale », Maxime Prevedello, membre du bureau directeur de la Fédération suisse pêche.
30.08.2021
Expériences sur animaux: les statistiques pour 2020 ont été publiées par l'Office fédérale de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié les statistiques concernant l'utilisation d'animaux dans la recherche. Au total, environ 556.000 animaux ont été utilisés à des fins expérimentales en Suisse l’année dernière. Selon la statistique établie par l’OSAV, c’est 2,8 % de moins qu’en 2019.
03.06.2021
3R: reproduire les tumeurs pour tester différentes traitements
L’équipe de recherche de la Prof. Patrycja Nowak-Sliwinska a réussi à mettre au point un technique in vitro permettant de reproduire les différents composants d'une tumeur, dans toute leur complexité. À la culture des cellules cancéreuses sont rajoutés des composants du micro-environnement tumoral (fibroblastes,cellules endothéliales), ainsi que des cellules immunitaires prélevées sur des patients afin de modéliser également la réponses immunitaires de l'hôte. Celle-ci joue en effet joue un rôle déterminant dans la réponses aux traitements, et varie grandement d’un individu à un autre. Cette technique novatrice pourrait à l'avenir permettre de tester différents traitement personnalisés in vitro, sans nécessité d’utiliser le modèle animal.
31.05.2021
L'encapsulation cellulaire pour améliorer les vaccins antiviraux
L’équipe de recherche du Prof. Nicolas Mach (HUG-UNIGE) a récemment développé une technologique innovante, appelée « encapsulation cellulaire ». Cette technique, initialement développée pour combattre les cellules cancéreuses, peut également être appliquée dans le cadre d’une vaccination antivirale. Dans un article paru dans la revue Vaccines, les chercheurs ont démontré, grâce à l’utilisation de souris, que la technologie d’encapsulation cellulaire permettait d’augmenter l’efficacité d’une vaccination contre le SARS-Cov2, le virus responsable de la Covid-19. Ces résultats ouvrent la voie vers le développement de nouveaux vaccins contre des maladies pour lesquelles il n’en existe pas encore.
9.04.2021
Publication du rapport du 3RCC "animaux dans la recherche suisse"
Parallèlement au rapport annuel sur l'utilisation des animaux dans la recherche en Suisse, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) publie également des informations plus détaillées sur les licences qui ont expiré durant chaque trimestre de cette année. Le Centre Suisse de Compétences 3R (3RCC) a repris ces informations de 2017 à fin 2019 et a classé chacune des licences expirées dans un domaine de recherche spécifique. Ils ont préparé un rapport sur le nombre de licences et le nombre d'animaux répartis par année, domaine de recherche et objectif, espèce et degrés de gravité. Vous pouvez trouver le rapport directement sur le site Web du Swiss 3RCC.
9.09.2021
Comment la sérotonine freine l'addiction à la cocaïne
L'équipe de recherche du professeur Christian Lüscher, du Département des neurosciences fondamentales de l'Université de Genève, a publié un article qui montre que la sérotonine joue un rôle important dans l’addiction à la cocaïne. Grâce à une méthode expérimentale récente et à l'utilisation d'animaux de laboratoire, les neuroscientifiques ont levé le voile sur un mécanisme cérébral spécifique à la cocaïne : cette substance a en effet la particularité de déclencher une augmentation massive de sérotonine en plus de l’augmentation de la dopamine commune à toutes les drogues. La sérotonine agit comme frein intrinsèque à l’emballement du système de la récompense que déclenche la dopamine, le neurotransmetteur à l’origine de l’addiction. Cette recherche est publiée dans la revue Science.
29.04.2021
Publication de "Factsheets" sur l'expérimentation animale par le SAFN
Le Swiss Animal Facility Network (SAFN)a préparé et publié plusieurs "Factsheets" informatives qui abordent plusieurs sujets liés à l'expérimentation animale en Suisse:
Ces documents sont également disponibles (en français, anglais et allemand) sur le site Web du SAFN.
14.04.2021
Publication du rapport du 3RCC "Non-Aversive Handling"
Le Centre Suisse de Compétence 3R (3RCC) soutient et promeut le développement et l'implémentation de méthodes de "Refinement" dans l'expérimentation animale. En particulier, il encourage le remplacement des techniques traditionelles de "handling" des souris par des méthodes non-aversives, telles que le "cup handling" ou le "tunnel handling". Le premier pas dans cette direction est de connaître le statut actuel des ces méthodes en Suisse et de leur utilisation. À cette fin, le 3RCC a donc mené une enquête auprès des chercheurs et animaliers de Suisse; les résultats de cette enquête ont été publiés dans un rapport qui est désormais disponible sur le site Web du 3RCC.
22.10.2024
Une mécanique géométrique façonne la truffe du chien
La peau du nez de nombreux mammifères tels que le chien, le furet et la vache, présente des sillons formant une multitude de polygones. UL'équipe du Prof. Michel Milinkovitch à l’Université de Genève (UNIGE) a analysé en détail comment se forment ces motifs chez l’embryon en utilisant des techniques d’imagerie et de simulations informatiques. Elle a découvert que la croissance inégale des différentes couches de tissus provoque la formation de dômes, qui prennent appui sur les vaisseaux sanguins sous-jacents. Ces travaux décrivent pour la première fois ce processus de morphogenèse, qui pourrait permettre d’expliquer la formation d’autres structures biologiques associées à des vaisseaux sanguins. Ils sont à lire dans la revue Current Biology.
23.09.2024
Statistiques fédérales 2023
L'Office Fédéral de la sécurité alimentaires et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié le statistiques sur l'expérimentation animal en 2023. 595 305 animaux ont été utilisés dans des expériences en Suisse, ce qui représente une augmentation d’environ 1.6 % par rapport à 2023. Le nombre d’animaux utilisés pour des expériences peut varier d’une année à l’autre selon l’espèce ou l’objectif de recherche. Certaines expériences peuvent notamment influencer fortement la statistique annuelle. Seule une évaluation sur plusieurs an-nées permet de se prononcer sur l’évolution du nombre d’animaux utilisés dans des expériences. En effet, en moyenne pluriannuelle cependant, le nombre d’expériences se situe dans la fourchette basse.
