1933-11, Jean Paulhan à Denis de Rougemont
Le défaut principal de la NRF me paraît être qu’elle parle, trop tard, de trop peu de choses. N’est-ce pas votre avis ? Et ne pensez-vous pas que toute une part du numéro — mettons dix à quinze pages — devrait être consacrée :
aux films du mois
aux pièces de théâtre
aux expositions et aux livres d’art
aux concerts
et (pourquoi pas ?)
aux faits-divers
aux conversations
aux événements de la vie intime
aux événements politiques (ce qui sera diablement difficile).
Le tout traité en notes brèves, d’une demi-page chacune.
Et (j’en viens à la question principale) n’accepteriez-vous pas de me donner de temps en temps de telles notes ? Songez-y ; et répondez-moi, je vous prie.
Merci de votre chronique.
Un an plus tard me semblerait un titre parfait.
Envoyez-moi vite Ehrenbourg (très bref, s’il est possible).