1983-04-30, Alexandre Marc à Denis et Nanik de Rougemont
Le 30 avril 1983
Nous avons éprouvé un plaisir tel à vous revoir, mes chers, que ce matin nous éprouvons le besoin de vous remercier de la bonne journée que nous avons passée ensemble.
La tentation est grande, croyez-moi, de recommencer demain, mais ne faut-il pas que Denis travaille d’arrache-pied ? — alors nous résistons à la tentation. À une condition toutefois : que l’expérience amorcée hier soit reprise et méthodiquement développée à la première occasion. Soit lors de notre passage probable par Genève (début juillet ?), soit en août, à Opio et à Vence.
Peut-être faudrait-il entreprendre désormais la remontée systémique, à partir de 1930, année à par année. Qu’en pense Denis ?
Il importe aussi de ne pas oublier les projets esquissés :
1° Œuvres complètes.
Je crois la chose difficile mais pas impossible. Elle vaut donc [p. 2] la peine d’être entreprise.
2° Colloques consacrés aux principaux problèmes socio-économiques :
chômage, inflation, « Raumforschung und Raumplannung », géonomie, révolution de la monnaie et du crédit, etc.
3° Réaffirmation de l’ON (50e anniversaire de la revue, publication d’un large choix de texte, etc.)
J’espère que Denis n’oubliera pas, aujourd’hui, ou demain, d’en discuter avec F. K. Sinon, gare : je romprai, sans oublier de consommer cette rupture-là par un protocole établi en trois exemplaires, dûment paraphés et signés.
P. S. : mea culpa : j’ai oublié de prendre quelques photos. Il faudra y songer sans faute la prochaine fois.