Contrairement aux années précédentes, le nombre d’animaux utilisés dans des expériences de degré 3, soit le plus contraignant, a diminué en 2023. Par rapport à 2022, 640 animaux de moins ont été utilisés dans des expériences en degré 3 (soit une diminution de 2.37 %). Près de 91 % des ces expériences sont réalisées dans le cadre de la recherche sur les maladies humaines. On observe une diminution d’environ 10 361 animaux pour les expériences de degré de gravité 2 (+ 6.68 %), une diminution de près de 16 822 animaux pour le degré de gravité 1 (- 9.11 %) et une augmentation de quelque 16 415 animaux pour le degré de gravité 0 (+ 7.49 %).
Par rapport aux espèce utilisées, les souris, les oiseaux (y c. les volailles), les porcs, les poissons et les rats ont de nouveau été les animaux les plus fréquemment utilisés dans des expériences.
Le nombre de souris utilisées en 2023 a augmenté de 2 % par rapport à 2022. Étant donné que la souris est l’espèce animale la plus fréquemment utilisée dans des expériences (60 %), il s’agit d’une évolution notable. Les souris sont surtout utilisées pour la recherche fondamentale (env. 77 %).
Comparé à l’année précédente, 42 000 porcs ont été utilisés, soit 10 fois plus. Parmi eux, 41 000 ont participé à des expériences de DG 0, et 37 000 ont été utilisés dans le cadre de 3 expériences menées dans le domaine de la santé et du bien-être des animaux. Le but était d’analyser des méthodes et des indicateurs de santé animale en fonction des données et d’en évaluer la faisabilité.
03.09.2024
Les cellules à insuline n'ont pas besoin de faire équipe
Notre équilibre glycémique repose sur la capacité des cellules bêta du pancréas à détecter le glucose et à sécréter de l’insuline afin de maintenir notre niveau de sucre à un taux adéquat. En cas de dysfonctionnement de ces cellules, l’équilibre se rompt et le diabète apparaît. Jusqu’à aujourd’hui, la communauté scientifique s’accordait sur le fait que les cellules bêta avaient besoin des autres cellules productrices d’hormones présentes dans le pancréas pour fonctionner correctement. L'équipe du Prof. Pedro Herrera à l'UNIGE démontre le contraire: chez des souris adultes dont le pancréas ne dispose que de cellules bêta, la régulation de la glycémie et la sensibilité à l’insuline sont même meilleures que chez des animaux standards. Ces résultats ouvrent d’importantes perspectives cliniques. Ils sont à lire dans la revue Nature Metabolism.
6.06.2024
Prix 3R 2024 de l'UNIGE: des cultures de peau humaines pour étudier le psoriasis
De gauche à droite: le vice-recteur Sébastien Castelltort, la Dre Maria Shutova et la Prof. Patrycja Nowak-Sliwinska
Le Prix 3R de l’UNIGE distingue cette année des travaux sur le psoriasis où des modèles in vitro d’épiderme humain ont remplacé les souris de laboratoire. Le jury a récompensé cette année le Dre Maria Shutova, maître-assistante au Département de médecine et au Centre de recherche sur l’inflammation de la Faculté de médecine de l’UNIGE, pour ses travaux sur les mécanismes moléculaires à l’œuvre dans le psoriasis, une maladie chronique, auto-immune et inflammatoire de la peau.
Les recherches sur le psoriasis ont habituellement recours à des modèles de souris de la maladie. Or, les importantes différences biologiques entre la peau humaine et celle des souris en font des modèles imparfaits. C’est pourquoi Maria Shutova et ses collègues ont travaillé au développement d’un modèle expérimental plus fiable. Des cellules de peau humaine non différenciées et d'épiderme humain reconstruit leur ont permis de reproduire fidèlement les processus de différenciation et de stratification de la peau humaine. Les scientifiques ont ensuite modélisé l'inflammation typique du psoriasis en stimulant leurs cellules en culture avec un cocktail de cytokines — de petites protéines impliquées dans la communication cellulaire et les réactions immunitaires.
Grâce à son modèle, l’équipe de recherche a découvert que dans le psoriasis les cellules épithéliales ne sont plus capables de détecter et interpréter correctement les stimuli qu’elles reçoivent pour les traduire en signaux électrochimiques appropriés. Les cytokines inflammatoires induisent alors l'activation d’une voie de communication cellulaire particulière et une réponse inflammatoire. Une enzyme, ROCK2, semble en cause. Or, les scientifiques ont pu identifier une petite molécule capable d’inhiber cette enzyme, KD025, ouvrant ainsi l’espoir d’un nouveau traitement.
Lien vers un article dans Le Journal de l'UNIGE
Lien vers le communiqué de presse
Article dans le journal "20 Minutes"
Revoir la remise du Prix 3R 2024 (à 1:00:00)
1.6.2024
Statistiques annuelles: Publication du rapport 2023 de l'UNIGE
Les statistiques sur l'expérimentation animale à l'UNIGE pour l'année 2023 sont désormais disponibles sur notre page dédiée.
29.04.2024
La bactérie Klebsiella pneumoniae subit une reprogrammation transcriptionnelle complexe à la suite d'une activation immunitaire dans l'instestin
Les infections bactériennes multirésistantes (MDR) constituent une menace sérieuse pour la santé mondiale, la Klebsiella pneumoniae (Kp) résistante aux antibiotiques étant l'une des principales préoccupations. Une analyse récente a établi un lien entre la Klebsiella pneumoniae et environ 600 000 décès en 2019, dont près de la moitié est imputable à la résistance aux antibiotiques. La Kp résistante aux antibiotiques (MDR Kb) se développe dans le tractus intestinal, en particulier après l'utilisation d'antibiotiques dans les établissements de santé, ce qui entraîne des infections et la transmission à d'autres patients. Bien que des modèles de souris aient permis de mieux comprendre la colonisation de Kp, la compréhension de son interaction avec l'immunité de l'hôte reste limitée. En étudiant un modèle de réponse immunitaire aiguë chez la souris, un groupe de l'UNIGE a observé des changements significatifs dans l'expression génétique de Kp MDR, suggérant une adaptation rapide aux signaux immunitaires en reconnectant les voies métaboliques. Grâce à ce modèle, les auteurs ont identifié de multiples gènes potentiellement pertinents pour une thérapie visant à réduire la densité de Klebsiella pneumoniae dans l'intestin des patients.
