Arts (1952–1965)Lire
Tout échange est ambivalent. Il peut détruire autant que féconder.
Notice
Publié à Paris, l’hebdomadaire Arts a été fondé en 1952 par le collectionneur, marchand et historien d’art Georges Wildenstein. Son rédacteur en chef est l’écrivain Louis Pauwels, également rédacteur en chef de Combat à la même époque. Lui succède en 1954 un autre écrivain, Jacques Laurent (alias Cecil Saint-Laurent) qui lui donne un tour animé et provocateur, publiant ceux qu’on a appelés « les Hussards » (outre lui-même, Roger Nimier, Antoine Blondin, Bernard Frank) et un ami de Rougemont, Eugène Ionesco. Le journaliste André Parinaud succède à Jacques Laurent en 1959. La revue disparaît en 1966.
Rougemont connaissait Pauwels qui avait publié certains de ses articles à Combat. Sa participation à Arts, ouverte sur le thème de l’engagement de l’écrivain (« Appel à ceux qui osent être différents ») s’étalera sur presque toute la durée de vie de la publication : 12 articles entre 1952 et 1965. Parmi eux, la quasi-intégralité de l’ouvrage Les Chances de l’Europe (dont une polémique avec Sartre) en 1962, un fragment de L’Aventure occidentale de l’homme (« L’ère des loisirs commence ») en 1957, deux fragments de Comme toi-même en 1961 (« L’amour en cause » et « Les quatre amours ») auxquels on peut ajouter une réponse à deux enquêtes sur l’érotisme en 1962 (« Un refus d’aimer ») et en 1965 (« Le déferlement de l’érotisme : pour une nouvelle théologie »).