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1984-06-14, Alexandre Marc à Denis de Rougemont

Bien cher ami,

Merci de nous avoir téléphoné, cela nous a fait le plus grand plaisir.

En rentrant de Paris à Vence, j’ai trouvé le petit mot de Denis du 25 mai, mais j’ai été sans doute victime d’un malentendu car j’ai cru que Christine Lavergne vous avait déjà écrit, pour vous dire que vous pouviez tranquillement vous rendre à Paris aux dates indiquées dans la lettre de Denis, « du 10 au 15 juin ».

À dire vrai, votre changement de programme m’ennuie quelque peu car je caressais le projet de vous voir le 28 ou le 29. Votre changement de programme m’oblige donc à chercher une autre formule, ce à quoi je ne manquerai pas d’appliquer tout mon génie.

Nous savons, nous, que la fatalité n’existe que pour être vaincue. L’essentiel est que vous soyez en excellente santé (bravo !) tous les deux.

Envers et contre tous, à très bientôt. Très amicalement
Alexandre Marc

P. S. L’unique exemplaire de À hauteur d’homme que je possédais a mystérieusement disparu. Mais après tout, Denis n’a-t-il pas été mon « éditeur » ? Alors, s’il peut me procurer un exemplaire de ce chef-d’œuvre, je lui en saurai grandement gré. J’en ai vraiment besoin.