13.03.2024
L'obésité maternelle favoriserait le développement du cancer du foie
Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) et des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont étudié l’impact de l’obésité maternelle sur le risque de développer une maladie ou un cancer du foie. En s’appuyant sur le modèle animal, l’équipe a découvert que ce risque était beaucoup plus élevé chez les descendant-es des mères souffrant d’obésité. En cause, notamment, un appauvrissement du microbiote intestinal hérité de la mère et un déséquilibre métabolique, dont l’effet se déclare à l’âge adulte. Ces résultats, qui doivent encore être confirmés chez l’être humain, sont un signal d’alerte et un appel à agir pour limiter l’effet délétère de l’obésité sur les enfants.
Lien vers l'émission CQFD de la RTS
Lien vers le communiqué de presse
23.02.2024
Deux scientifiques de l'UNIGE et des HUG obtiennent un financement pour une technologie limitant l'expérimentation animale
Le cancer du poumon est l'un des plus répandus dans le monde et la principale cause de décès liés au cancer en Suisse. Le carcinome pulmonaire à non-petites cellules (CPNPC) représente environ 85 % des cas. Les scientifique ont souvent recours à l'expérimentation animale pour étudier le CPNPC. Un chercheur de l’UNIGE, Olivier Preynat-Seauve (Faculté de médecine), a breveté une nouvelle technologie conçue pour produire des organoïdes dans des conditions d'interface air/liquide. Les organoïdes de cancer du poumon (LCO) dérivés de biopsies humaines offrent en effet une alternative prometteuse à l'expérimentation animale pour la recherche, la médecine personnalisée et le criblage de médicaments, alors que le processus d'obtention des LCO est actuellement limité et difficile, ce qui explique le recours à l’expérimentation animale. Une chercheuse des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), Véronique Serre-Beinier, s’est associée à ces travaux, en tant qu’experte dans le développement de modèles imitant le développement des LCO pour des applications de médecine personnalisée.
Les LCO générés à l'aide de cette nouvelle technologie ont été comparés à ceux produits à l'aide de la méthode d'immersion traditionnelle. Les résultats ont montré une nette amélioration de l'uniformité des LCO. La validation de cette technologie innovante de LCO devrait conduire à une réduction substantielle de l'utilisation d'animaux par an. Ce projet de recherche, mené en étroite collaboration avec la Dre Serre Beinier et la Dre EL Harane (Faculté de médecine UNIGE), est également prometteur pour l'avancement de la médecine personnalisée en fournissant des informations précieuses sur le développement du cancer.
Ces travaux valent aujourd’hui à Olivier Preynat-Seauve et à Véronique Serre-Beinier de figurer parmi les lauréats de l’appel à projets du Centre suisse de compétences 3R (3RCC), chargé de promouvoir le principe des 3R (remplacement, réduction et raffinement de l'expérimentation animale). Le 3RCC financera cette année cinq projets de recherche portant sur différents aspects des 3R dans des instituts de recherche suisses, pour un montant total de 1 855 623 francs suisses.
20.12.2023
Rapport STAAR 2022
L’Université de Genève a signé le « Swiss Transperency Agreement on Animal Research – STAAR », accord promu par l'organisation faîtière swissuniversities, dont l'UNIGE fait partie. STAAR a pour objectif d’améliorer la communication et la transparence concernant l’utilisation d’animaux dans la recherche. Il regroupe des organisations, tant publiques que privées, qui conduisent, sont impliquées ou financent de la recherche utilisant des animaux.
Le premier rapport STAAR a été publié en décembre 2023 par swissuniversities; ce rapport contient des informations sur les «activités de transparence» menées au sein des organisations membres afin d’informer le public et de lui donner la possibilité de mieux connaitre l’expérimentation animale.
Parmi les activités menées à l’UNIGE, on peut mentionner la visite d’une animalerie d’une classe du secondaire, le soutient offert à la préparation de plusieurs travaux de maturité portant sur l’expérimentation animale, l'organisation de tables rondes, la participation de nos scientifiques à des débats publiques, la mention des animaux de laboratoire dans les communiqués de presse concernant les résultats de la recherche ainsi que plusieurs articles dans « Le journal de l’UNIGE ».
15.12.2023
Les organoïdes - L'espoir contre le cancer
Les organoïdes pourraient révolutionner le traitement contre les cancers. Cette approche permet de plus de remplacer le modèle animal pour certaines étapes de la validation de traitements, contribuant ainsi à la réduction du nombre d'animaux utilisés dans la recherche. Les explications de la Prof. Patrycja Nowak-Sliwinska de l'UNIGE.
20.09.2023
Renforcer les cellules immunitaires artificielles pour contrer le cancer
En immunothérapie, l’utilisation de cellules dites «CAR-T» s’avère extrêmement efficace contre certains cancers du sang, mais chez la moitié des patient-es seulement. En cause notamment, le rapide dysfonctionnement de ces cellules immunitaires modifiées artificiellement en laboratoire. Une équipe des universités de Genève, de Lausanne, des HUG et du CHUV, sous l’égide du Swiss Cancer Center Léman (SCCL), a découvert comment prolonger leur fonctionnalité. En inhibant un mécanisme métabolique très particulier, elle a créé des CAR-T à la mémoire immunitaire renforcée, capables de lutter contre les cellules tumorales beaucoup plus longtemps.
Pour décrypter le rôle de ce mécanisme, les scientifiques l’ont inhibé dans des cellules CAR-T chez la souris, dans des modèles de la leucémie et de myélome multiple, deux cancers du sang. Les cellules CAR-T modifiées se multipliaient normalement et ne perdaient pas leur capacité d’attaque. De plus, les souris ainsi traitées ont été quasiment guéries de leur cancer, un résultat bien au-delà des espérances de l’équipe de recherche.
5.09.2023
Le Prof. Guillaume Andrey de l'Université de Genève reçoit le prix 3R du Centre de Compétence en 3R (3RCC)
Le 3RCC a décerné au professeur Guillaume Andrey le prix 3R 2022 en reconnaissance de ses travaux visant à réduire l'utilisation d'animaux dans ses études sur le développement grâce à une méthode de remplacement appelée agrégation tétraploïde.
