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Biologie fondamentale

La biologie fondamentale utilise le modèle animal pour adresser des questions de base sur la vie. Il s’agit d’études de biologie moléculaire (comment fonctionnent les gènes), de génétique (comment sont transmis les caractéristiques d’un organisme de génération en génération), de biologie cellulaire (comment les cellules fonctionnent et interagissent) et de zoologie (comment se développent les animaux). La souris est l’espèce à laquelle on fait recours le plus souvent. D’autres espèces de vertébrés, comme les reptiles et certains petits mammifères, sont utilisées dans certains projets.

  • 4.6% des animaux utilisés en 2023
  • Espèces utilisées: souris, rats, reptiles, petits mammifères, oiseaux

Guillaume Andrey est professeur au Département de médicine génétique et développement de la Faculté de médecine. Il s’intéresse aux mécanismes responsables du développement des embryons et à leur dérèglement lors de développements anormaux. En effet, pendant l'embryogenèse, l'activation et la répression des gènes dans le temps et dans l'espace permettent la formation normale des tissus et des organes. Les processus moléculaires qui orchestrent ces activités sont donc essentiels au développement de l'organisme et leur perturbation peut entraîner des malformations ou des maladies.

L’équipe du Prof. Andrey recourt à l’expérimentation animale quand cela est nécessaire. Des embryons de souris sont utilisés pour déterminer où, quand et comment les régions régulatrices du génome orchestrent l’activité des gènes qui, à leur tour, permettent la construction des organes. A partir de cette cartographie des régions régulatrices du génome, les mutations trouvées chez des patient-es avec des malformations congénitales peuvent être interprétées et parfois, quand cela est nécessaire, modélisées chez la souris afin d’en comprendre plus précisément l’effet pathologique.

Afin de réaliser ces expériences, le Prof. Andrey développe des outils génétiques testés tout d’abord in vitro dans des cultures cellulaires, ensuite in vivo chez la souris. En outre, il utilise largement la méthode Reduce dite « agrégation tétraploïde » : cette méthode permet l’obtention d’embryons du génotype désiré à partir de cellules souches murines et évite ainsi l’établissement de lignées de souris ainsi que la perte d’embryons hétérozygotes, comme lors d’un croisement classique.

21.01.2022

Serge Nef est professeur au Département de médecine génétique et moléculaire de la Faculté de médecine. Ses recherches portent sur les mécanismes moléculaires et génétiques du développement sexuel, la détermination du sexe, la différenciation des gonades et la fonction testiculaire. Ces études visent à comprendre les maladies congénitales associées à des organes génitaux externes ambigus et à de l'infertilité ; ces pathologies sont souvent sources de complications secondaires, telles que l'augmentation du risque de cancer du testicule ou de l'ovaire.

L’équipe du Prof. Nef combine la génétique humaine avec l’expérimentation animale. L’ADN de patient-es souffrant de pathologies telles que des dysgénésies testiculaires ou la présence d'ovotesticules est analysé afin d'identifier de nouveaux gènes candidats impliqués dans la détermination du sexe et/ou le développement ovarien/testiculaire ; la fonction de ces gènes candidats est ensuite testée in vivo chez la souris. Le modèle animal est également utilisé pour identifier des marqueurs précoces des cellules qui se développeront en gonades et ainsi reconstruire la cascade génétique mâle et femelle correspondant à leur différenciation en testicules ou ovaires.  

Les recherches du groupe sur le développement sexuel et l’infertilité sont complétées par des analyses in vitro qui permettent d’évaluer la capacité de fécondation des spermatozoïdes. Ces analyses permettent notamment d’évaluer la toxicité de composés chimiques environnementaux sur l’intégrité et la fécondance des spermatozoïdes humains.

21.01.2022