Depuis la fin du Moyen Âge, le pénal hégémonique de l'État a profondément modifié les sociétés modernes en en pacifiant les conflits et en endiguant les mécanismes de la vindicte sociale. L'équipe DAMOCLES étudie les mécanismes institutionnels et sociaux liés à l'affirmation du pénal hégémonique entre l'État justicier et l'État de droit issu de la culture juridique des Lumières, entre l'arbitraire et la légalité des délits et des peines, entre l'éclat des supplices et la prison comme peine.
Dans le renouveau international d'un champ historiographique consacré depuis une quinzaine d'années à l'État, à la justice, au droit de punir, à la magistrature, aux régulations sociales et à la police, l'équipe DAMOCLES fédère et amplifie à Genève les études autour de ces objets. Entre les époques moderne et contemporaine, sur les plans régional, national et international, à partir de l'archive, des sources de la loi et de la doctrine, il s'agit d'en penser de façon comparative les pratiques, les doctrines, les concepts, les idéologies, les mutations, les sensibilités et les représentations sociales.
Depuis 2021, l'équipe DAMOCLES est associée à la Maison de l'histoire de l'Université de Genève.
Illustration: Samuel de RAMERU, Allégorie de la Justice, vers 1652, huile sur toile, 131,5 × 193 cm, MAH, Ville de Genève.