L'agrégation tétraploïde permet de reduire le nombre d'animaux nécessaires pour obtenir des combinaisons de modifications génétiques. Les scientifiques s'appuient traditionnellement sur le croisement de lignées portant chacune une modification génétique, ce qui génère de nombreux animaux qui ne portent pas toutes les modifications souhaitées (animaux excédentaires).
L'utilisation de l'agrégation tétraploïde dans deux publications récentes de l'équipe du Prof. Andrey (Rouco et al. 2021 ; Darbellay et al. 2023) a permis de réduire l'utilisation d'animaux de cinq fois par rapport aux approches traditionnelles.
25.07.2023
Découvrir la vie intérieure animale
Le courant de pensée antispécisme revendique de considérer les animaux comme individus à part entière. Les animaux sont d’égale importance par rapport aux humains et bénéficient de droits afin de les protéger. Mais que sait-on de leur vie intérieure et de leur possible spiritualité ? Un article de « La Liberté » présente les réflexions d’un ethnologue, d’un philosophe, et d’un théologien sur cette question.
22.06.2023
A la découverte l’expérimentation animale et d’une unité de zootechnie de l’UNIGE
Dans le cadre d’une semaine de recherche sur le thème "L'Homme et l'animal", un groupe de douze apprenti-es du Centre de Formation Professionnelle Technique (CFPT) est venu découvrir les activités de l’UNIGE liées à l’expérimentation animale. Notre service a présenté les modèles d’animaux étudiés à l’université, les objectifs de la recherche scientifique et la mission de protéger ces animaux en accord avec la loi. Les étudiant-es ont ensuite pu visiter l'animalerie du CMU et discuter avec le chef animalier de la zootechnie, M. Anthony Fort.
Encore merci aux apprenti-es et à l'enseignante du CFPT pour cette belle demi-journée d’échange.
15.06.2023
Le premier serpent génétiquement modifié au monde.
La Dre Athanasia Tzika et son équipe du département de génétique et évolution (Sciences III) étudient le développement des écailles sur différentes lignées de serpent des blés. En caractérisant une ligné de serpent dépourvue d’écailles dorsales, ils ont identifié un gène de la voie de signalisation EDA pouvant être responsable de ce défaut. Pour confirmer le rôle de ce gène dans le développement des écailles, ils ont utilisé la méthode Crispr/Cas9 dans les embryons et produits des serpents transgéniques. A part le coté novateur de cette approche chez les reptiles, cette étude publiée dans ScienceAdvances montre que l’organisation du motif hexagonal des écailles dorsales chez les serpents est guidée lors du développement par les écailles ventrales et les somites épaxiaux.
08.06.2023
Suivre le bien-être des animaux d’expérience avec un feuille de suivi électronique
L’expérimentation animale est une pratique essentielle en recherche scientifique. A l’UNIGE, il y a environ 80 groupes de recherche qui ont recours à l’expérimentation animale. Chaque demande d’expérimentation animale exige de décrire les contraintes infligées à l’animal. Une feuille de suivi est remplie durant l’expérience pour indiquer les éventuels signes de détresse et les mesures pour améliorer le bien-être des animaux. Ces feuilles de suivi ne sont plus analysées a posteriori par les chercheurs. Elles représentent néanmoins une source d’information utiles qui pourraient améliorer le suivi des animaux dans des expériences futures.
Deux étudiantes de l’UNIGE en partenariat avec la direction de l’expérimentation animale ont développé une feuille de suivi électronique avec des paramètres de bien-être de l’animal. Cette feuille de suivi électronique sera intégrée dans la plateforme électronique de gestion de laboratoire (SmartLab) de la Faculté de Médicine. Un certain nombre de points techniques sont encore à améliorer dans SmartLab afin de collecter des données du système informatisé de l’animalerie (PyRAT).
Les auteur-es du projet P3: Camile Soares, Daniele Roppolo, Elsa Giobellina, Laura Bindschedler, Marta Pittavino
31.05.2023
Comment le virus de la grippe pirate nos cellules
Les épidémies/zoonoses de la grippe sont causées par les virus influenza A et B qui infectent le système respiratoire et provoquent des complications pulmonaires tant chez l’homme que l’animal. Une étude du groupe du Prof. Schmolke de l’UNIGE a pu identifier un mécanisme par lequel le virus influenza A pénètre et infecte les cellules de l’hôte. Par des approches protéomiques et moléculaires, il montre que le virus reconnait le récepteur tranferrin 1 (TfR1) et utilise le processus d’endocytose/recyclage membranaire de cette protéine pour entrer dans la cellule. L’inactivation pharmacologique de TfR1 réduit l’entrée virale dans des expériences de culture in-vitro et limite la réplication du virus dans un modèle d’infection in-vivo. Ces résultats, publiés dans la revue PNAS, ouvrent de nouvelles perspectives de traitements pour soigner les infections de la grippe chez l’humain et potentiellement chez l’animal.
Lien vers l'article scientifique
09.05.2023
L’Université de Genève et des organisations de recherche européennes expriment leur inquiétude sur une initiative citoyenne européenne qui vise la suppression de l’expérimentation animale.
L'initiative citoyenne européenne "Sauver les cosmétiques sans cruauté - S'engager pour une Europe sans expérimentation animale" appelle la Commission Européenne à s'engager sur une proposition législative pour l'élimination progressive de toutes expérimentations animales dans l'UE. La League of European Research Universities (LERU), dont est membre l’Université de Genève, et l’alliance EU-LIFE ont fait une déclaration commune pour avertir les autorités des risques liés à l’interdiction de l’expérimentation animale.
Cette nouvelle initiative a plusieurs objectifs. Premièrement, de renforcer l’interdiction de l’expérimentation animale dans les cosmétiques, en apportant des modifications légales pour assurer la protection des consommateurs, des travailleurs et de l’environnement face aux ingrédients cosmétiques mais sans tests sur animaux. Les tests cosmétiques sur les animaux sont interdits depuis 2004, toutefois l’initiative tient à supprimer les dernières barrières légales qui autorisent l’usage d’animaux pour évaluer l’exposition de la main d’œuvre à des ingrédients cosmétiques au cours du processus de fabrication. Le deuxième objectif est de transformer la réglementation UE sur les produits chimiques: les initiant-es attendent que la gestion des produits chimiques se réalise sans nouvelles exigences en matière d’expérimentation animale. Finalement, le point le plus controversé de cette initiative est la mise en application par la Commission Européenne d’une feuille de route pour stopper toutes expérimentations animales dès juin 2024 et donner la priorité au développement et à la validation de méthodes non animales.
