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1973-08-28, Alexandre Marc à Denis de Rougemont

Cher Denis,

Si c’est votre nouvelle maison qui est responsable de ton forfait, je suis rassuré, car je craignais des complications de santé.

Évidemment, six pages sur deux cent cinquante, ce n’est pas encore beaucoup, mais après tout, il ne te reste plus que deux cent quarante-quatre pages à écrire. Inutile de t’affoler.

Ce que tu me dis de l’ON ne peut que me faire plaisir et confirme mes convictions. Le jour où notre pauvre petite maison d’édition qui a tant de peine à vivre, deviendra riche et puissante, je suis sûr qu’elle ne manquera pas de republier les principaux textes de l’époque héroïque. En attendant, c’est à nous, c’est-à-dire surtout à toi et à moi, de les faire connaître.

Suzanne et moi vous remercions de votre aimable invitation. Malheureusement, dès la fin des examens, nous devons filer sur Rome, précisément pour essayer de faire avancer notre projet commun de Centre européen d’études régionalistes. Dommage.

Avec mon meilleur souvenir pour Nanik et pour toi-même,
Alexandre Marc