1974-01-18, Denis de Rougemont à Alexandre Marc
Me voici bien en retard pour t’apporter mes vœux, à partager avec Suzanne, et pour répondre à ta bonne lettre du 22 décembre.
1. Le Centre de recherche régionale dont tu me parles est certainement celui du Val d’Aoste ? La copie de lettre jointe te dira que je suis impatient de savoir quel a été le résultat de tes démarches à Rome, et ce qu’il y aurait à faire au cours des mois qui viennent à Aoste même. J’irai y faire deux conférences les 12 et 13 mars sur l’Europe des régions (pour changer). Le professeur Lengereau, qui est à l’Institut d’études politiques de Grenoble et professeur au lycée de Villard-de-Lans, a déjà eu plusieurs contacts avec les Valdôtains et avec le Mouvement régionaliste Savoie MRS. Il pourrait être un apport utile pour le futur corps enseignant de l’Institut de hautes études régionales.
2. Quant à l’idée de rencontre que tu as discutée avec Brugmans, c’est un de mes dadas comme tu le sais, mais j’y avais pratiquement renoncé pendant la durée de mon travail sur le livre que j’aurais dû terminer en juin de l’année dernière, et dont je n’ai encore que la moitié du texte manuscrit. En avril et mai, je serai occupé à la fois à terminer ce livre et à déménager, donc aussi peu libre que possible. Je serais naturellement enchanté si Brugmans et toi preniez l’initiative de la rencontre et, s’il le faut absolument, je trouverai les deux ou trois jours nécessaires pour y prendre part si elle était organisée par vous.
Je ne sais comment faire pour nous rencontrer avant cela. Nous n’irons pas à Opio au moment de Pâques, pour les raisons indiquées ci-dessus, qui m’ont aussi obligé à renoncer à mes leçons dans ton institut. Reste le téléphone…
Le matin, à Ferney, pm à Genève