En réponse aux propositions de cette initiative, LERU/EU-LIFE rappellent que les questions réglementaires et les raisons scientifiques de l’utilisation des animaux ont des portées et impacts différents. Les politiques des 3R (remplacer, réduire, raffiner) ainsi que le développement de méthodes alternatives à l’utilisation d’animaux sont déjà intégrés dans la pratique scientifique et permettent de réduire le nombre d’animaux utilisés, mais le recours au modèle animal reste nécessaire en particulier pour des pathologies impliquant le système immunitaire, neuronal, ou le microbiome intestinal. LERU/EU-LIFE reconnaissent que les efforts pour remplacer, améliorer et réduire l’utilisation d’animaux doivent être maintenus, mais les financements ne doivent pas se faire au détriment de la recherche sur les animaux.
Une élimination progressive ou interdiction pure et simple de l'expérimentation animale limiterait considérablement la recherche européenne et aurait aussi un impact négatif sur l’industrie et la formation des sciences biomédicales en Europe.
Lien vers la prise de position de la LERU
30.03.2023
Un financement pour repenser l'expérimentation animale
Sur les 14 projets sélectionnés pour l’obtention d’un financement par le 3RCC, l’association qui promeut une recherche plus respectueuse de la condition animale, plusieurs sont issus de l’UNIGE. Le choix final est prévu pour mai.
1.03.2023
Comment générer de nouveaux neurones dans le cerveau
Une équipe pilotée par des scientifiques des Universités de Genève (UNIGE) et de Lausanne (UNIL) a découvert l’importance du métabolisme cellulaire dans ce processus et identifié comment réveiller ces cellules souches neurales et les réactiver. Les biologistes sont parvenu-es à augmenter le nombre de nouveaux neurones dans le cerveau de souris adultes et même âgées. Ces résultats, prometteurs pour le traitement de maladies neurodégénératives, sont à découvrir dans la revue Science Advances.
2.12.2022
Téléthon: Zoom sur la Myopathie de Duchenne
La Myopathie de Duchenne est une maladie rare qui provoque une dégénéréscence progressive et douloureuse de l'ensemble des muscles de l'organisme. Perrine Castets, professeure assistante à la Faculté de médecine de l'UNIGE, s'exprime sur les avancées qui ont été faites dans les 20 dernières années.
Visionnez l'intervention au 19:30 de la RTS (sujet à 20:17 min)
9.11.2022
Une nouvelle nanoparticule pour agir au coeur des cellules
Les équipes des Prof. Carole Bourquin et Prof. Gaby Palmer à l'UNIGE ont mis au point plusieurs formulations à bases de nanoparticules qui permettent d'acheminer une substance médicamenteuse dans un type cellulaire bien précis, afin de diminuer les effets secondaires de ces médicaements.
L'efficacité de ces nanoparticules a pu être testée sur un système in vitro mis au point à partir de cellules humaines et murines, permettant ainsi d'éviter le recours au modèle animal. Ainsi, seules les molécules les plus prometteuses seront testées sur les animaux lorsque cela sera nécessaire.
3.08.2022
L’usage médical de la kétamine serait peu addictif
L'équipe du Prof. Christian Lüscher a utilisé un dispositif permettant à des souris de s’auto-administrer des doses de kétamine pour en evaluer le risque addictif. Découverte en 1962 par le chimiste américain Calvin Lee Stevens, la kétamine est une drogue de synthèse couramment utilisée en médecine humaine et vétérinaire, notamment pour soulager les douleurs et opérer de courtes sédations. Depuis une dizaine d’années, la kétamine est également prescrite pour soulager les symptômes dépressifs des personnes résistantes aux traitements classiques, bien que cette substance fasse encore largement débat au sein de la communauté scientifique.
L’équipe de recherche a découvert que la kétamine déclenchait une augmentation de la dopamine en inhibant, dans le centre de récompense du cerveau des rongeurs, une molécule appelée récepteur NMDA. Elle a ensuite observé que cette dopamine se liait à un second récepteur (appelé récepteur D2) qui freine rapidement son augmentation. Les chercheurs/euses ont également confirmé que l’action du récepteur NMDA était nécessaire pour modifier la communication entre les cellules nerveuses qui sous-tendent le changement comportemental menant à l’addiction. Lors de la prise de kétamine, son inhibition rend cette modification impossible. Par conséquent, le risque addictif de la kétamine semble nul chez les rongeurs.
7.07.2022
Les hautes écoles s'engagent à plus de transparence dans leur communication sur l'expérimentation animale
L'organisation faîtière Swissuniversities, dont l'UNIGE fait partie, a créé la commission STAAR (Swis Transperency Agreement on Animal Research). STAAR a pour objectif d’améliorer la communication et la transparence concernant l’utilisation d’animaux dans la recherche. Il regroupe des organisations, tant publiques que privées, qui conduisent, sont impliquées ou financent de la recherche utilisant des animaux et des institutions qui élèvent ou fournissent des animaux.
Les organisations membres du STAAR, dont l'UNIGE, s'engagent à:
- Expliquer clairement comment et pourquoi elles utilisent ou soutiennent l’utilisation d’animaux dans la recherche ;
- Améliorer leur communication envers le grand public et les médias au sujet de leur participation à des projets de recherche utilisant des animaux ;
- Être proactives en offrant au grand public des occasions de s’informer sur leurs activités de recherche ayant recours à des animaux ;
- Rendre compte chaque année des progrès réalisés et partager leurs expériences.
23.06.2022
Remise du Prix 3R 2022 de l'UNIGE
Prof. P. Senn, Dr. F. Rousset et Pre. Nowak-Sliwinska (c) UNIGE
Le 7 juin dernier, l'UNIGE a remis le Prix 3R 2022 au Prof. Pascal Senn et au Dr. Francis Rousset, pour leur publication "Phoenix auditory neurons as 3R cell model for high throughput screening of neurogenic compounds".
