1981-10-06, Denis de Rougemont à Alexandre Marc
Ta lettre du 2 octobre m’est arrivée ce matin, et je rouvre l’enveloppe fermée hier pour te dire :
1. Que je n’ai jamais eu connaissance d’un « Testament » d’A. D. et a fortiori n’en possède pas de copie.
2. Que Cadmos va t’être envoyé dorénavant, plus le n° 2.
3. Que j’aurais bien voulu envoyer mon « falsificateur vu de près » aux Italiens que tu nommes, mais que j’ignore leurs adresses, même celle d’Altiero.
Pourrais-tu me les envoyer ou faire envoyer ? Tu parles de Altero, Serafini, Albertini, Tutti Quanti (très important, celui-là !), Cagiano et Morley-Fletcher.
Tout à l’heure, on m’a annoncé [p. 2] par tél. l’assassinat de Sadate. Voilà qui risque de déclencher les mécanismes de destruction du genre humain si astucieusement mis en place par les hommes d’État du xxe siècle et leurs sujets.