1949-09-05, Alice de Rougemont à Denis de Rougemont
Le 5 septembre 1949
J’espère que tu auras bien reçu ma dernière lettre, te demandant une photographie et la Suite neuchâteloise.
Maintenant je viens te souhaiter une bonne fête ! Où la passeras-tu ? errant et voyageur comme tu l’es. De toute façon, mes pensées vont te rejoindre, demandant à Dieu qu’il te fasse voir clair, en toutes choses. — Tu en as particulièrement besoin, ayant à encourager les autres. — Tant de personnes me parlent de tes causeries réconfortantes. Je me demande si tu vas les reprendre ? J’écouterai ce soir. — Toutes mes félicitations pour le prix Schiller dont la Feuille d’Avis parle aujourd’hui. Ci-joint l’avis. — Je t’envoie une petite somme dont tu sauras que faire. Je la confie à Anne-Marie, qui saura j’espère te la faire [p. 2] parvenir. — Je pense qu’elle va partir sans tarder pour Ferney. Je l’attends ce matin, descendant de Chaumont. — Quant à moi, je vais quelques jours chez Tante Thérèse à Môtiers, la bonne (Esther) part chez elle, et je laisserai nos pauvres légumes sous la garde de Pierrette. — Il paraît que tu es de nouveau à Strasbourg.
Que te dire que je ne t’aie déjà dit. — Patience, patience, patience, c’est tout ce que je puis te répéter.
Il paraît que ce prix Schiller est du réchauffé, mais cela fait toujours du bien pour ton renom !
Bon voyage à Strasbourg.