Ce travail a permis de produire des neurones auditifs, indispensables à la recherche sur certaines formes de surdité, sans utiliser de souris de laboratoire.
30.05.2022
Cancer: Le double atout des lymphocytes tueurs
Pour se développer, les tumeurs s’appuient sur une structure particulière, le stroma tumoral. Il est notamment composé de vaisseaux sanguins, qui fournissent les nutriments nécessaires à la multiplication des cellules malades, et de vaisseaux lymphatiques, au travers desquels elles migrent pour créer des métastases. Le développement de vaisseaux lymphatiques, un mécanisme appelé lymphangiogénèse, dans et autour d’une tumeur est donc de mauvais pronostic. L'équipe de la Prof. Stéphanie Hugues à l’Université de Genève (UNIGE) a démontré comment les lymphocytes T «tueurs» utilisés en immunothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses peuvent aussi détruire les vaisseaux lymphatiques tumoraux, diminuant ainsi fortement le risque de métastases. Exploiter cet effet synergique pourrait augmenter l’efficacité des traitements contre les cancers où la lymphangiogenèse est importante, comme le cancer colorectal, le mélanome ou encore le cancer du sein.
26.05.2022
Les neurones olfactifs s'adaptent à leur environnement
Chez les mammifères, la perception des odeurs est assurée par des millions de neurones olfactifs, localisés au niveau de la muqueuse de la cavité nasale. Ces neurones possèdent à leur surface des récepteurs capables de se lier spécifiquement à une molécule odorante. Comment ces neurones parviennent-ils à détecter une grande variabilité de signaux et à s’adapter à différents niveaux de stimulation? Les équipes du Prof. Ivan Rodriguez et du Prof. Alan Carleton se sont intéressées au profil d’expression des gènes de ces neurones, en présence ou en absence de stimulation odorante sur des souris.
Les scientifiques ont découvert une variabilité insoupçonnée dans ces profils en fonction du récepteur olfactif exprimé et des expositions précédentes aux odeurs. Ces travaux révèlent ainsi que les neurones olfactifs ne sont pas à considérer comme des senseurs passant simplement d’un état au repos à un état stimulé, mais que leur identité est en évolution permanente, non seulement en fonction du récepteur exprimé mais aussi en fonction des expériences passées. Cette découverte ajoute un niveau supplémentaire à la complexité et à la flexibilité du système olfactif.
24.05.2022
Mucoviscidose: restaurer l'intégrité des voies respiratoires
La mucoviscidose est une maladie génétique rare aux symptômes souvent très graves. Les malades souffrent notamment d’infections bactériennes chroniques pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire. En cause, des mutations du gène CFTR, dont le rôle est de réguler les mouvements d’eau à travers la membrane cellulaire. La qualité du mucus s’en trouve modifiée et il n’est alors plus capable de capturer les bactéries indésirables et de les expulser. Grâce à un modèle reproduisant un épithélium respiratoire – un tissu protecteur composé d’une monocouche de cellules - l'équipe du Prof. Marc Chanson de l'UNIGE a découvert qu’une simple pellicule de liquide suffit à restaurer l’étanchéité des voies respiratoires et à diminuer le risque bactérien. Le modèle d'épithélium respiratoire utilisé dans cette étude a été récompensé par le Prix 3R de l'UNIGE en 2021 car il permet de remplacer le modèle animal pour ce type d'étude.
17.05.2022
Le corps entier se reprogramme sous l'effet de la température
Les êtres humains, comme la plupart des organismes vivants, sont continuellement exposés à une alternance de températures. Ces variations environnementales provoquent d’importants effets métaboliques et entraînent une adaptation constante. Cependant, malgré certains effets potentiellement bénéfiques de la chaleur ou du froid sur la santé, leur impact sur les différents organes et sur le corps dans son entier restait inconnu. Pour décrypter les mécanismes biologiques à l’œuvre, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a analysé simultanément les modifications de l’expression des gènes dans divers organes chez la souris. Il s’avère que ceux-ci réagissent fortement aux changements de température selon une modulation propre à chacun. Pour encourager la recherche et d’éventuelles applications thérapeutiques, les scientifiques ont créé une application web où des milliers de profils d’expression génique peuvent être consultés librement.
13.04.2022
Sonder l’origine et l’identité des cellules endocrines du pancréas
Le pancréas joue un rôle-clé dans la régulation du métabolisme. Lorsque certaines de ses cellules – les cellules bêta – ne produisent plus suffisamment d’insuline, le taux de sucre augmente dangereusement dans le sang (hyperglycémie) et le diabète apparaît. Après avoir découvert que d’autres cellules pancréatiques différenciées, ou «spécialisées», peuvent s’adapter et compenser en partie ce manque d’insuline, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) démontre que les cellules souches dont sont issues les cellules bêta sont présentes uniquement pendant le développement embryonnaire. Cette découverte met un terme à une longue controverse concernant l’existence hypothétique de cellules souches pancréatiques adultes pouvant engendrer de nouvelles cellules différenciées, productrices d’hormones, après la naissance. Les scientifiques ont également défini précisément l’identité génétique des cellules endocrines pancréatiques. Un outil prometteur pour la production de cellules à insuline de remplacement. Ces résultats sont à lire dans Cell Reports et Nature Communications.
Dans ses deux dernières publications, l’équipe de Pedro Herrera rapporte de nouvelles avancées dans la connaissance des mécanismes de formation des cellules pancréatiques, ainsi que dans le profil d’expression génique définissant l’identité des différents types de cellules endocrines du pancréas. Le premier article, en couverture de la revue Cell Reports, démontre que les cellules endocrines du pancréas sont toutes issues de cellules progénitrices indifférenciées – c’est-à-dire de cellules issues de cellules souches et pas encore spécialisées – ayant émergé pendant le développement embryonnaire mais pas après la naissance.
Pour observer ce phénomène, les scientifiques ont généré des modèles de souris chez qui les différents types de cellules endocrines du pancréas ont été marqués avec un traceur fluorescent à différents stades du développement, afin de pouvoir les suivre après la naissance. L’équipe a ainsi pu les observer entre un mois et dix mois, âge de la vieillesse chez la souris.
6.04.2022
Des mini-organes pour se passer des souris
La Tribune de Genève a réalisé un reportage sur les organoïdes et s'est entretenue avec le Dr. Grégory Ségala, biologiste à l'UNIGE. Celui-ci a présenté sa start-up FluoSphera, développée au sein de l'université. Ces reproductions simplifiées et microscopiques d'organes humains permettent de remplacer l'utilisation d'animaux dans certains cas.
17.03.2022
Un gène pourrait prévenir la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones : les neurones à dopamine. La dégénérescence de ces neurones empêche la transmission de signaux contrôlant les mouvements musculaires spécifiques et conduit à des tremblements, des contractions involontaires des muscles ou des problèmes d’équilibre caractéristiques de cette pathologie. La plupart du temps, cette maladie résulte d’une interaction entre de multiples facteurs de risque génétiques et environnementaux. Toutefois, un élément commun au déclenchement de la maladie est un dysfonctionnement des mitochondries dans les neurones à dopamine.
L'équipe de la Professeure Emi Nagoshi s'intéresse au gène Fer2 dont l’homologue humain code une protéine contrôlant l’expression de nombreux autres gènes et dont la mutation pourrait conduire à la maladie de Parkinson selon des mécanismes encore peu connus. Les scientifques ont déjà démontré qu'une mutation du gène Fer2 provoque des déficiences de type Parkinson chez la mouche du vinaigre. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communication, l'équipe de la Prof. Nagoshi a au contraire surexprimé Fer2 chez la drosophile et a pu constater que les neurones dopaminergiques étaient protégés contre le stress oxydatif dû aux radicaux libres; condition qui provoque autrement la dégratation de ces neurones. Par ailleurs, les chercheurs ont également identifié les gènes régulés par Fer2 et ceux-ci sont principalement impliqués dans le fonctionnement des mitochondries.
Finalement, pour savoir si Fer2 joue le même rôle chez les mammifères, les biologistes ont créé des mutants de l’homologue de Fer2 dans les neurones à dopamine des souris. Comme chez la mouche, ils/elles ont observé des anomalies au niveau des mitochondries de ces neurones ainsi que des défauts dans la locomotion chez les souris âgées. Ces résultats permettent ainsi d'envisager de nouvelles cibles thérapeutiques chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
14.02.2022
Rejet de l'initiative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine - Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès"
Lors des votations fédérales du 13 février dernier, le peuple suisse a rejeté à 79.1% l'intitative visant à interdire l'expérimentation animale et humaine.
Le sujet a été repris dans la presse avec plusieurs interventions de chercheurs de l'UNIGE:
31.01.2022
Des interactions entre gènes et environnement à l'origine de l'autisme
L'équipe de la Prof. Camilla Bellone a pu mettre en évidence pour la première fois comment une modification de l'environnement cellulaire peut déclencher l'apparition de symptômes autistiques. Les chercheurs ont utilisé un modèle de souris génétiquement modifiées pour le gène SHANK3, un gène à l'origine de 1 à 2 % des cas d'autisme, mais qui ne présentent pas de trouble du comportement social. En inhibant l'expression de ce gène, les chercheurs ont pu mettre en évidence une modification de l'expression d'autres gènes, notamment Trpv4, dont plusieurs d'entre eux sont liés au système inflammatoire.
Les chercheurs ont par la suite induit une inflammation massive, et ont pu observer une surexpression de Trpv4 ainsi que l'apparition de comportement d'évitement social que les souris ne présentaient pas auparavant. En parallèle, l'inhibition de Trpv4 a permis de restaurer un comportement social normal. Cette étude constitue la preuve de principe d’une causalité directe entre l’inflammation et l’apparition de symptômes comportementaux en présence d’une vulnérabilité génétique, et souligne l’importance des facteurs environnementaux, largement sous-estimés jusqu’ici.
27.01.2022
Prix 3R 2022 - Article dans le Journal de l'UNIGE
Le Journal de l'UNIGE a réalisé un dossier sur le Prix 3R 2022, comprenant une présentation des candidatures reçues ainsi qu'un entretien avec Daniele Roppolo, Directeur de l'expérimentation animale de l'UNIGE.
Lire l'article du Journal de l'UNIGE - "Le Prix 3R de l'UNIGE connaît un succès sans précédent"
14.01.2022
Débat - Animaux, l'avenir de la transplantation d'organes?
Quelle sont les limites en matière de greffes animales sur l'être humain? Christine Clavien, philosophe des sciences et de la morale à l'UNIGE s'exprime sur le sujet.
14.01.2022
Swissuniversities prend position contre l'initiative "Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine – Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès"
Le 13 février 2022, le peuple suisse se prononcera sur l'initiative "Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine – Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès". Cette initiative vise à interdire totalement l'expérimentation animale et humaine, ainsi que l'importation de produits testés sur les animaux ou les humains.
L'association Swissuniversities, présidée par le Recteur de l'UNIGE Yves Flückiger et regroupant toutes les hautes écoles suisses, a pris position contre cette initiative jugée extrême.
Lire la prise de position de Swissuniversities
Visionner l'intervention d'Yves Flückiger
13.01.2022
Les bienfaits du gras dans le diabète de type 2
Le dibète de type 2 consiste en un dysfonctionnement des cellules bêta du pancréas, dont le rôle est de sécréter de l'insuline. Lors de ce dysfonctionnement, le taux de sucre dans le sang n'est pas régulé correctement, ce qui peut mener notamment à de graves complications cardiaques et rénales. L'excès de sucre et de gras a longtemps été considéré comme principal responsable de la détérioration des cellules bêta.
Cependant, l'équipe du Prof. Maechler a récemment démontré que le gras n'avait pas forcément des effets aggravant sur les cellules pancréatiques. En effet, grâce à l'utilisation in vitro de cellules humaines et de cellules de rats, ils ont pu démontrer que l'excès de gras stocké dans les cellules pancréatiques avait plutôt un rôle protecteur face à l'excès de sucre, et permettait aux cellules de restaurer une sécrétion d'insuline proche de la normale. Ces résultats prometteurs ouvrent la voie à la recherche de nouvelles pistes thérapeutiques pour limiter ou retarder l'apparition du diabète.
2.12.2021
Comment l'alimentation modifie l'intestin
Avec plus de 10% de la population mondiale obèse et 40% en surpoids, l’obésité constitue l’un des défis sanitaires les plus cruciaux avec des options thérapeutiques rares et peu efficaces. L'équipe du Prof. Mirko Trajkovski a déjà démontré par le passé que la taille de l'instestin, et donc de sa surface d'absorption, pouvait être modifiée par des facteurs environnementaux et par les besoins physiologiques. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communications, son groupe a désormais pu investiguer les mécanismes à l'origine de cette plasticité.
Grâce à l'utilisation de plusieurs modèles de souris, mais également de biopsies humaines et de modèle 3D, les chercheurs ont observé que la quantité de nourriture consommée était le principal régulateur de la longueur de l'intestin: en cas d'augmentation de la nourriture ingérée, l'intestin peut augmenter sa taille jusqu'à 30% afin de développer une plus grande capacité d'absorption des calories. Ce mécanisme est de plus réversible: en cas de diminution de nourriture, la longueur de l'intestin redevient normale. Le groupe du Prof. Trajkovski a également pu identifier les mécanismes moléculaires à l'origine de cette plasticité: il s'agit principalement de la voie de signalistion de la protéine PPARα; et l'inhibition de celle-ci dans l'intestin chez des souris entraîne une nette réduction de la capacité d'abosption et permet d'inverser l'accumulation de graisse et l'obésité causée par une alimentation très calorique. Ces résultats ouvrent donc la voie à la recherche de nouvelle thérapies contre l'obésité.
22.10.2021
Le froid pour combattre la sclérose en plaque
Les équipes des Pr. Doron Merkler et Pr. Mirko Trajkovski ont placé des souris souffrant d’encéphalomyélite auto-immune expérimentale, un modèle de sclérose en plaques humaine, dans un environnement un peu plus froid — environ 10°C — après une période d’acclimatation consistant à diminuer progressivement la température ambiante, et ont pu observer une nette amélioration de la sévérité clinique de la maladie, ainsi que de l’étendue de la démyélinisation observée dans le système nerveux central. Les scientifiques vont maintenant poursuivre leurs recherches afin de mieux comprendre comment leur découverte pourrait être développée dans des applications cliniques
Lien vers l'article publié dans "Cell metabolism"
Lien vers le communiqué de presse
14.10.2021
Des immunothérapie efficaces contre les cancers colorectaux
En utilisant la souris comme modèle animal, l'équipe du Prof. Mikaël Pittet en collaboraion avec des scientifiques du Massachussetts General Hospital (MGH) a étudié l'efficicacité de l'immunothérapie dans le cancer colorectal. En effet, chez les personnes atteintes par cette maladie, seulement 5% des cas répondent aux thérapies par blocage des points de contrôle immunitaire (ICB). Les tumeurs primaires colorectales pouvant en général être retirées chirurgicalement, les métastases hépatiques qui en résultent constituent la principale cause de décès. Les scientifiques ont montré que c'est l'absence dans les métastases hépatiques des cellules dendritiques ciblées par la thérapie ICB qui cause l'inefficacité de cette thérapie. En adminsitrant à des souris un facteur de croissance (Flt3L) qui favorise la production de cellules dendritiques, les scientifiques ont pu observer une nette amélioration de l’efficacité des immunothérapies ICB. En combinant le facteur de croissance Flt3L et la thérapie ICB, il pourrait être possible de développer de nouvelles thérapies contre les cancers colorectaux métastatiques.
01.10.21
Contrôle génétique de la régulation des cycles veille/sommeil chez la drosophile
L’équipe de recherche de la professeure Emi Nagoshi du Département de génétique et évolution a publié un article étudiant le sommeil chez le modèle animal Drosophila melanogaster, la mouche du vinaigre. Les scientifiques ont démontré que le disfonctionnement du gène Nf1 cause une dérégulation du cycle veille-sommeil de ces animaux. Le gène Nf1 est également présent chez l’être humain : si défectueux, il cause le développement de neurofibromatoses et prédispose au développement de tumeurs du cerveau. Comme pour la mouche du vinaigre, les personnes portant un gène Nf1 défectueux souffrent de trouble du sommeil.
Lien vers une émission de la RTS à ce sujet
14.06.2021
Prix 3R 2021 . modéliser les poumons pour limiter les expériences avec les animaux
Les lauréats du Prix 3R 2021 : le Dr Thilo Köhler, la Dre Juliette Lynn Simonin, et M. Alexandre Luscher , de la Faculté de Médecine, pour leur contribution à l’article «Combined Bacteriophage and Antibiotic Treatment Prevents Pseudomonas aeruginosa Infection of Wild Type and cftr- Epithelial Cells »
Le Prix 3R de l'UNIGE 2021 a été attribué au Dr Thilo Köhler (Département de microbiologie et médecine moléculaire & Département de médecine) pour sa publication intitulé "Combined Bacteriophage and Antibiotic Treatment Prevents Pseudomonas aeruginosa Infection of Wild Type and cftr- Epithelial Cells". L'équipe du Dr Köhler a mis au point un modèle ex vivo d'épithélium pulmonaire élaboré à partir de cellules pulmonaires humaines, permettant de tester l’efficacité de plusieurs traitements. Ce modèle efficace et proche de la réalité clinique pourrait être adapté à d’autres types d’infection pulmonaires pour étudier l’efficacité de nouveaux traitements sans recours à des animaux.
Le Prix 3R a été remis au Dr Köhler et ses collaborateurs dans le cadre de la cérémonie de remise des prix de la Faculté de Médecine, qui s'est déroulée le 8 juin 2021. Toutes nos félicitations!
03.02.2021
Lancement du programme de recherche NRP79
Le Conseil fédéral a lancé un nouveau programme national de recherche intitulé « Advancing 3R – animaux, recherche et société », qui vise principalement à faire diminuer le nombre d’expérimentations animales dans la recherche scientifique, à les améliorer et à élaborer des principes de bases pour les aspects éthiques et sociétaux dans ce domaine. Ce programme est doté de 20 millions de francs et s’étend sur une période de cinq ans.